47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Plusieurs députés UMP, soutenus par Jean-François Copé, affirment que les femmes voilées doivent être interdites d'accès aux tribunes du Palais-Bourbon. A l'appui, une histoire d'aumônier, prié de retirer sa croix, refait surface.
De 30 à 40% des enseignants du primaire pourraient débrayer mardi 24 novembre, d'après les estimations de la FSU, principale fédération syndicale du premier degré. C'est l'occasion pour le gouvernement de tester une nouvelle fois son «service minimum d'accueil» des élèves. Alors que le ministère avait promis un bilan de ce dispositif (créé en 2008), aucune évaluation n'a encore été rendue. Un chiffre partiel déniché par Mediapart vient cependant illustrer l'échec de cette réforme. Il ne s'agit certes que de la Picardie: mais, dans cette région, 6% seulement des élèves ont été pris en charge !
Dans la foulée de l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, au 1er décembre, la France va récupérer deux sièges de plus au Parlement de Strasbourg. Mais cinq mois après les élections européennes, le gouvernement n'a toujours pas annoncé comment il «sélectionnerait» les «heureux gagnants». En coulisse, il travaille sur les divers scénarios disponibles et leurs conséquences politiques. «Il va décider dans la plus grande opacité. On n'a jamais vu ça dans une démocratie normalement constituée!», dénonce la socialiste Cécile Jonathan, ancienne candidate dans le Centre, qui peut encore prétendre à l'une des deux places.
Dans l'affaire des sondages de l'Elysée, la commission des lois de l'Assemblée a déclaré, mardi 17 novembre, la demande socialiste de commission d'enquête «contraire à la Constitution». A la sortie, les députés PS ont dénoncé un «coup de force» de l'UMP et des conditions de vote dignes d'une «voyoucratie».
Mediapart a récupéré les «éléments de langage» sur l'identité nationale récemment distribués par la direction de l'UMP à ses troupes, afin de les accompagner dans le «grand débat» hexagonal sur le sujet, initié par Eric Besson. Dans ces quelques lignes, une citation – et une seule – apparaît, du socialiste Jean Jaurès: «A celui qui n'a plus rien, la Patrie est son seul bien!» Cette phrase, le FN l'avait déjà récupérée, lors de la dernière campagne européenne...
Contre toute attente, le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), n'a pas déclaré irrecevable la demande socialiste de création d'une commission d'enquête sur l'affaire des sondages de l'Elysée. Dans un sursaut d'indépendance, il a choisi – pour l'instant – de ne pas suivre les recommandations du gouvernement. Ce contretemps, toutefois, n'empêchera pas la majorité d'enterrer l'affaire, dans les semaines qui viennent. Jean-François Copé s'en fait un devoir.
Alors que les députés socialistes réclamaient une commission d'enquête, le gouvernement vient de leur opposer un quasi-veto: la ministre de la justice a prié le président de l'Assemblée nationale de déclarer la requête irrecevable, jugeant qu'elle contrevenait au principe de séparation des pouvoirs exécutif et législatif. Jean-Marc Ayrault, le patron des députés PS, demande à ce dernier, Bernard Accoyer (UMP), de passer outre et de refuser toute «intrusion dans les pouvoirs de Parlement».
Jeudi 5 octobre 2009, la commission des finances de l'Assemblée a rendu publique la liste des quelque 200 sondages payés par l'Elysée, dont le financement a fait bondir la Cour des comptes. Un catalogue «à la Prévert» que les socialistes ont tenté de faire parler.
Jean-Pierre Raffarin, accompagné des 23 sénateurs qui menacent de ne pas voter la suppression de la taxe professionnelle, devait rencontrer Christine Lagarde mercredi 4 novembre. Ce coup de colère apparaît comme le premier acte fondateur d'un cercle – jusqu'ici très confidentiel – de nouveaux «raffarinistes».
En convalescence en Allemagne depuis trois semaines pour une opération à la hanche, Daniel Cohn-Bendit a envoyé un mail acrimonieux aux militants d'Europe-Ecologie dans lequel il s'en prend assez raidement à «certains Verts» qui «paniquent à l'idée de voir émerger une force organisationnelle concurrente», dix jours après un premier texte dénonçant leur «sectarisme latent». Pourtant, Verts et non-Verts français dédramatisent et jugent injustes les attaques du député européen, qu'ils interprètent comme une conséquence de son éloignement forcé de la vie politique française. En filigrane, certains mettent en cause l'influence du frère de Dany, Gaby, dont l'activisme parasiterait l'échafaudage écolo en construction pour les régionales.
Critiqué par la Cour des comptes pour le coût global de la présidence française de l'Union européenne (170 millions d'euros) comme pour le détail de certaines opérations, le gouvernement a envoyé plusieurs ministres au front pour répondre. Les socialistes s'indignent pour leur part. Au centre de la polémique: les 16,6 millions d'euros dépensés pour le sommet de l'UPM (Union pour la Méditerranée) avec un dîner à 5.000 euros par convive, des salons présidentiels et une douche... Mediapart décrypte ces critiques, les arguments en défense du gouvernement et donne quelques précisions supplémentaires.
A peine sorti du procès Clearstream, Dominique de Villepin a réuni, mardi 27 octobre, un millier de sympathisants dans une salle parisienne. Il s'agissait de fêter le lancement de son nouveau Club, et surtout son retour en politique. L'ancien premier ministre s'est posé en force «alternative» à Nicolas Sarkozy, dont il a étrillé le bilan de mi-mandat, dénonçant une «fuite en avant» et «une personnalisation des pouvoirs».
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.