J’ai rejoint le service Economie de Mediapart en novembre 2012, pour m'intéresser aux entreprises au sens large. Après avoir développé une certaine obsession pour l'évasion fiscale, je me consacre désormais au monde du travail et à ses enjeux. Coordinateur du service économie-social.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
C'est le chiffre que l'on agite pour se faire peur : en 2013, la France a vu fondre de 77 % les investissements réalisés depuis l'étranger sur son territoire. Mais cette donnée est peu pertinente pour évaluer l'attractivité de la France. Et elle est même biaisée par l'activité des filiales des entreprises hexagonales.
Une étude menée par la revue Projet et des ONG montre que les 40 plus grandes entreprises françaises détiennent au moins 1 500 filiales dans des paradis fiscaux. LVMH, BNP et Kering arrivent en tête. Et toutes les entreprises affirment avoir de bonnes raisons pour y être. Et y rester.
Le modèle de convention internationale à signer pour les pays désireux de se lancer dans l'échange automatique d'informations fiscales est désormais prêt. Mais il a ses limites.
Le siège du quotidien est détenu par une cascade de sociétés, logées au Luxembourg, au Panama ou aux îles Vierges britanniques. Bruno Ledoux, l'un des actionnaires du journal, en est le détenteur minoritaire. Le fisc réclame plus de 40 millions d'euros d'impayés dans une procédure encore en cours de jugement. Le propriétaire de l'immeuble a par ailleurs signifié sa volonté de vendre ses avoirs immobiliers.
Le service français de renseignements a démenti être à l'origine d'une note qu'avait dévoilée le Canard enchaîné. Ce document prédisait un coup d’État, qui n'a jamais eu lieu, en Guinée. L'affaire souligne la tension régnant autour des mines guinéennes.
Un mystérieux « collectif des 2 210 » exhortait les syndicats de Mory Ducros de ne pas bloquer l'offre de reprise de l'actuel propriétaire du transporteur en faillite. Un document interne révèle que ce collectif était piloté par les directeurs régionaux, qui voulaient rester dans l'ombre.
Le comité d'entreprise du transporteur en faillite a rendu, à titre consultatif, un avis négatif sur l'offre de reprise de son actuel propriétaire. L'offre, améliorée, devrait tout de même être validée par le tribunal de commerce. 2 210 salariés sur 5 000 conserveront leur emploi.
Sur les 5 000 salariés et 2 000 sous-traitants du transporteur routier placé en redressement judiciaire fin novembre, seuls 1 900 emplois devraient être sauvés. Le seul repreneur crédible est l'actuel propriétaire, qui semble être le roi du jeu de dupes. « C’est encore plus catastrophique que prévu. C’est une claque », s'alarme un syndicaliste.
Pour la deuxième fois en moins d'un mois, la plus haute juridiction française a freiné les députés dans leur ardeur à s'attaquer aux fraudeurs et aux entreprises jouant abusivement de l'optimisation fiscale. Ancien membre du conseil, Pierre Joxe qualifie ses décisions de « profondément réactionnaires ».
La décision est passée presque inaperçue au conseil européen de décembre : le Luxembourg a obtenu un nouveau délai, jusqu'à mars, pour signer une directive clé afin de lutter contre l'évasion fiscale. Quitte à crisper un peu plus ses partenaires européens. Entre gages de bonne volonté et stratégies d'évitement, à quoi joue le Grand-Duché à Bruxelles ?
Europe: dumping social et paradis fiscaux
— Reportage
Au cœur de la zone euro, le Luxembourg est aujourd'hui un paradis fiscal qui gère les fortunes cachées et les évasions de capitaux d'une partie du monde. La santé de ce petit pays dépend de sa « place financière ». Le Grand-Duché vient de lâcher du lest sur le secret bancaire, mais le nouveau gouvernement n'entend pas dévier de la ligne fixée pendant dix-huit ans par Jean-Claude Juncker.
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