Après un passage par Capital, 20 minutes, LCP puis, plus longuement, le site arretsurimages.net, j’ai rejoint Mediapart en novembre 2012, pour m’intéresser aux entreprises au sens large.
J’ai d’abord développé une certaine obsession pour l’évasion fiscale et l’optimisation du même nom, et je me consacre désormais au monde du travail et à ses enjeux, ainsi qu’aux mobilisations sociales : prud’hommes, chômage, retraites, manifs...
Je suis le coordinateur du service économie-social de Mediapart depuis septembre 2021.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le ministre de l'économie va tenter de faire avancer le chantier de la transparence fiscale avec notre voisin. Mais les parlementaires suisses voient d'un très mauvais œil les demandes françaises, et le pays retarde au maximum la transition vers la coopération fiscale, qu'il sait pourtant inéluctable.
Cadre dirigeant d'une filiale de la SNCF, Geodis BM, Loïc R. a été licencié en 2009. Quatre ans plus tard, les prud'hommes ont jugé qu'il avait été écarté pour avoir dénoncé des pratiques illégales. Et l'on découvre les coulisses peu reluisantes du transport routier, dumping social, sociétés au Luxembourg...
L'administration réclamait 40 millions d'euros à l'actionnaire principal de Libération, tout nouveau président du conseil de surveillance du journal, et à ses associés. Elle a été déboutée.
Bruno Ledoux vient de s'emparer de la présidence du conseil de surveillance du journal, secondé par son fidèle allié François Moulias, désormais président du directoire. Les deux hommes ont souvent eu l'occasion de travailler ensemble, en toute discrétion : le second dirige plusieurs sociétés luxembourgeoises détenues par le premier. Leur utilité exacte et leur actionnariat précis restent abscons.
C'est le chiffre que l'on agite pour se faire peur : en 2013, la France a vu fondre de 77 % les investissements réalisés depuis l'étranger sur son territoire. Mais cette donnée est peu pertinente pour évaluer l'attractivité de la France. Et elle est même biaisée par l'activité des filiales des entreprises hexagonales.
Une étude menée par la revue Projet et des ONG montre que les 40 plus grandes entreprises françaises détiennent au moins 1 500 filiales dans des paradis fiscaux. LVMH, BNP et Kering arrivent en tête. Et toutes les entreprises affirment avoir de bonnes raisons pour y être. Et y rester.
Le modèle de convention internationale à signer pour les pays désireux de se lancer dans l'échange automatique d'informations fiscales est désormais prêt. Mais il a ses limites.
Le siège du quotidien est détenu par une cascade de sociétés, logées au Luxembourg, au Panama ou aux îles Vierges britanniques. Bruno Ledoux, l'un des actionnaires du journal, en est le détenteur minoritaire. Le fisc réclame plus de 40 millions d'euros d'impayés dans une procédure encore en cours de jugement. Le propriétaire de l'immeuble a par ailleurs signifié sa volonté de vendre ses avoirs immobiliers.
Le service français de renseignements a démenti être à l'origine d'une note qu'avait dévoilée le Canard enchaîné. Ce document prédisait un coup d’État, qui n'a jamais eu lieu, en Guinée. L'affaire souligne la tension régnant autour des mines guinéennes.
Un mystérieux « collectif des 2 210 » exhortait les syndicats de Mory Ducros de ne pas bloquer l'offre de reprise de l'actuel propriétaire du transporteur en faillite. Un document interne révèle que ce collectif était piloté par les directeurs régionaux, qui voulaient rester dans l'ombre.
Le comité d'entreprise du transporteur en faillite a rendu, à titre consultatif, un avis négatif sur l'offre de reprise de son actuel propriétaire. L'offre, améliorée, devrait tout de même être validée par le tribunal de commerce. 2 210 salariés sur 5 000 conserveront leur emploi.
Sur les 5 000 salariés et 2 000 sous-traitants du transporteur routier placé en redressement judiciaire fin novembre, seuls 1 900 emplois devraient être sauvés. Le seul repreneur crédible est l'actuel propriétaire, qui semble être le roi du jeu de dupes. « C’est encore plus catastrophique que prévu. C’est une claque », s'alarme un syndicaliste.