Le nouveau film de Bertrand Bonello est en salle depuis le 31 août. Son sujet : le terrorisme en France, Paris sous les bombes, rien que cela. Nocturama suscite logiquement le débat, pour sa forme jugée trop lisse, et pour son propos, jugé à contretemps. Mettons en balance la politique de l'auteur avec la politique tout court.
Rester vertical est en salle depuis mercredi 24 août. Un cinéaste peine à écrire le scénario de son nouveau film. Sur les routes de France, il croise et recroise une jeune bergère, un paysan, un éphèbe et un vieillard. Quel rapport peut-il y avoir entre le désir de faire un film et le désir tout court ? Trois ans après le triomphe de L'Inconnu du lac, Alain Guiraudie revient. Toujours aussi inquiet, toujours aussi grand.
Le réalisateur américain est mort samedi 2 juillet à l'âge de 77 ans. Il restera l'auteur de deux chefs-d'œuvre, Voyage au bout de l'enfer et La Porte du paradis. Retour dans l'enfer de la carrière du cinéaste.
Manœuvres, coups bas et ambitions nationales : la réussite de la série française Baron noir, avec Kad Merad, Niels Arestrup et Anna Mouglalis dans les rôles principaux, tient à un curieux mélange de cynisme, de cruauté et de croyance intacte en la politique.
Sortie en salle du deuxième film, longtemps attendu, de Mikhaël Hers : Ce sentiment de l'été. Entre Paris, New York et Berlin : deuil, retrouvailles et ciel bleu. Un beau film dans le genre « français », à la fois délicat, triste et gai. Comme un anti-Desplechin.
Roschdy Zem raconte le destin du premier artiste noir de la scène, qui, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, invente avec son acolyte George Footit le tandem du clown blanc et de l’auguste. James Thierrée et Omar Sy représentent à eux deux l'amour du spectacle et les formes paradoxales du racisme : une remarquable réussite dans le ciel sombre du cinéma commercial français.
Sortie de deux films traitant du terrorisme islamiste : Salafistes, documentaire de François Margolin et Lemine Ould M. Salem, et Made in France, fiction de Nicolas Boukhrief. Deux films qui partagent un sort injuste et une question : comment filmer l'« ennemi » ?
Retour sur The Big Short : le Casse du siècle, sorti il y a un mois. L’adaptation réussie par le cinéaste américain Adam McKay du livre de Michael Lewis pose une question qui dépasse le cinéma : quelles images pour décrire, dire et dénoncer les méfaits de la finance ?
La passion de deux femmes à New York, au début des années 1950. Dix-huit ans après avoir raconté David Bowie, Todd Haynes filme la magie de la rencontre et l’amour comme un grain, un virus, une maladie de peau.
Huit hommes contraints par le froid de partager le même espace. Au milieu d'eux, une femme qu'on s'apprête à pendre. Le deuxième western de Quentin Tarantino ne ressemble pas au premier, Django Unchained : c'est son film le plus noir et le plus négateur, celui aussi où la répétition de sa manière prête le plus à malentendu.
Présenté à «Un certain regard», Le Trésor de Corneliu Porumboiu remporte le prix «Un certain talent». Un riche aïeul, Robin des Bois, une cassette rouillée, deux pieds nickelés. Réflexion sur les profondeurs de l'Histoire ou sur les mirages de la surface ? Un beau film, le cinquième d'une œuvre déjà importante.
Jeudi soir a été projeté dans le cadre de Cannes Classics le film « posthume » de Manoel de Oliveira, mort à 106 ans début avril. La Visite ou Souvenirs et confessions est un portrait de l'artiste en hôte de sa propre maison. Les enfants, la virginité, les arbres, le cinéma, l'histoire du Portugal. Le grand homme est toujours parmi nous.
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Samedi 9 mai, le cinéaste Pierre Salvadori était l'invité de l'espace 315 du Centre Pompidou, dans le cadre de rencontres organisées autour du Stand Up et d'un cycle consacré à la Nouvelle Comédie Américaine.
Le premier plan d’À la folie montre un lit dans le coin d’une chambre. Deux lits perpendiculaires, plutôt, l’avant de l’un contre l’avant de l’autre, qui occupe le bas du cadre. Le blanc cassé de la couette se confond presque avec celui du mur, un rectangle de lumière tombant en outre sur les deux.
Il y a une semaine je postais ici la première partie d'une rencontre, ayant eu lieu le 10 octobre dans le grand Amphi Daure, entre Bertrand Bonello et les étudiants de l'Université de Caen Basse-Normandie.
Le 9 octobre avait lieu la première séance consacrée au biopic, avec la projection du Saint Laurent de Bertrand Bonello à l'Amphi Daure de l'Université de Caen Basse-Normandie. Le lendemain matin, vendredi 10, se tint dans le même grand amphi un échange entre le cinéaste et plusieurs centaines étudiants
Mercredi 22 octobre, la séance du Van Gogh de Maurice Pialat a dû être annulée pour des raisons techniques (satanés codes numériques). Les « Notes sur l'incarnation géniale » annoncées à la fin du précédent billet, et qui devaient comparer Mozart et Van Gogh, Tom Hulce et Jacques Dutronc, sont donc reportées sine die, c'est-à-dire à la date – qui reste à fixer – de reprogrammation du film.