47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L'Assemblée nationale a enfin commencé, jeudi 25 septembre, l'examen du projet de loi sur le Revenu de solidarité active. Pour Martin Hirsch, le haut-commissaire aux solidarités actives, qui défendait là son premier texte, c'était une sorte de baptême du feu. Dans un long discours, il a tenté de déminer le terrain, à droite comme à gauche, et avancé en équilibriste.
Depuis mardi, la gauche a déposé à l'Assemblée nationale des centaines d'amendements au texte sur la participation. Elle a ainsi retardé l'examen du RSA. Jean-François Copé et Xavier Bertrand ont du coup dénoncé mercredi "l'attitude inadmissible" des députés socialistes. "Grotesque", la gauche parlementaire? Le patron des députés PS, Jean-Marc Ayrault, réplique et justifie la "bataille pour le pouvoir d'achat" menée depuis deux jours dans l'hémicycle. "Ce qui est grotesque, c'est le numéro de Nicolas Sarkozy à l'ONU", lance-t-il.
Les députés socialistes et radicaux de gauche s'opposeront, lundi 22 septembre, lors du débat parlementaire, à la façon dont le gouvernement conduit le conflit en Afghanistan. Pour autant, la gauche ne réclamera pas le retrait des troupes françaises. Lire également l'article d'Edwy Plenel, "Afghanistan, cette guerre n'est pas la nôtre".
61 fauteuils pour la gauche, 52 pour la droite. Lors du renouvellement d'un tiers de la chambre haute, la gauche a progressé de 25 places, mais ce résultat reste insuffisant pour lui permettre de participer de manière décisive au choix du président. C'est donc lors de la primaire à droite, mercredi 24 septembre, que se décidera qui de Gérard Larcher, Jean-Pierre Raffarin ou Philippe Marini occupera le «plateau». L'UMP, majoritaire, devient néanmoins de plus en plus dépendante de ses alliés centristes et radicaux de droite. Mediapart a recueilli, dimanche soir, les analyses des sénateurs.
Lors du renouvellement d'un tiers de la chambre haute, dimanche, la gauche a progressé de 25 places mais ce résultat reste insuffisant pour lui permettre de participer de manière décisive au choix du président. Jean-Pierre Raffarin et Gérard Larcher se disputent donc le "plateau". Alors qu'une primaire interne au groupe UMP devrait les départager, mercredi 24 septembre, Mediapart revient sur leur campagne et les réseaux dont ils ont joué.
Quelle sera l'attitude du groupe socialiste, lundi, à l'Assemblée nationale, à l'occasion du vote sur la prolongation de l'intervention militaire française en Afghanistan? Vote non ; favorable ; sous conditions? Abstention? Mediapart présente l'état des lieux du débat: fortes divisions à gauche, opposition du PCF et du NPA, rares hésitations à droite et inauguration d'une nouvelle procédure parlementaire.Notre dossier spécial Afghanistan: la France dans le piège des talibans.L'article d'Edwy Plenel: cette guerre n'est pas la nôtre.
Nous avions appris que les sénateurs étaient les "élus des élus locaux": un collège électoral de 150.000 grands électeurs constitué de conseillers municipaux, régionaux, etc. Pas si simple puisque ce dimanche, des secrétaires, des parents, des amis et des militants lambda voteront ! Car les conseils municipaux des grandes villes désignent aussi des «délégués supplémentaires», sans légitimité particulière. Combien sont-ils? Leur nombre n'est pas connu. D'après nos calculs sur un échantillon de 12 départements, leur proportion avoisine 10%.Lire également notre enquête Elections législatives: quelques règles pour un bon "charcutage" des circonscriptions. Le conseil des ministres de ce mercredi a chargé le secrétaire d'Etat Alain Marleix de redéfinir la carte électorale.
Suite de notre série sur la haute assemblée, cette fois déclinée en chiffres. Combien d'heures siègent les sénateurs? Pour quelle indemnité? Quelle retraite? Combien d'octogénaires? Et d'ailleurs, pourquoi l'institution ne donne-t-elle aucune statistique sur l'absentéisme?! Petite plongée critique dans les bilans financiers et les rapports d'activité de cette vieille maison à la réputation exécrable.
Les élections sénatoriales sont organisées dimanche dans une trentaine de départements. Mediapart publie une série d'articles sur cette «chambre» des collectivités locales qui, depuis cinquante ans, n'a jamais connu l'alternance. Première halte à Chevaigné, petit village breton et têtu, où les élus refusent de participer au vote. Ils jugent le mode de scrutin injuste, et l'institution inutile et coûteuse.
La fronde prend de l'ampleur à l'UMP contre la création d'une taxe visant à financer le RSA (Revenu de solidarité active). Le gouvernement tente de déminer le terrain pour le débat prévu le 24 septembre à l'Assemblée nationale. Lors d'une réunion entre les conseillers de Martin Hirsch et des dizaines d'assistants de députés UMP, l'exécutif a rodé son argumentaire. Mais les "sociaux" de l'UMP, qui exigent que les bénéficiaires du "bouclier fiscal" paient la nouvelle "taxe RSA", ne désarment pas. Lire aussi l'analyse de Michaël Hadjenberg sur la position de Pierre Méhaignerie.
François Bayrou a clos l'université d'été du Modem, dimanche 7 septembre, par un appel aux socialistes. «C'est en passant des frontières qu'on bâtit des pays pionniers!» a-t-il lancé. Son objectif: devenir le premier opposant de Nicolas Sarkozy, dynamiter le traditionnel clivage droite/gauche. Le Modem en a-t-il les moyens? Après une première phase laborieuse de structuration du parti, il lui faut désormais en finir avec les divisions qui agitent sa base hétéroclite, composée d'ex-UDF, d'anciens du PS, comme de novices en politique. Lire également l'analyse de Jean-Michel Helvig: Bayrou a fait un rêve.
Les députés pouvaient légitimement s'attendre, mardi, à un compte rendu exhaustif des circonstances dans lesquelles dix soldats français ont trouvé la mort. Un vague schéma, des explications incomplètes, quelques digressions du ministre de la défense Hervé Morin n'ont apporté aucune information importante supplémentaire. L'exécutif a clairement signifié au Parlement – malgré la récente révision constitutionnelle – qu'en matière de défense, il demeurait seul maître à bord.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.