À la veille des municipales, une élue de Saint-Pierre a été mise en examen dans l’affaire du bourrage d’urne des élections européennes révélée par Mediapart. Les auditions de centaines de personnes ont permis de renforcer les soupçons sur une fraude massive en faveur de la droite.
Pas moins de 142 listes s’affrontent aux municipales dans l’archipel. Empêché de se présenter dans la capitale Papeete, Gaston Flosse agonise sur la scène politique, tandis que le paysage électoral se recompose selon des règles aux antipodes du jeu partisan hexagonal. Voilà le feuilleton un peu poussif auquel ont assisté ces dernières semaines les citoyens de la Polynésie française.
L’homme d’affaires français a déposé une offre de reprise du quotidien antillais, pourtant placé en liquidation judiciaire le 30 janvier. Le journal pourrait renaître de ses cendres, malgré la reprise de seulement 114 salariés sur 235.
Dans un rapport publié le 12 février, le Défenseur des droits estime que « les droits fondamentaux des Mahorais et des Mahoraises ne sont pas effectifs ». Les femmes, qu’elles soient comoriennes ou de nationalité française, sont particulièrement opprimées.
Deux agents territoriaux de Saint-Pierre (La Réunion) ont été mis en examen pour infraction au code électoral. En garde à vue, ils ont reconnu avoir procédé au remplacement de bulletins lors de la dernière élection européenne, comme nous l’avions montré, vidéos à l'appui.
Deux personnes ont été placées en garde à vue au lendemain de nos révélations, vidéos à l’appui, sur le bourrage d’une urne dans un bureau de vote de la commune de Saint-Pierre, sous-préfecture de l’île de la Réunion, lors des dernières élections européennes.
Selon plusieurs vidéos et témoignages recueillis par Mediapart, des bulletins de vote ont été échangés dans l’urne d’un bureau de vote de la commune de Saint-Pierre, sous-préfecture de l’île de la Réunion. L’opération avait pour but de favoriser les votes en faveur de la liste « Les Républicains » aux européennes.
Les Chagossiens, ces créoles déportés de leur archipel en 1971, ont remporté en février dernier une victoire juridique décisive face au gouvernement britannique. Après quoi, le 22 mai 2019, l’ONU a adopté une résolution qui rebat les cartes des revendications postcoloniales dans l’océan Indien. La France est concernée à de nombreux titres.
Le tabou de l’extrême droite a bel et bien disparu dans l’Outre-mer français : le parti de Marine Le Pen arrive pour la première fois en tête d’un scrutin à La Réunion, à Mayotte, en Guadeloupe, en Guyane, en Nouvelle-Calédonie, à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy. L’abstention a dépassé les 70 %.
Le parlement français a adopté ce jeudi la réforme de la loi organique qui précise les conditions d’autonomie de la collectivité d’Outre-mer du Pacifique. On y trouve pour la première fois une référence explicite au fait nucléaire, c’est-à-dire aux 193 tirs qui ont eu lieu dans l’archipel entre 1966 et 1996, mais aussi aux « maladies radio-induites » subies par la population.
Le gouvernement français a fixé pour 2019 l’objectif de « 30 000 reconduites à la frontière » depuis Mayotte. Un chiffre énorme. Sur place, les infrastructures étatiques et associatives sont au bord de l’effondrement et les appels à la violence de collectifs citoyens se multiplient.
Adversaires politiques écartés, opposants arrêtés ou réduits au silence, soupçons de fraude électorale massive : le colonel Azali devait être réélu dimanche 24 mars à la tête de l’Union des Comores. La crise politique que son maintien au pouvoir a déclenchée a des conséquences pour Mayotte.