47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Dans un discours prononcé lundi 1er mars devant les «Sages», Nicolas Sarkozy s'est auto-congratulé: il a salué la «véritable révolution juridique»que constitue (grâce à lui) la possibilité offerte aux justiciables de saisir le Conseil constitutionnel. Depuis lundi, en effet, les citoyens engagés dans un procès ont le droit de contester la constitutionnalité d'une loi. Les bémols, toutefois, ne manquent pas. Re-voici l'article publié par Mediapart lors de l'adoption de cette réforme par l'Assemblée nationale, à l'automne dernier.
Le «parlement» du PS a posé, samedi 12 septembre, à Paris, le premier acte de la rénovation du parti souhaitée par Martine Aubry. On connaît désormais le questionnaire qui sera soumis au vote des militants le 1er octobre, autorisant des primaires ouvertes (à des non-adhérents du PS) et limitant le cumul des mandats. Quant à la lutte contre les fraudes, qui ont émaillé le congrès de Reims et troublé la vie du parti ces derniers jours, une commission indépendante devrait être créée pour arbitrer les futurs litiges.
Alors que Public Sénat possédait depuis le 5 septembre les images de la discussion de Seignosse (Landes) au cours de laquelle Brice Hortefeux a tenu des propos indignes, le patron de la chaîne, Gilles Leclerc – nommé en avril par le bureau de la chambre haute du Parlement, contrôlé par la majorité –, a refusé toute la semaine de les programmer à l'antenne, malgré les demandes de sa rédaction... Récit.
François Bayrou vient de tendre la main à la gauche, se déclarant prêt à travailler pour le camp de l'alternance. Depuis, les médias zooment sur les divisions des socialistes: faut-il – oui ou non – discuter avec le Modem? Mediapart, de son côté, a dressé la carte des alliances à géométrie variable passées par les centristes aux dernières élections (les municipales). Elle montre que le Modem va devoir gérer certaines contradictions...
En clôture de l'université d'été du Modem, François Bayrou a lancé une «offre publique de dialogue» aux socialistes et aux écologistes, coupant clairement les ponts avec la droite au pouvoir. Il a promis un aggiornamento rapide du programme de son mouvement. Pour entamer le «dialogue» avec Europe-Ecologie et le PS, il suggère de mettre en place une sorte de «Parlement de l'alternance». L'ancien candidat à la présidentielle suggère qu'il se représentera en 2012, sans se plier aux primaires à gauche.
A la base du Modem, l'idée d'une alliance avec le PS (et/ou Europe-Ecologie) aux prochaines élections régionales de mars 2010 n'effraye plus personne. Parmi les 2000 adhérents rassemblés à l'université d'été du mouvement (du 4 au 6 septembre à La Grande-Motte), les partisans d'une chevauchée solitaire au prochain scrutin se cachaient bien. Impossible d'en trouver un!
Alors que Martine Aubry, patronne du PS, promet des mesures «drastiques» sur le cumul des mandats, les militants socialistes du Finistère ont pris un train d'avance. Cet été, ils ont voté une Charte de la rénovation qui empêche leurs sénateurs et députés de siéger dans un exécutif local. Une initiative inédite, qui s'est heurtée aux résistances d'élus locaux. Au point qu'il a fallu renoncer à l'idée de départ: une prohibition totale du cumul. Un avant-goût des empoignades qui attendent le PS au niveau national... Enquête.
La cacophonie règne depuis dimanche à la suite du malaise de Nicolas Sarkozy: «malaise vagal», «malaise lipothymique», «accident cardiaque»... Ces dernières 24 heures, les proches du Président se sont emmêlé les pinceaux. Une fois de plus, la transparence sur l'état de santé du chef de l'Etat français fait défaut.
L'affaire des sondages commandités par l'Elysée, révélée par la Cour des Comptes, risque de s'enliser au creux de l'été. Les députés socialistes, pourtant, ont le pouvoir de la relancer. La veille de leur départ en vacances, vendredi 24 juillet, ils ont ainsi posé des jalons, pour une éventuelle commission d'enquête à la rentrée. Rien n'indique, cependant, qu'ils iront jusqu'à la créer. D'autres moyens, plus directs, s'offrent à eux: c'est en effet un élu PS, Jean Launay, qui contrôle pour l'assemblée le volet «pouvoirs publics» du budget (dont celui de l'Elysée)... Ses pouvoirs sont importants sur le papier: la loi lui donne notamment le droit de procéder à des «investigations sur pièces et sur place»... Alors, ding-dong à l'Elysée?
Avant que l'Assemblée parte en vacances, vendredi 24 juillet, Mediapart dresse le tableau des députés UMP les plus frondeurs et les moins enclins à voter, en mode automatique, tous les textes voulus par le gouvernement. La palme du plus indiscipliné de l'année revient ainsi à l'iconoclaste Christian Vanneste, élu du Nord. Si plusieurs «villepinistes» figurent dans notre classement, les «chiraquiens» se font plutôt discrets. Mediapart a interrogé ces parlementaires sur la caporalisation du groupe UMP par Jean-François Copé.
Les sénateurs ont entamé, mardi 21 juillet, l'examen du texte sur le travail dominical, déjà voté à l'Assemblée nationale. Le gouvernement n'a donné qu'une consigne –de taille–: aucun amendement ne doit être adopté. C'est en effet la condition sine qua non pour que la proposition de loi, si chère à Nicolas Sarkozy, soit entérinée définitivement avant les vacances parlementaires. Du coup, ça gronde dans la majorité, sommée de valider la copie des députés sans y toucher! «L'exécutif ne doit pas s'habituer à ce que le Sénat vote "conforme" tout ce qu'on lui présente!», tonne Jean-Pierre Fourcade (UMP). «C'est méprisant!», avertit Hervé Maurey (Nouveau centre). L'exécutif devrait tout de même obtenir gain de cause, de justesse.
1,5 million d'euros ! Dans son rapport sur la gestion du budget de l'Elysée, rendu public jeudi 16 juillet, la Cour des Comptes pointe l'existence d'un étrange contrat. Il a été signé le 1er juin 2007, entre la présidence de la République et un cabinet d'études, chargé de fournir sondages privés et conseils stratégiques. En 2008, ce dernier a facturé à l'Elysée des prestations dont l'opportunité laissait à désirer. Très peu d'éléments permettaient «d'attester la réalité du service fait», écrit la Cour, qui dénonce des «errements». Sans toutefois livrer le nom de la société intéressée. D'après nos informations, ce cabinet «fantôme» ne serait autre que Publifact, entreprise pilotée en 2008 par Patrick Buisson, stratège de l'ombre du chef de l'Etat et ancien directeur de Minute. Montant du contrat passé l'an dernier avec l'Elysée: 1,5 million d'euros.
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Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.