47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Depuis dimanche 3 mai, Claude Guéant a fait de la probable candidature de Dieudonné aux européennes son nouvel épouvantail. Aucune liste n'a encore été officiellement déposée par «l'humoriste», mais cette polémique vient à point pour l'Elysée: elle détourne le regard des réalités sociales, et pourrait plonger la gauche, divisée sur l'antisionisme, dans l’embarras.
Pour la première fois de la législature, le MoDem a soutenu, jeudi 30 avril, à l'Assemblée nationale, une proposition de loi socialiste. Alors que François Hollande, l'ancien premier secrétaire du PS, a récemment tendu la main à François Bayrou, le cabinet de ce dernier relativise cette scène inédite: «Surtout n'extrapolez pas!»
L'Assemblée nationale a validé, mercredi 29 avril, le choix de Nicolas Sarkozy pour la présidence de Radio France. Après une audition tranquille, Jean-Luc Hees, 57 ans, a reçu l'aval des députés de la commission des affaires sociales. Les socialistes se sont abstenus. Un seul élu a voté contre. Jean-Luc Hees, premier «nominé» par le chef de l'Etat depuis la réforme de l'audiovisuel public, avait déjà été «adoubé» par les sénateurs et le CSA. Son arrivée à Radio France début mai est assurée.
La majorité UMP a dû se faire hara-kiri à l'Assemblée nationale: ordre lui a été donné de voter le projet de loi Hadopi rejeté au début du mois. La réforme a été rediscutée, mercredi 29 avril, comme promis à l'Elysée. A l'avenir, les troupes parlementaires devront marcher au pas: Jean-François Copé, patron du groupe, sommé de réparer les pots cassés du 9 avril, a mis en scène une véritable démonstration de force.
Jean-François Copé publie, ce vendredi 24 avril, un livre intitulé Un député, ça compte énormément, sorte de plaidoirie pour un parlement renforcé. Mais au fil des chapitres, c'est surtout une menace adressée à Matignon et à l'Elysée – sinon une déclaration de guerre – qui transparaît clairement. Dans les ultimes phrases du livre, elle se fait même explicite: «Il se trouvera un jour une majorité capable de dire non [à l'exécutif]», prévient Jean-François Copé, noir sur blanc.
Alors que le procès de Duch s'est interrompu, Savrith Ou raconte comment il a vécu les premiers jours, depuis son banc des parties civiles. Jamais, jusqu'ici, il n'avait pu approcher le gardien de S-21, responsable de la mort de son grand frère et poursuivi au Cambodge pour crimes contre l'humanité. Rencontre à Phnom Penh avec un Franco-cambodgien qui ne pardonnera jamais. Un récit de l'envoyée spéciale de Mediapart au Cambodge, Mathilde Mathieu. Lire la suite
Duch a demandé pardon au deuxième jour de son procès, mardi 31 mars. L'ancien directeur du centre de torture S-21, poursuivi pour crimes contre l'humanité, a exprimé sa «honte» et ses «remords», tout en rappelant qu'il avait obéi aux ordres de ses supérieurs. Toute la journée a tourné autour d'une question: Duch est-il sincère? Le procureur a rappelé que ces regrets ne couvraient qu'une partie des méfaits, l'accusé continuant de nier certaines de ses responsabilités. Récit d'audience par l'envoyée spéciale de Mediapart au Cambodge.
Le procès du directeur de S-21, le principal centre de torture et d'exécution des Khmers rouges, s'est ouvert, lundi 30 mars, au Cambodge. Duch, poursuivi pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre, reconnaît l'essentiel des faits. Mais pas les «détails». Toute la journée, il s'est montré appliqué, saluant les juges, prenant des notes. Un bourreau impliqué.
C’est un chantre de la désobéissance civile, avocat des faucheurs d’OGM et de José Bové, qui défend Duch devant le tribunal des Khmers rouges, depuis lundi 30 mars. Cette fois, son client n'est autre que l'ancien directeur du centre de torture cambodgien S-21, serviteur zélé du régime ultracommuniste de Pol Pot (1975-1979), accusé de crimes contre l’humanité. A Phnom Penh, Me François Roux se sent pourtant à sa place. Dans un long entretien, il explique à Mediapart qu'il plaidera les circonstances atténuantes et qu'il espère éviter la perpétuité à son client. «Un criminel est toujours plus grand que son crime», assure-t-il. Et de pointer le risque «d'un procès expiatoire». Propos dérangeants, donc stimulants.
Dès leur prise de pouvoir en 1975, les Khmers rouges imaginent un centre de torture, baptisé S-21, où écraser les traîtres. Voici un diaporama de cette prison, aujourd'hui transformée en musée. En fond sonore: des extraits de l'ordonnance de renvoi de Duch devant le tribunal, qui décrivent de manière chirurgicale le quotidien des 14.000 prisonniers massacrés là.
Le procès pour crimes contre l'humanité de Duch, le directeur de S-21, principal centre de torture et d'exécution du régime khmer rouge, doit débuter lundi 30 mars au Cambodge. Mediapart y sera, pour raconter les audiences. En attendant, retour sur ce tribunal exceptionnel, produit d'une décennie de négociations entre l'ONU et Phnom Penh, allergique à la justice pénale internationale. Ses 29 magistrats, cambodgiens et étrangers mêlés, vont se pencher sur des massacres de masse qui ont fait 1,7 million de morts entre 1975 et 1979.
Alors que Nicolas Sarkozy refuse tout aménagement du bouclier fiscal, la commission des finances de l'Assemblée nationale a adopté, mercredi 18 mars, un amendement de Pierre Méhaignerie (UMP) qui vise à l'ébrécher, en taxant les plus hauts revenus. S'il n'a quasiment aucune chance de passer dans l'hémicycle, il révèle les divisions de la droite sur le sujet.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.