47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Un mois après son départ du ministère du travail, Xavier Bertrand retrouve dimanche son siège de député. L'arrivée du patron de l'UMP devrait compliquer le jeu de son principal rival à droite, Jean-François Copé, président du groupe à l'Assemblée. Bien sûr, les proches de Xavier Bertrand s'efforcent de rassurer sur ses intentions pacifiques: «Copé a le job le plus dur de la République et il le fait très bien», déclare ainsi le député Marc Le Fur. Mais la bataille pour 2017 a commencé.
Cela ressemble fort à un retrait, comme ce fut le cas pour la réforme du lycée: le projet de décret sur le statut des enseignants chercheurs, qui suscite une vaste mobilisation des universitaires, «va être retravaillé», a annoncé Valérie Pécresse, lundi 9 février. Il est en tout cas suspendu pour une durée de deux mois. Il faut dire qu'une heure auparavant, à la Sorbonne, douze présidents d'université ont pris la parole pour réfuter la politique du gouvernement. Et qu'à l'Assemblée, un député UMP opposé à cette réforme de l'évaluation travaille à l'enterrer.
Nicolas Sarkozy a annoncé, jeudi 5 septembre, la suppression de la taxe professionnelle dès 2010. Or la disparition de cet impôt, versé par les entreprises aux collectivités locales, va provoquer un trou béant dans les caisses des régions et départements – majoritairement à gauche. «Un mauvais coup», selon les socialistes.
Les parlementaires de gauche s'apprêtent à saisir le Conseil constitutionnel, pour qu'il censure l'article du projet de loi sur l'audiovisuel public qui prévoit la nomination par le chef de l'Etat du patron de France Télévisions. Au nom de l'indépendance des médias. Pas gagné. Mais pas perdu non plus, d'autant que Jacques Chirac et Jean-Louis Debré assurent qu'ils examineront ce texte avec «attention» et «gourmandise». Traité il y a peu de «rois fainéants» par l'Elysée, choisiront-ils de censurer le Président?
L'Assemblée nationale a rejeté, mardi 27 janvier, la motion de censure socialiste, soutenue aussi par François Bayrou. A la tribune, François Fillon a cherché à ringardiser le PS, accusé de ressortir ses vieilles lunes idéologiques et sa relance par la consommation. Décomplexés, les députés PS ont répliqué en citant Obama.
Agrandir le planAlors que le projet de loi Boutin sur le logement est arrivé, mardi 27 janvier, à l'Assemblée nationale, Mediapart a croisé la liste des députés-maires et celle des constructions de logements sociaux entre 2005 et 2007. Il apparaît que 21 élus sont hors la loi: non seulement leurs communes ne disposent pas de 20% de logements sociaux, mais surtout ils ne font pas les efforts nécessaires exigés par la loi pour combler ce retard.
Grosse actualité pour le PS, mardi 27 janvier à l'Assemblée. Outre leur motion de censure, les députés PS vont tirer un second coup: ils ont décidé de boycotter le vote solennel sur le projet de loi organique, tant décrié, qui limite le droit d'amendement. Une idée saugrenue après des semaines de bagarre sur la réforme du Parlement. Pourquoi donc les socialistes ont-ils décidé de ne pas voter contre? Quelles sont leurs arrière-pensées? Parti pris.
L'Assemblée nationale s'enfonce dans la crise. Mercredi, les socialistes ont boycotté les questions d'actualité – une première dans l'histoire de la Ve République. Dans cette confrontation brutale, les ténors de la majorité et de l'opposition misent dans chacun des camps très gros: Bernard Accoyer, par exemple, joue sa crédibilité de président de l'Assemblée, tandis que le socialiste Laurent Fabius en profite pour opérer un retour remarqué.
Outrés par l'attitude provocatrice de la majorité, les députés de gauche ont quitté l'hémicycle, mardi 20 janvier, en plein débat sur la réforme de l'Assemblée nationale et l'encadrement du droit d'amendement. Ils ne devraient pas y revenir avant plusieurs jours. Pour protester contre leur «bâillonnement» et un «deni de démocratie», ils ont aussi entonné La Marseillaise. On n'avait pas vu ça depuis bien longtemps.
• A lire aussi: Les députés et La Marseillaise, le précédent de 1947
Mediapart s'est procuré les comptes rendus des réunions que les députés UMP ont tenues, d'octobre à décembre, pour préparer la réforme du règlement de l'Assemblée. En discussion, lors de ces huis clos: l'avenir du droit d'amendement, les sanctions contre l'absentéisme ou encore les droits de l'opposition. Entre les lignes, on devine les calculs de l'ambitieux Jean-François Copé et les inquiétudes qui germent au sein du groupe UMP.
La droite veut limiter la longueur des débats dans l'hémicycle pour empêcher l'obstruction de l'opposition, mais des élus UMP sont en train de se rendre compte que leur propre temps de parole va se raréfier. Et que leur président, Jean-François Copé, pourra redistribuer à sa guise, entre "ses" députés, le "crédit-temps" alloué à l'UMP. Angoisses.
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Notre tableau des principales mesures
Les députés ont entamé mardi soir, 13 janvier, l'examen du projet de loi qui réforme le droit d'amendement. La «mère des batailles» a bizarrement débuté, puisque le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a déclaré 20% des amendements socialistes irrecevables. Le PS a illico dénoncé une décision «arbitraire», une «infraction», illustrant à merveille la «volonté de museler l'opposition» qui sous-tend ce texte.
• Notre tableau des principales mesures de la réforme
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Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.