47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Sacré bilan 2009 pour le Conseil constitutionnel: après avoir plombé le projet de loi Hadopi cet été, il a censuré, mardi 30 décembre, la taxe carbone, autre projet phare de l'exécutif. Présidée par Jean-Louis Debré, chiraquien historique, jamais séduit par Nicolas Sarkozy, l'institution agace à l'Elysée. Mais le chef de l'Etat a-t-il de vraies raisons de s'inquiéter?
En plein débat sur l'identité nationale, une centaine de députés UMP soutiennent une proposition de loi qui vise à prohiber le déploiement, par les invités, de drapeaux étrangers lors des cérémonies de mariage. Reportage à Cavaillon (Vaucluse), où le maire UMP – avec le soutien des élus PS – a voulu mettre fin au «souk», introduit par des jeunes d'une petite cité en déperdition.
Retour sur une information bien peu traitée. Brice Hortefeux a reçu un «prix de lutte contre le racisme et l'antisémitisme» décerné par l'Union des patrons et professionnels juifs de France, association très marquée à droite et revendiquant un rôle actif de lobby. Brice Hortefeux a pris ainsi le risque d'être incompris par les musulmans de France et de paraître privilégier une communauté plutôt qu'une autre.
A l'UMP, les langues se délient pour critiquer publiquement le débat sur l'identité nationale. Des députés le font désormais sans plus prendre de pincettes. Entretien avec le député Michel Piron, qui regrette: «Quand on pose de mauvaises questions, on obtient de mauvaises réponses.» Interrogé sur les raisons qui ont poussé Eric Besson à lancer ce débat, l'élu UMP lâche: «Je n'en sais rien, je ne suis pas psychanalyste.» A Bergerac, tout le conseil municipal a signé l'appel de Mediapart «Nous ne débattrons pas».
Le socialiste Jack Lang n'en finit pas d'agacer le PS. Mercredi 16 décembre, devant la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale, il a rendu compte de sa mission d'envoyé spécial de Nicolas Sarkozy en Corée du Nord. Et en a profité, de manière à peine voilée, pour suggérer la création de nouveaux postes au Quai d'Orsay, qui pourraient lui aller comme un gant...
Lors du débat sur l'identité nationale organisé à l'Assemblée, Eric Besson a conclu son intervention sur cette interjection: «Vive la République, Vive la France»! Mais pour qui se prend-il précisément? Parti pris – après une plongée dans les archives parlementaires.
L'Assemblée nationale avait supprimé en novembre le crédit d'impôt qui assure, depuis des années, la santé des entreprises de soutien scolaire. Affolée, la société Acadomia avait embauché dans la foulée un cabinet de lobbying. Ce dernier vient de justifier ses honoraires: lundi, le Sénat a discrètement enterré la réforme.
L'Assemblée nationale a débattu, mardi soir, de l'identité nationale. Devant un hémicycle qui se vidait à vue d'œil (les bancs de gauche comme ceux de droite), Eric Besson a défendu la nécessité d'un tel débat. Et s'est laissé aller à quelques improvisations révélatrices, revendiquant par exemple «une hiérarchie entre les appartenances». Pendant ce temps, une proposition de loi UMP veut interdire les drapeaux ou signes étrangers lors des cérémoniesde mariage.
Le président de la commission des lois de l'Assemblée, Jean-Luc Warsmann, s'est appuyé sur des juristes privés pour rédiger sa dernière proposition de loi. Alors que leur société a facturé plus de 80.000 euros ses services, les socialistes dénoncent une méthode inacceptable et pointe le risque de conflits d'intérêts. Enquête sur une procédure inhabituelle.
D'ici la fin de l'année, Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale, désignera deux députés «maison» pour les envoyer siéger au Parlement européen. C'est la solution trouvée par l'Elysée pour attribuer les deux fauteuils supplémentaires offerts à la France par le traité de Lisbonne. Les écologistes, à qui ces sièges devraient échapper, dénoncent une «procédure illégitime».
Cette fois, ça y est: la commission d'enquête sur les sondages financés par l'Elysée est écartée par l'UMP. Jeudi 26 novembre, Bernard Accoyer l'a déclarée irrecevable. L'histoire pourrait cependant rebondir lundi, le PS prévoyant de déposer une nouvelle demande, visant cette fois «les études d'opinion financées par des crédits publics votés par le Parlement». De toute façon, le président de l'Assemblée vient de signer jeudi l'acte de décès de toute la prétendue «modernisation» du Parlement. Analyse.
L'Assemblée nationale vient de publier une liste des lobbyistes autorisés à circuler dans ses couloirs, en échange du respect d'un code de bonne conduite. C'est la première concrétisation d'une tentative d'encadrement, décidée en juillet. Encore très incomplet, ce registre ne contient pour l'instant que 32 noms. Parmi eux: Poweo ou EDF, la CFTC ou FO, les professionnels du sucre ou l'ordre des experts-comptables...
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.