47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le temps de parole du chef de l'Etat est désormais compté. Depuis le 1er septembre 2009, le CSA impose des règles inédites en la matière. Or, d'après les calculs de Mediapart, TF1 ne les a pas respectées en septembre (seul mois dont les données sont disponibles). Le chef de l'Etat aurait-il antenne ouverte sur la chaîne de Martin Bouygues?
Mercredi 20 janvier, la commission des finances de l'Assemblée examinait la demande socialiste de création d'une commission d'enquête sur les sondages financés par l'exécutif. Les députés UMP en ont profité pour sortir l'Elysée du champ d'investigation, par un amendement. Le PS a dénoncé un «viol» des droits de l'opposition. Mais ne renonce toujours pas à sa requête.
Le Sénat a balayé, jeudi 14 janvier, une proposition de loi organique du PS, qui visait à combler un étonnant vide juridique: depuis trois ans, la procédure de destitution du président de la République, introduite dans la Constitution en 2007, n'a jamais été dotée de texte d'application... Cette arme institutionnelle restera donc virtuelle pendant des mois encore.
Deux journalistes ont enquêté sur Jean-François Copé, chef de file des députés UMP, en pleine ascension. Dans Copé, l'homme pressé, première biographie consacrée à cet ennemi de Nicolas Sarkozy, ils dissèquent son ambition élyséenne (de naissance) et quelques-uns de ses travers. En particulier, Frédéric Dumoulin (AFP) et Solenn de Royer (La Croix) reviennent sur son embauche, comme avocat, dans un cabinet d'affaires parisien.
Mardi 12 janvier, les députés font leur rentrée. Depuis trois mois, les «abstentéistes» chroniques sont susceptibles d'être sanctionnés financièrement. L'Assemblée nationale, cependant, n'a toujours communiqué aucun chiffre. Le collectif Regards Citoyens, de son côté, a fait ses calculs, que Mediapart publie en exclusivité.
Jean-Marie Le Pen s'est félicité, mercredi, du débat sur l'identité nationale: il estime qu'il relancera son parti et juge qu'il sera en mesure de se maintenir au second tour dans dix à douze régions. Samedi, le chef du FN, 81 ans, doit dévoiler la liste qu'il mènera aux régionales de mars, dans la région PACA. Pour l'occasion, Mediapart s'est rendu à Grasse, ville «historique» du Front national dans les Alpes-Maritimes, pour répondre à la question qui taraude tout l'échiquier politique: le débat sur l'identité nationale va-t-il favoriser l'extrême droite? Reportage.
Sacré bilan 2009 pour le Conseil constitutionnel: après avoir plombé le projet de loi Hadopi cet été, il a censuré, mardi 30 décembre, la taxe carbone, autre projet phare de l'exécutif. Présidée par Jean-Louis Debré, chiraquien historique, jamais séduit par Nicolas Sarkozy, l'institution agace à l'Elysée. Mais le chef de l'Etat a-t-il de vraies raisons de s'inquiéter?
En plein débat sur l'identité nationale, une centaine de députés UMP soutiennent une proposition de loi qui vise à prohiber le déploiement, par les invités, de drapeaux étrangers lors des cérémonies de mariage. Reportage à Cavaillon (Vaucluse), où le maire UMP – avec le soutien des élus PS – a voulu mettre fin au «souk», introduit par des jeunes d'une petite cité en déperdition.
Retour sur une information bien peu traitée. Brice Hortefeux a reçu un «prix de lutte contre le racisme et l'antisémitisme» décerné par l'Union des patrons et professionnels juifs de France, association très marquée à droite et revendiquant un rôle actif de lobby. Brice Hortefeux a pris ainsi le risque d'être incompris par les musulmans de France et de paraître privilégier une communauté plutôt qu'une autre.
A l'UMP, les langues se délient pour critiquer publiquement le débat sur l'identité nationale. Des députés le font désormais sans plus prendre de pincettes. Entretien avec le député Michel Piron, qui regrette: «Quand on pose de mauvaises questions, on obtient de mauvaises réponses.» Interrogé sur les raisons qui ont poussé Eric Besson à lancer ce débat, l'élu UMP lâche: «Je n'en sais rien, je ne suis pas psychanalyste.» A Bergerac, tout le conseil municipal a signé l'appel de Mediapart «Nous ne débattrons pas».
Le socialiste Jack Lang n'en finit pas d'agacer le PS. Mercredi 16 décembre, devant la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale, il a rendu compte de sa mission d'envoyé spécial de Nicolas Sarkozy en Corée du Nord. Et en a profité, de manière à peine voilée, pour suggérer la création de nouveaux postes au Quai d'Orsay, qui pourraient lui aller comme un gant...
Lors du débat sur l'identité nationale organisé à l'Assemblée, Eric Besson a conclu son intervention sur cette interjection: «Vive la République, Vive la France»! Mais pour qui se prend-il précisément? Parti pris – après une plongée dans les archives parlementaires.
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Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.