47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Dans un courrier de félicitations adressé par Nicolas Sarkozy à Barack Obama, vers 5h30 du matin, le président de la République salue une «victoire brillante» et une «campagne exceptionnelle dont le souffle et l'élévation ont prouvé au monde entier la vitalité de la démocratie américaine». La lettre est typographiée, mais le chef de l'Etat français a pris soin d'ajouter, à côté de l'en-tête, un petit mot à la main: «Cher Barak». Le hic: il a zappé une lettre dans le prénom du vainqueur !
Christiane Taubira, interrogée, mardi 4 novembre, dans les couloirs de l'Assemblée nationale, s'enthousiasme pour le parcours de Barack Obama. Noire, élue de Guyane, la députée dénonce le retard de la classe politique hexagonale, «qui freine des quatre fers» devant les minorités visibles, alors que les Français seraient désormais «preneurs». L'ancienne candidate à la présidentielle de 2002 (parti radical de gauche) appelle ces dernières à «pulvériser les directions conservatrices des partis», de gauche comme de droite. Extraits sonores.
André Vallini, député PS récemment nommé au comité Balladur, dément lorgner sur le fauteuil de Rachida Dati, ministre de la justice, réputée en difficulté, comme l'avait affirmé L'Express, mercredi 29 octobre. Il soupçonne l'entourage de Nicolas Sarkozy d'avoir lancé la rumeur pour déstabiliser le PS à quelques jours de son Congrès, programmé du 14 au 16 novembre.
Les sénateurs ont entamé, mercredi 29 octobre, l'examen du texte contre le téléchargement illégal. La ministre de la culture, Christine Albanel, s'est heurtée à l'opposition de certains députés de la majorité, qui rejettent le dispositif de sanction proposé, consistant à suspendre l'accès au web chez les fraudeurs. Et devraient recevoir, sur ce point, le soutien des socialistes.
Après plusieurs jours de tensions et de couacs entre la majorité et le gouvernement, François Fillon et le patron des députés UMP, Jean-François Copé, jouent l'apaisement. Le concept de «coproduction législative», cher à ce dernier, semble battre de l'aile. Un élu sarkozyste, Frédéric Lefebvre, en profite pour lancer celui «d'autoproduction», encourageant les parlementaires à prendre des initiatives législatives. A l'UMP, la bataille sémantique fait rage.
En 2007, Nicolas Sarkozy a multiplié les voyages, pulvérisant les statistiques de vol de son prédécesseur. D'après des chiffres pubiés au Journal officiel le 28 octobre, à la demande du député René Dosière (PS), la flotte de l'Armée de l'air a effectué 1.313 heures de trajet (l'équivalent de 55 jours) pour le compte de l'Elysée, entre le 16 mai et le 31 décembre 2007. En 2009, le coût de ces déplacements devrait encore augmenter de 33%.
Faut-il créer une commission environnement à l'Assemblée nationale, détachée de la puissante commission des affaires économiques. L'UMP y voit un moyen d'encourager la spécialisation des députés. Le PS dénonce une réforme «alibi». «Ça ferait plaisir aux associations et aux ONG, mais ça n'aurait aucune efficacité», estime Philippe Tourtelier. De son côté, la majorité se divise en coulisse sur les pouvoirs à allouer à cette commission. Lire aussi:Un an après le Grenelle, les associations repartent sur le sentier de la guerre
Le jour où l'Assemblée nationale, le 14 octobre dernier, adoptait le plan de sauvetage du système bancaire français, les députés examinaient aussi une proposition de loi "mineure" dont le gouvernement a voulu profiter pour faire passer un amendement "ovni", sans rapport. Objectif: casser le service public de l'équarrissage et réaliser des dizaines de millions d'euros d'économies. Des élus (de gauche comme de droite), scandalisés par les manières du ministère de l'agriculture, l'ont repoussé in extremis. Retour sur un épisode symptomatique des relations entre le Parlement et l'exécutif.
Alors que l’Assemblée nationale enquête sur les pratiques de lobbying et s’interroge sur les moyens d’assainir les relations entre élus et entreprises, Mediapart révèle que certains parlementaires chassent, chaque année, aux frais de Groupama. Comme par hasard, l'entreprise cible notamment des députés intéressés par le dossier "assurances". Claude Gatignol (UMP), le seul à reconnaître sa participation, n'y voit aucun conflit d'intérêt. Mais certains de ses collègues s'offusquent de ce mélange des genres.
Alors que les députés commençaient, lundi 20 octobre, l'examen du budget 2009, Christine Lagarde a reconnu que le gouvernement devrait réviser ses plans à la mi-novembre. La crise financière l'oblige à corriger un budget bâti sur une hypothèse de croissance de 1%, devenue obsolète. «Ce budget est une fable», a regretté le député UMP François Goulard, tandis que le président de la commission des finances, Didier Migaud (PS), dénonçait le caractère «irréel» du débat.
Dans un courrier adressé le 14 octobre aux députés, l'Assemblée nationale dévoile le nombre d'anciens élus, battus aux législatives de 2007, auxquels l'institution verse une "allocation d'aide au retour à l'emploi". Ils sont ainsi neuf "vétérans", aujourd'hui chômeurs, à toucher une indemnité moyenne de 1683 euros par mois. Mediapart publie la lettre et détaille ce dispositif, spécifique au Palais-Bourbon, qui fait régulièrement couler beaucoup d'encre.
D'après les documents transmis cette semaine à l'Assemblée nationale, le budget de l'Elysée devrait augmenter de 11,5 millions d'euros en 2009, soit une hausse de 11,4% par rapport au projet de loi de finances initial de 2008. Le coût des voyages explose (+33%), en raison de l'activisme de Nicolas Sarkozy. Le salaire du président de la République, déjà augmenté de 172% en 2007, demeure stable. En revanche, quelque 1.031 personnes sont désormais affectées au Palais. Le député René Dosière (apparenté PS), spécialiste des dépenses des chefs d'Etat français, décrypte les chiffres avec Mediapart.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.