Le tribunal administratif de Rouen a suspendu l’usage de drones par la préfecture de l’Eure pour surveiller un rassemblement contre le projet de « contournement est de Rouen », à l’appel notamment des Soulèvements de la Terre.
Depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, les policiers multiplient les arrestations de manifestants accusés d’outrage au chef de l’État. Le délit d’offense au président de la République a pourtant été déclaré contraire à la Convention européenne des droits de l’homme en 2013.
Alors qu’un rapport de la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté alerte sur les « fouilles en sous-vêtements systématiques » dans les commissariats parisiens, Mediapart publie sept témoignages de manifestants qui ont subi des fouilles partiellement ou entièrement nus en garde à vue, lors de la mobilisation contre la réforme des retraites.
Un documentaire d’Amnesty International revient sur l’extension de la cybersurveillance, deux ans après le scandale Pegasus, une vaste affaire mondiale d’espionnage opéré par une société privée israélienne pour le compte d’une dizaine d’États.
La préfecture de police de Paris avait interdit un rassemblement syndical aux abords de l’enceinte sportive. Mais la justice administrative, saisie en référé, lui a donné tort. Premier rebondissement d’une soirée qui s’annonce mouvementée en marge du match de football.
Mediapart diffuse en avant-première un documentaire produit par Amnesty International qui retrace l’affaire Pegasus, un des plus grands scandales d’espionnage récents. Les cibles : des défenseurs des droits humains et des journalistes. Dont deux de Mediapart.
À Jussieu et à Tolbiac, deux des plus grandes universités parisiennes, des blocus étudiants ont été violemment cassés par les agents de sécurité, parfois avec le concours de la police. Des étudiants ont été bousculés, attrapés par le cou, des téléphones confisqués. Des bloqueurs affirment avoir été fichés et menacés par l’université. Mediapart retrace leur récit. Le directeur du centre Tolbiac a déposé plainte de son côté.
Qu’elles soient mobilisées contre le racisme, la pauvreté ou pour l’écologie, les associations sont en ébullition depuis que l’exécutif s’est attaqué à la Ligue des droits de l’homme. Les restrictions aux libertés, en réalité, s’aggravent en coulisses depuis la loi « séparatisme ». Huit organisations confient leurs inquiétudes sur la dérive du pouvoir.
Si la situation en France n’est pas encore comparable à celle des pays dits « illibéraux » tels que la Hongrie ou au « libéralisme autoritaire » promu dans l’Allemagne des années 1930, le sort qui sera réservé à la LDH ou aux Soulèvements de la Terre pourrait être un test décisif pour notre démocratie.
Interpellations abusives, interdictions de casseroles, manifestations réprimées dans la violence, associations menacées de coupure de subventions : le contexte politique demande plus que jamais que nos droits et libertés soient garantis. Nous recevons la Défenseure des droits, Claire Hédon.
Après le rejet de la motion de censure du gouvernement, de nombreux manifestants sont sortis dans les rues de la capitale pour protester. Des rassemblements spontanés qui ont été massivement et brutalement réprimés par la police.
Le ministère de l’intérieur veut dissoudre le mouvement écologiste, qu’il accuse de pratiquer et d’encourager les « sabotages » et les « modes opératoires violents ». Plus de 65 000 personnes ont signé l’appel « Nous sommes les Soulèvements de la Terre » et 2 000 d’entre elles annoncent vouloir saisir le Conseil d’État en cas de dissolution.
Les propos de Gérald Darmanin devant la commission des lois du Sénat, laissant entendre que les subventions de la Ligue des droits de l’homme pourraient être supprimées, s’inscrivent dans une offensive plus globale du gouvernement visant à mettre au pas les associations contestant sa politique.
La menace à peine voilée de Gérald Darmanin à l’encontre de la LDH s’inscrit dans une lignée d’attaques qui, à chaque fois depuis 1898, signalent la déraison politique de pouvoirs à bout de principes ou en bout de course. Concentré d’intelligence collective, l’association n’a cessé de défier les aventures antidémocratiques.
Ils étaient poursuivis pour avoir, en 2020, garé un camion de pompiers non loin de l’Élysée et déployé une banderole dénonçant la « complicité » de la France dans la déforestation de l’Amazonie.
Le Conseil d’État a rejeté le recours déposé par quatre organisations qui lui demandaient d’enjoindre au gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour rendre effective l’obligation de port du numéro d’identification des agents des forces de l’ordre, le RIO.