47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Saisi par des parlementaires socialistes, en particulier sur la nomination des patrons de Radio France et France Télévisions par le président de la République, le Conseil constitutionnel a validé, mardi 3 mars, l'essentiel de la réforme de l'audiovisuel public. Les Sages ont tiqué, grosso modo, sur un seul point: la procédure de révocation des PDG par le chef de l'État. Ils ont censuré une disposition qui l'encadrait et qui conditionnait tout limogeage à l'avis de commissions parlementaires! Une mauvaise surprise pour la gauche, qui s'est dit consternée. Aux yeux du Syndicat national des journalistes, le Conseil constitutionnel a choisi «d'aggraver les pires dispositions de la loi» et «scelle la chape de plomb».
Les sénateurs ont entamé, mardi 3 mars, l'examen du projet de loi pénitentiaire, très attendu. A cette occasion, le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a protesté contre l'utilisation de la "procédure d'urgence" par le gouvernement. Il a solennellement demandé à Matignon d'y renoncer et de donner au Parlement le temps de travailler. Le président de la commission des Lois de l'Assemblée, Jean-Luc Warsmann (UMP), dénonce «une profonde erreur» de l'exécutif.
Près de 4.000 personnes ont défilé samedi 28 février à Paris pour soutenir les grévistes d'outre-mer, dont beaucoup de Guadeloupéens et de Martiniquais de métropole. Car la «communauté antillaise» de l'Hexagone, longtemps discrète, demande aujourd'hui des comptes.
Après la mort d'un syndicaliste à Pointe-à-Pitre dans la nuit de mardi à mercredi, la situation restait très tendue en Guadeloupe. Quatre escadrons de gendarmerie seront envoyés en renfort et Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il parlerait jeudi sur Radio France Outre-mer. Le jour même où il recevra les élus des îles. Pour faire quelles propositions? Rien ne filtrait mercredi soir et Didier Quentin, député d'un groupe de travail UMP sur l'outre-mer, estimait pour sa part qu'il ne suffirait pas «d'encourager des défiscalisations ou des aides inutiles, de perpétuer une économie de comptoir, sous perfusion».
Alors qu'un sommet social a été convoqué, mercredi 18 février, à l'Elysée, quatre députés UMP – Max Roustan (Gard), Isabelle Vasseur (Aisne), Dominique Tian (Marseille) et Nicolas Dhuicq (Aube) – racontent la crise dans leur circonscription. Leurs électeurs sont-ils angoissés? Réclament-ils un virage social? La révolte aux Antilles peut-elle se "métropoliser"? Regards croisés et, parfois, méthode Coué.
Crise sociale, Antilles... Loin des regards, l'UMP a presque bouclé sa réécriture du règlement intérieur de l'Assemblée. D'apparence techniques, ces dispositions constituent une véritable révolution du travail législatif. Sans que l'opposition ait vraiment été invitée à participer. L'essentiel est acté: un temps de parole réduit pour l'opposition, la création d'un comité d'une trentaine de "super-députés" pour évaluer le gouvernement, une nouvelle séance de "question à un ministre" – entre autres nouveautés.
Un mois après son départ du ministère du travail, Xavier Bertrand retrouve dimanche son siège de député. L'arrivée du patron de l'UMP devrait compliquer le jeu de son principal rival à droite, Jean-François Copé, président du groupe à l'Assemblée. Bien sûr, les proches de Xavier Bertrand s'efforcent de rassurer sur ses intentions pacifiques: «Copé a le job le plus dur de la République et il le fait très bien», déclare ainsi le député Marc Le Fur. Mais la bataille pour 2017 a commencé.
Cela ressemble fort à un retrait, comme ce fut le cas pour la réforme du lycée: le projet de décret sur le statut des enseignants chercheurs, qui suscite une vaste mobilisation des universitaires, «va être retravaillé», a annoncé Valérie Pécresse, lundi 9 février. Il est en tout cas suspendu pour une durée de deux mois. Il faut dire qu'une heure auparavant, à la Sorbonne, douze présidents d'université ont pris la parole pour réfuter la politique du gouvernement. Et qu'à l'Assemblée, un député UMP opposé à cette réforme de l'évaluation travaille à l'enterrer.
Nicolas Sarkozy a annoncé, jeudi 5 septembre, la suppression de la taxe professionnelle dès 2010. Or la disparition de cet impôt, versé par les entreprises aux collectivités locales, va provoquer un trou béant dans les caisses des régions et départements – majoritairement à gauche. «Un mauvais coup», selon les socialistes.
Les parlementaires de gauche s'apprêtent à saisir le Conseil constitutionnel, pour qu'il censure l'article du projet de loi sur l'audiovisuel public qui prévoit la nomination par le chef de l'Etat du patron de France Télévisions. Au nom de l'indépendance des médias. Pas gagné. Mais pas perdu non plus, d'autant que Jacques Chirac et Jean-Louis Debré assurent qu'ils examineront ce texte avec «attention» et «gourmandise». Traité il y a peu de «rois fainéants» par l'Elysée, choisiront-ils de censurer le Président?
L'Assemblée nationale a rejeté, mardi 27 janvier, la motion de censure socialiste, soutenue aussi par François Bayrou. A la tribune, François Fillon a cherché à ringardiser le PS, accusé de ressortir ses vieilles lunes idéologiques et sa relance par la consommation. Décomplexés, les députés PS ont répliqué en citant Obama.
Agrandir le planAlors que le projet de loi Boutin sur le logement est arrivé, mardi 27 janvier, à l'Assemblée nationale, Mediapart a croisé la liste des députés-maires et celle des constructions de logements sociaux entre 2005 et 2007. Il apparaît que 21 élus sont hors la loi: non seulement leurs communes ne disposent pas de 20% de logements sociaux, mais surtout ils ne font pas les efforts nécessaires exigés par la loi pour combler ce retard.
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Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.