45 ans. J'ai d'abord travaillé au Monde de l'éducation et au Monde, avant d'intégrer le magazine La Vie pour des reportages et la rubrique Éducation. Depuis 2008 à Mediapart, j'ai suivi le Parlement, puis rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années: la transparence, l'argent des élus et des partis (Bygmalion, Fillon, Balkany, détournements de fonds au Sénat...), les conflits d'intérêts, etc. De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Je suis aujourd'hui membre de la direction éditoriale et responsable du pôle Société.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Les députés ont un privilège qui leur permet d'en garder beaucoup d'autres: ils légifèrent sur leur propre situation. Comme lundi, sur la transparence de leur patrimoine et de leurs revenus.
L'Assemblée nationale a voté, dans la nuit de lundi, un renforcement des pouvoirs de la commission pour la transparence financière de la vie politique. Un renforcement partiel par rapport au projet initial et aux demandes de la commission. Même cela, Jean-François Copé aura tout fait pour l'empêcher.
Des députés UMP s'en prennent à leurs collègues fonctionnaires, qui jouissent du «privilège» de conserver leur statut (le jour où ils sont élus), et de retrouver leur poste (quand ils sont battus).
Les candidats aux sénatoriales jouissent d'un régime d'exception: pas d'obligation de compte de campagne; pas de limitation des dépenses; pas de plafonnement des dons. Jeudi, cinq sénateurs ont enfin recommandé d'y mettre fin.
Grâce à un discret régime d'exception, des élus parisiens n'avaient pas à payer d'impôts sur leurs retraites d'élus. Le parlement a sévi: ils en payeront, un peu.
Le Conseil constitutionnel a interdit, mardi, à Philippe Marini, sénateur UMP abonné aux conseils d'administration d'entreprises privées, de prendre une activité rémunérée de plus.
Pour Laguiller, Le Pen, Cheminade, Voynet et Hue, le Conseil constitutionnel n'aurait jamais dû fermer les yeux sur les dépenses illégales des candidats Jacques Chirac et Edouard Balladur.
Le bureau du Sénat a saisi le Conseil constitutionnel du cas de Philippe Marini, un habitué des conseils d'administration ou de surveillance de groupes privés. Sa nouvelle activité privée envisagée par le sénateur UMP est-elle compatible avec son mandat?
Dominique Voynet, candidate à la présidentielle de 1995, réagit à la validation par le Conseil du compte de campagne d’Edouard Balladur. «On se demande quelles ont été les contreparties!», lance la sénatrice.
Le sort du président PS de la région Île-de-France, menacé d'un recours devant le conseil d'Etat, attendra encore trois semaines au minimum. Décryptage de la situation juridique et de ses possibles conséquences dévastatrices.
Edouard Balladur a, pour sa campagne de 1995, pulvérisé le plafond légal des dépenses. S'il n'avait pas été sauvé par le Conseil constitutionnel, contre l'avis des rapporteurs, l'ancien premier ministre aurait dû renoncer à 30 millions d'aides publiques et rembourser à l'Etat 7 millions de francs. Révélations.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.