Bélarusse expatrié aux États-Unis, Andrew a travaillé en 2020 sur un logiciel permettant de démasquer les policiers réprimant la population de son pays natal. Un projet de documentation de la violence d’État difficile à mener, mais qu’il n’a pas abandonné.
Née à Urumqi au Xinjiang, Kalbinur Sidik a vécu le développement de la surveillance technologique de la population ouïghoure par le régime chinois. Jusque dans les camps de « redressement », où elle a été forcée à travailler pendant deux ans, sous le regard ininterrompu de huit caméras.
Après avoir participé à des manifestations contre la guerre en Ukraine, Luba Krutenko a été identifiée par des caméras du métro moscovite et détenue plusieurs heures. Une des raisons qui l’a poussée à quitter le pays.
Depuis 2020, près de 300 hommes et femmes condamnés pour des faits de terrorisme en lien avec l’idéologie djihadiste ont retrouvé la liberté. Alors qu’une cinquantaine de plus sortiront d’ici la fin de l’année, les témoignages recueillis par Mediapart montrent combien les objectifs de réinsertion se heurtent aux enjeux sécuritaires dans une société toujours endolorie par les attentats.
Alors qu’il retournait travailler à Buenos Aires un après-midi de 2019, Leandro se voit accusé par la police argentine, sur la foi d’une identification par reconnaissance faciale, d’un délit qu’il n’a pas commis.
Le Parlement européen a plaidé mardi 11 juillet pour mettre un terme aux procédures-bâillons, exhortant les capitales de l’UE à venir en aide aux journalistes ciblés par ces actions judiciaires qui les empêchent de travailler. L’extrême droite française, elle, s’est majoritairement abstenue.
Le rapport des observateurs dépêchés par les ONG pour surveiller la manifestation du 25 mars, durant laquelle 200 personnes ont été blessées, dénonce le recours massif à la force contre des manifestants souvent pacifiques, l’absence de sommation et une entrave aux secours dans au moins un cas.
La plus haute juridiction administrative a rejeté le recours porté par plusieurs dizaines d’associations et syndicats visant à obtenir la suspension du décret instituant ce contrat, créé par la loi « séparatisme », et que les associations ont l’obligation de signer depuis janvier 2022.
La commission des lois de l’Assemblée nationale a voté le projet de loi d’orientation de la justice 2023-2027 qui prévoit, notamment, d’autoriser l’activation à distance de tout appareil connecté, téléphone, tablette, téléviseur ou assistant vocal, afin de pouvoir le géolocaliser et enclencher son micro ou sa caméra.
Vingt-deux personnes ont été placées en garde à vue cette semaine dans l’enquête sur l’action contre la cimenterie de Bouc-Bel-Air et dans celle sur les affrontements à Sainte-Soline. La conduite des interrogatoires par des policiers antiterroristes et les nuits passées dans les geôles de locaux de Levallois interrogent.
Après la dissolution mercredi du mouvement écologiste prononcée par le gouvernement, et une vague d’arrestations de militants la veille, la gauche fustige une atteinte grave aux libertés publiques, symbole du déni du gouvernement en matière climatique.
En amont de la mobilisation organisée le week-end dernier, le ministère de l’intérieur a pris des décisions visant 107 militants étrangers. Parmi eux se trouvait un Français, présenté à tort comme un Italien. La police l’a reconduit de l’autre côté de la frontière au même titre que ses camarades.
Le gouvernement a prononcé mercredi la dissolution de ce mouvement écologiste. Il n’est pourtant pas la cause mais la conséquence d’une colère qui atteint son paroxysme. Cette mesure est une erreur démocratique et une absurdité politique.
Lundi, le rapporteur public a recommandé de supprimer deux passages du « contrat d’engagement républicain » imposé depuis 2022 aux associations, jugés trop vagues. Dans son viseur notamment : le conditionnement de toute subvention au fait de ne mener « aucune action manifestement contraire à la loi ».
Jeudi, le ministère de l’intérieur a notifié aux porte-paroles du collectif écologiste des « éléments complémentaires », dont Mediapart a pris connaissance, justifiant « le maintien du projet de dissolution » repoussé depuis plusieurs semaines. La décision pourrait intervenir dès mercredi prochain.
Au nom du « risque d’affrontements » et de « dégradations » par des « manifestants radicaux », le préfet veut empêcher la tenue d’une marche et d’un concert contre le tunnel ferroviaire. Le tribunal administratif de Grenoble, saisi par les organisateurs, a validé l'interdiction.