Sous pression et en proie à des tensions internes, l’Église catholique française s’est livrée lundi à un exercice de transparence très relatif sur les évêques mis en cause dans des dossiers de violences sexuelles. Après chaque scandale, l’institution promet de « tirer les leçons ». En vain.
La filiale low cost d’Air France est condamnée à verser à une hôtesse de l’air 11 300 euros de dommages et intérêts pour avoir sous-évalué de manière « flagrante » la gravité des faits reprochés à un commandant de bord.
La diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos intimes réalisées par un enseignant de l’Alliance française a suscité une immense émotion. Sur place, les victimes sont poursuivies pour « outrage public à la pudeur et complicité dans la publication d’images à caractère pornographique ». En France, l’homme est visé par une enquête pour « agression sexuelle sur mineurs ».
Malgré dix-sept témoignages d’étudiants, deux enseignants de l’université de Toulouse, radiés en 2019 pour harcèlement moral et sexuel, ont été relaxés par l’instance disciplinaire du Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Le témoignage de la joueuse en ligne Maghla a suscité de très nombreuses réactions en évoquant un sexisme ordinaire et un harcèlement ciblé en ligne parfois très violent. Un phénomène ancien et jamais suffisamment pris au sérieux.
La société des journalistes de la rédaction de « Sept à huit » a saisi sa direction après la diffusion de l’entretien d’Emmanuelle Seigner, la femme de Roman Polanski, accusé de viols. Dans sa réponse, le producteur de l’émission de TF1, Emmanuel Chain, dénonce un « procès en sorcellerie » et estime que « le portrait n’est pas un lieu d’inquisition ».
Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a confirmé que le fonctionnaire parisien auteur de propos insultants à l’encontre d’une plaignante pour agression sexuelle sera radié. Une décision hors normes et qui fait grincer dans l’institution policière.
Jugé lundi pour corruption de mineurs sur deux jeunes de 15 ans et un autre de 16 ans, l’animateur de CNews a juré n’avoir pas d’attrait pour les enfants. Sa défense, torpillée par le procureur, paraît bien fragile.
La justice pénale est-elle la seule boussole contre les violences de genre ? Quel rôle pour les médias ? Quelle déontologie pour les partis politiques ? Avec la députée Clémentine Autain, la chanteuse Mathilde, les avocates Anne Bouillon et Sophie Obadia.
Cinq ans après #MeToo, Mediapart reçoit cinq femmes qui ont brisé le silence et l’omerta, et dénoncé des violences sexuelles. Avec Camille Kouchner, Axelle Jah Njiké, Hélène Devynck, Hanane Ameqrane et Sarah Abitbol.
Cinq ans après le déclenchement du mouvement #MeToo, quelles victoires, quelles résistances ? Avec Christelle Taraud, historienne, Marie Moïse, chercheuse et activiste italienne, et Lissell Quiroz, historienne spécialiste des mouvements féministes en Amérique latine.
Le 5 octobre 2017, un mot-dièse va faire le tour de la planète : #MeToo (« moi aussi »), une expression pour dire haut et fort les violences sexistes et sexuelles. Cinq ans plus tard, les rapports de domination, de pouvoir, ont-ils vraiment changé ?
Les partis de la Nupes sont confrontés à de nouvelles exigences d’exemplarité de la part de leur base militante et des mouvements féministes. L’agitation autour du cas d’Adrien Quatennens a ouvert une séquence que la démission de Julien Bayou du secrétariat général d’EELV ne clôt pas tout à fait.
En un an, la Commission indépendante sur l’enfance et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) a recueilli plus de seize mille témoignages de victimes, qui mettent en lumière les conséquences durables du traumatisme. Le gouvernement annonce le lancement d’une grande campagne de sensibilisation début 2023.
Dans le sillage de l’affaire Quatennens, c’est le secrétaire national d’Europe Écologie-Les Verts qui est contraint de se mettre en retrait le temps qu’une enquête interne examine le signalement d’une ex-compagne. Entre des partis qui tâtonnent et de nombreuses féministes, l’incompréhension est immense.
Le député du Nord est désormais visé par une enquête préliminaire pour violences conjugales. Sa mise en retrait a suscité des réactions très contrastées au sein du mouvement, qui peine à traiter les signalements visant ses parlementaires. Un nouveau cas, celui de Thomas Portes, s'est ajouté.