Après un passage par Capital, 20 minutes, LCP puis, plus longuement, le site arretsurimages.net, j’ai rejoint Mediapart en novembre 2012, pour m’intéresser aux entreprises au sens large.
J’ai d’abord développé une certaine obsession pour l’évasion fiscale et l’optimisation du même nom, et je me consacre désormais au monde du travail et à ses enjeux, ainsi qu’aux mobilisations sociales : prud’hommes, chômage, retraites, manifs...
Je suis le coordinateur du service économie-social de Mediapart depuis septembre 2021.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le verdict qui a condamné mercredi Antoine Deltour et Raphaël Halet est paradoxal. Dès les premières lignes, il reconnaît qu'ils sont bien des lanceurs d'alerte, au service de l'intérêt général. Pour autant, il considère que « l’intérêt public » de leur action est « insuffisant pour ne pas sanctionner pénalement ». Les deux Français ont fait appel.
Antoine Deltour et Raphaël Halet, qui ont permis la révélation du scandale LuxLeaks, ont été condamnés respectivement à 12 et 9 mois de prison avec sursis par le tribunal du Luxembourg, mercredi 29 juin. Le journaliste Édouard Perrin a été acquitté. Leurs soutiens dénoncent un message d’intimidation à l’égard des lanceurs d’alerte. Les deux anciens salariés de PwC veulent faire appel.
Manifestations sous haute surveillance ce mardi, pour la onzième manifestation contre la loi sur le travail. Alors que le texte a été largement modifié par le Sénat et retourne à l'Assemblée le 5 juillet, le nombre de manifestants reste globalement stable: 15 000 à Paris et 65 000 dans toute la France selon la police, 55 000 et 200 000 selon les syndicats.> Loi sur le travail: notre dossier
Entre 20 000 et 60 000 personnes ont manifesté jeudi à Paris contre la loi sur le travail et pour la défense du droit de manifester, après la semaine de cafouillage gouvernemental qui a failli aboutir à une interdiction. L'impressionnant dispositif de sécurité déployé a abouti à une manifestation morne et sans vie.
La « rigidité » du marché du travail entraîne une augmentation du chômage, les syndicats sont mauvais pour l’économie, l’inflation est l’ennemi principal à combattre, l’austérité n’a que peu de conséquences néfastes… Ces idées sont fausses, et le débat économique l'a démontré depuis longtemps. Pourtant, ces idées qui refusent de mourir hantent toujours les discours. Même quand ceux qui ont contribué à les propager les récusent.
Pour la première fois depuis 1982, les représentants des salariés et des employeurs n'ont pas réussi à tomber d'accord pour établir de nouvelles règles d'indemnisation pour les chômeurs. Le gouvernement a donc repris la main et prolongé les règles actuelles, qui devaient s'éteindre le 30 juin. Tant pis pour les 800 millions d'économies qu'il attendait.
Les responsables politiques, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve en tête, ont choisi de dire leur indignation devant les dégradations mineures subies par les façades de l’hôpital pour enfants Necker, lors de la dernière manifestation parisienne contre la loi sur le travail. Mais le silence est total sur un manifestant gravement blessé, par le tir d’une grenade lacrymogène selon des témoins, ou une fusée artisanale selon des sources policières.
Sur la protection des lanceurs d'alerte comme sur l'obligation faite aux entreprises de dévoiler des informations complètes sur leurs activités dans tous les pays du monde, la loi votée en première lecture à l'Assemblée en fin de semaine dernière affichait de très belles ambitions. Mais le compromis trouvé entre députés et gouvernement n'est pas à la hauteur.
Le tribunal de grande instance de Paris a condamné Uber à 800 000 euros d'amende, dont 400 000 avec sursis, pour l'existence de son service de mise en relation de particuliers s'improvisant taxis avec des clients, actif de février 2014 à juillet 2015.
Nike, Adidas et Puma seront partout pendant l'Euro de foot, dans et hors des stades. Mais les sommes déversées par ces marques pour sponsoriser l'événement seront autant de millions en moins pour les petites mains asiatiques qui fabriquent leurs produits. Selon un rapport très détaillé, les équipementiers quittent même la Chine, désormais considérée « trop » chère.
Protection des lanceurs d'alerte, création d’une agence anticorruption, tentative d’encadrement des lobbyistes : les députés ont commencé lundi 6 juin l'examen d'un projet de loi défendu par Michel Sapin « sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique ».
Dans le cortège parisien en cette huitième journée nationale contre la loi sur le travail, le ton a commencé à changer. Selon la préfecture de police, 18 000 à 19 000 personnes étaient dans la rue, 100 000 selon les syndicats. Dans toute la France, le ministère de l'intérieur a compté 154 000 manifestants. C'est plus que lors des manifestations de ces dernières semaines.