Après un passage par Capital, 20 minutes, LCP puis, plus longuement, le site arretsurimages.net, j’ai rejoint Mediapart en novembre 2012, pour m’intéresser aux entreprises au sens large.
J’ai d’abord développé une certaine obsession pour l’évasion fiscale et l’optimisation du même nom, et je me consacre désormais au monde du travail et à ses enjeux, ainsi qu’aux mobilisations sociales : prud’hommes, chômage, retraites, manifs...
Je suis le coordinateur du service économie-social de Mediapart depuis septembre 2021.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Avec les millions d’euros de son Fonds pour l’innovation numérique de la presse, Google a réussi son pari : transformer des ennemis en partenaires. Enquête sur les coulisses et le fonctionnement d'un projet d'un type nouveau, bientôt décliné au niveau européen. Deuxième article extrait de la Revue du Crieur, publiée le 11 juin en partenariat avec les éditions La Découverte.
Une cinquantaine de riverains cambodgiens d'une plantation d'hévéas appartenant au groupe Bolloré ont assigné l'entreprise devant le tribunal de grande instance de Nanterre. Lui reprochant des violations des droits de l'homme et du droit de l'environnement, ils demandent chacun plusieurs dizaines de milliers d'euros.
Depuis février, 45 députés européens enquêtent sur les largesses fiscales accordées par les États membres aux multinationales qui s’installent sur leur territoire. Le Luxembourg, symbole des dérives, ne s’est pas révélé très coopératif. Et malgré l’implication de ses membres, la commission aura du mal à publier un rapport qui fera date.
Les responsables politiques européens ne cachent plus qu'une sortie de la Grèce de la zone euro est possible, voire probable. Sauf accord politique rapide, le gouvernement de Tsipras n'aura d'autre choix que le « Grexit ». Cette hypothèse pourra se réaliser de différentes façons. Tour d'horizon.
Le diagnostic est radical, et très bien mené. Mais dans le plan annoncé ce mercredi par Bruxelles pour lutter contre l'évasion fiscale des entreprises, les solutions proposées ne sont pas à la hauteur. Revue de détail.
Le roi du e-commerce, maître de l'optimisation fiscale, a annoncé que les produits qu'il vend dans chaque pays seront désormais déclarés, et donc taxés, là où ils ont été achetés, et non plus au Luxembourg. Un changement largement salué. Pourtant, rien ne dit que l'entreprise est tout à coup devenue vertueuse ou qu'elle paiera plus d'impôts.
Lors de l'assemblée générale de la compagnie aérienne, deux salariés de Flying Food, dont Air France est client et associé, ont interpellé les actionnaires. Après avoir fait la sourde oreille, la direction a promis de faire pression sur la société américaine.
Dès mars 2008, Bercy avait accordé une ristourne de 1,7 milliard d’euros à la banque en raison des pertes attribuées à Jérôme Kerviel. Le cabinet du ministre des finances Michel Sapin indique aujourd'hui à Mediapart qu’il pourrait « reconsidérer le traitement fiscal » de la banque si la justice établit que ses dirigeants lui ont fait courir un « risque manifestement excessif ».
Ils sont députés ou sénateurs, membres du PS, du PCF, de l'UDI ou de l'UMP. Tous demandent que le scandale Société générale/Kerviel soit revisité de fond en comble, après les récentes révélations de Mediapart. Par une révision du procès; par une commission d'enquête parlementaire; par de nouvelles enquêtes judiciaires. Entretiens avec Charles de Courson (UDI), Yann Galut (PS), Georges Fenech (UMP) et Éric Bocquet (PCF).
Pour Mélenchon, aucun doute : l'affaire Kerviel « est le symbole de la collusion entre l'oligarchie politique et l'oligarchie financière ». Le sénateur communiste Éric Bocquet appelle l’État à « se pencher à nouveau sur la ristourne fiscale accordée à la Société générale ».
Le député UDI, secrétaire de la commission des finances de l’Assemblée nationale, travaillait à Bercy dans les années 1980, où il a côtoyé Daniel Bouton, dirigeant de la Société générale lorsque l’affaire Kerviel a éclaté. Il ne croit pas qu’un trader puisse agir sans l’aval de sa direction.
BNP-Paribas Personal Finance a été mise en examen pour « pratique commerciale trompeuse » dans le dossier Helvet Immo. De 2008 à 2009, 4 600 clients ont choisi un prêt hautement risqué, libellé en francs suisses mais remboursable en euros. Ils ont tous perdu de l'argent. La justice s'étonne que la banque ait tant minimisé les dangers de son produit.