47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Mediapart présente, sous forme de tableau, les mesures prévues par le projet de loi organique sur le droit d'amendement et l'organisation du Parlement, dont l'examen vient de débuter à l'Assemblée.
L'Assemblée nationale entame, mardi 13 janvier, l'examen du projet de loi sur la réforme du travail parlementaire. Au programme: l'encadrement du droit d'amendement. Mais ce débat intervient alors qu'une commission de députés menait depuis octobre des discussions sur le sujet. Matignon veut légiférer sans en attendre les conclusions. Les discussions entre élus avaient pourtant avancé, comme en témoigne le "relevé de conclusions", que Mediapart s'est procuré
Alors que les sénateurs ont entamé mercredi l'examen du texte sur l'audiovisuel public, le gouvernement a été chahuté, jusque dans ses rangs. Les socialistes ont quitté l'hémicycle pour protester contre la suppression déjà effective de la publicité. Et les centristes, sans qui l'UMP n'atteint pas la majorité, ont brandi leur principale revendication: une hausse significative de la redevance.
Le 31 décembre, une coordination d'intermittents et de précaires a mené une action d'autoréduction au Monoprix de la rue du Faubourg-Saint-Antoine, à Paris (XIIe). Après négociation avec la direction, ils sont sortis du magasin avec des vivres d'une valeur d'environ 5.000 euros selon la direction. Méfiants envers les journalistes, ces militants ne médiatisent jamais leur action. Pourtant, Mediapart était sur place.
Nicolas Sarkozy avait «vendu» ainsi sa réforme de la constitution: renforcer le rôle du Parlement. C'est très exactement l'inverse qui se produit depuis six mois, avec un Sénat court-circuité pour une réforme clé, celle de l'audiovisuel. Le gouvernement prépare également une limitation drastique du droit d'amendement des députés, à travers son projet de loi de réorganisation du travail parlementaire, examiné ce mercredi 7 janvier, et utilise à tour de bras la procédure d'urgence, voire le recours aux ordonnances. L'opposition dénonce la mise en place par Nicolas Sarkozy «de sa république personnelle».
Le 31 décembre, une coordination d'intermittents et de précaires a mené une action d'autoréduction au Monoprix de la rue du Faubourg-Saint-Antoine, à Paris (XIIe). Après négociation avec la direction, ils sont sortis du magasin avec des vivres d'une valeur d'environ 5.000 euros selon la direction. Méfiants envers les journalistes, ces militants ne médiatisent jamais leur action. Pourtant, Mediapart était sur place.
Le député de Dordogne, Daniel Garrigue, gaulliste, vient de démissionner de l'UMP pour protester contre la politique menée par Nicolas Sarkozy, jugée insuffisamment sociale et brouillonne à l'étranger. «Trop de désaccords de fond», tranche cet ancien du RPR chiraquien, auquel il avait adhéré dès sa création. Ce fidèle d'Alain Juppé voudrait désormais créer son propre parti. Rencontre.
La «minorité agissante» de l'UMP a gagné: après des mois de débats à l'UMP, Nicolas Sarkozy a dû lâcher du lest. La loi sur les dérogations au travail dominical doit être examinée à partir de mercredi 17 décembre. Elle sera sans doute adoptée début janvier. Mais plus question, comme l'avait souhaité le chef de l'Etat (c'était une de ses promesses de campagne), d'«autoriser le travail du dimanche pour les salariés volontaires». L'opposition a déjà déposé 4.000 amendements.
C'est finalement Patrick de Carolis (photo), le PDG de France Télévisions, qui a pris la responsabilité de supprimer la publicité (après 20h) sur la télé publique, dès le 5 janvier. Mardi 16 décembre, son conseil d'administration a voté une résolution en ce sens, par 9 voix pour et 2 contre. En passant par ce biais, l'exécutif a court-circuité le Sénat et piétiné ses promesses estivales de renforcement du Parlement. Les sénateurs discuteront ainsi de mesures déjà entrées en application! De son côté, l'Assemblée nationale a bouclé l'examen de la réforme de l'audiovisuel dans la nuit de mardi, vers 2h30 du matin.
C'est un document dont les professionnels de l'audiovisuel et les politiques parlent depuis des mois. Un "Livre Blanc" adressé par les lobbyistes de TF1 à l'Elysée, dont la gauche estime qu'il a inspiré à Nicolas Sarkozy la suppression de la pub sur France Télévisions. Mediapart publie cette note confidentielle, alors que les députés de l'opposition ont repris, jeudi 11 décembre, leur guérilla parlementaire contre le projet de loi réformant l'audiovisuel public. «Ce "Livre Blanc" est devenu la Bible du Président de la République», dénonce Noël Mamère (Verts). Tandis que l'UMP réfute l'idée que la chaîne de Martin Bouygues ait pu tenir la plume de la majorité.
Arnaud Montebourg, nouveau secrétaire national du parti socialiste à la rénovation, dénonce le «coup de force» du gouvernement sur la réforme des institutions. Dans un projet de loi organique, adopté mercredi 10 décembre en conseil des ministres, l'exécutif a en effet glissé deux articles qui limitent le droit d'amendement des sénateurs et députés dans l'hémicycle. «Une déclaration de guerre», à ses yeux. Entretien. Lire aussi:Le gouvernement veut restreindre le droit d'amendement
Mediapart révèle le contenu du projet de loi sur les droits du Parlement qui doit être examiné, mercredi 10 décembre, en conseil des ministres – une déclinaison de la réforme des institutions adoptée cet été. Le gouvernement prévoit de restreindre, dans certains cas, le droit d'amendement dans l'hémicycle. Le texte évoque également la possibilité de limiter le temps d'examen de tous les textes, au bon vouloir de la majorité. Ces mesures, qui limitent les droits de l'opposition, sont justement présentées la semaine où l'UMP affronte une véritable guérilla, à l'Assemblée, contre la réforme de l'audiovisuel public.
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Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.