Mediapart diffuse les Rencontres d’Averroès, qui contribuent à penser la Méditerranée des deux rives, et dont l’édition 2018 a rempli le théâtre de La Criée à Marseille. Premier volet consacré à la façon dont les textes, sacrés ou profanes, déterminent ou non les relations entre les sexes.
Au cœur de l’actualité, la violence politique fait parfois l’objet d’un traitement spectaculaire dans les médias. Avec l’historienne Fanny Bugnon, les Détricoteuses reviennent sur ses sources et ses manifestations. Elles s’intéressent à ses déclinaisons féminines, systématiquement (et faussement) présentées comme inédites.
La révolte antifiscale partie du Lot en 1953, sous sa gangue fascisante, comporte des signes émancipateurs. Petit retour. Sans éblouissement illusoire mais sans ce défaitisme intériorisé sur lequel tablent les dominants.
Le 24 novembre, le collectif «Nous toutes» appelle à une grande marche contre les violences sexuelles. Avec Clyde Marlo Plumauzille, historienne du genre, les Détricoteuses reviennent sur les moments de prises de parole féminines et féministes, qui ont récemment culminé autour de la vague #MeToo.
Le professeur émérite à Sciences-Po revient avec un nouveau livre stimulant, « Quand le Sud réinvente le monde », dans lequel il tente de décrypter les soubresauts récents de la planète depuis la perspective de ce que l'on appelait autrefois le tiers-monde.
Bourrage de crâne, suite et fin. Comme François Hollande qui déclarait : « Commémorer, c’est renouveler le patriotisme », Emmanuel Macron illusionne. Au lieu de prémunir face aux promesses du pire, qui pointe à nouveau le mufle.
Autoconstruit, illégal, menacé pour apparaître menaçant aux lisières des cités, le bidonville s’érige en mode d’habitat informel : massif au sud, minoritaire au nord. Les historiennes Muriel Cohen et Charlotte Vorms reviennent sur ce mot colonial.
Alors que s’organise ce jeudi une soirée de solidarité pour l’accueil des migrants, entretien avec François Héran, l’un des meilleurs spécialistes de ces questions, pour un regard rétrospectif et incisif.
Rencontre avec trois auteurs d’Une histoire de la guerre – Du XIXe siècle à nos jours, paru cet automne aux Éditions du Seuil. Ils reviennent sur les mutations des conflits armés lors des deux derniers siècles, mutations qui ont concerné l’ensemble de nos sociétés et pas seulement les militaires.
Psychanalyste exerçant à Paris et Alger, Karima Lazali signe Le Trauma colonial, une enquête remarquable et inédite « sur les effets psychiques et politiques contemporains de l’oppression coloniale en Algérie ». Entretien vidéo.
La Constitution du 4 octobre 1958, taillée en secret pour un homme exceptionnel en des temps dramatiques, n’en finit pas de survivre à Charles de Gaulle. Pierre Mendès France, censeur originel de la Ve République, n’a jamais été aussi actuel.
La reconnaissance par la France de ses responsabilités dans l’assassinat de la figure anticolonialiste Maurice Audin, ainsi que dans l’instauration d'un système de torture pendant la guerre d’Algérie, a été saluée de l’autre côté de la Méditerranée. Mais son impact reste limité : pour les Algériens, la colonisation et les crimes de la France ne s’épuisent pas dans la seule bataille d’Alger.
Un comité Audin s'est constitué, de 1957 à 1963, pour obtenir la vérité sur le mathématicien enlevé par l'armée française à Alger. Ce fut l'honneur de l'esprit de résistance en France. L'une des survivantes, Marianne Debouzy, témoigne.
Le témoignage de Michèle, fille de Maurice Audin, assassiné en juin 1957 à Alger. Dans un geste historique, la présidence de la République a reconnu les crimes commis par la France pendant la guerre d’Algérie.
L’historienne Raphaëlle Branche, dont les travaux avaient établi l’ampleur et le caractère systémique de la torture pendant la guerre d’Algérie, réagit à la déclaration d’Emmanuel Macron. « L’acte politique est posé », se réjouit-elle. « Cela me paraît important comme historienne, parce que cela fait vingt ans que les faits sont établis », ajoute-t-elle.
Pierre Rosanvallon publie Notre histoire intellectuelle et politique. Un bilan de quarante années d’engagement, autant qu’une réflexion sur l’histoire de l’émancipation. Il répond aux questions de Joseph Confavreux et Edwy Plenel, sur son itinéraire et le combat contemporain pour la démocratie.