47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Faut-il créer une commission environnement à l'Assemblée nationale, détachée de la puissante commission des affaires économiques. L'UMP y voit un moyen d'encourager la spécialisation des députés. Le PS dénonce une réforme «alibi». «Ça ferait plaisir aux associations et aux ONG, mais ça n'aurait aucune efficacité», estime Philippe Tourtelier. De son côté, la majorité se divise en coulisse sur les pouvoirs à allouer à cette commission. Lire aussi:Un an après le Grenelle, les associations repartent sur le sentier de la guerre
Le jour où l'Assemblée nationale, le 14 octobre dernier, adoptait le plan de sauvetage du système bancaire français, les députés examinaient aussi une proposition de loi "mineure" dont le gouvernement a voulu profiter pour faire passer un amendement "ovni", sans rapport. Objectif: casser le service public de l'équarrissage et réaliser des dizaines de millions d'euros d'économies. Des élus (de gauche comme de droite), scandalisés par les manières du ministère de l'agriculture, l'ont repoussé in extremis. Retour sur un épisode symptomatique des relations entre le Parlement et l'exécutif.
Alors que l’Assemblée nationale enquête sur les pratiques de lobbying et s’interroge sur les moyens d’assainir les relations entre élus et entreprises, Mediapart révèle que certains parlementaires chassent, chaque année, aux frais de Groupama. Comme par hasard, l'entreprise cible notamment des députés intéressés par le dossier "assurances". Claude Gatignol (UMP), le seul à reconnaître sa participation, n'y voit aucun conflit d'intérêt. Mais certains de ses collègues s'offusquent de ce mélange des genres.
Alors que les députés commençaient, lundi 20 octobre, l'examen du budget 2009, Christine Lagarde a reconnu que le gouvernement devrait réviser ses plans à la mi-novembre. La crise financière l'oblige à corriger un budget bâti sur une hypothèse de croissance de 1%, devenue obsolète. «Ce budget est une fable», a regretté le député UMP François Goulard, tandis que le président de la commission des finances, Didier Migaud (PS), dénonçait le caractère «irréel» du débat.
Dans un courrier adressé le 14 octobre aux députés, l'Assemblée nationale dévoile le nombre d'anciens élus, battus aux législatives de 2007, auxquels l'institution verse une "allocation d'aide au retour à l'emploi". Ils sont ainsi neuf "vétérans", aujourd'hui chômeurs, à toucher une indemnité moyenne de 1683 euros par mois. Mediapart publie la lettre et détaille ce dispositif, spécifique au Palais-Bourbon, qui fait régulièrement couler beaucoup d'encre.
D'après les documents transmis cette semaine à l'Assemblée nationale, le budget de l'Elysée devrait augmenter de 11,5 millions d'euros en 2009, soit une hausse de 11,4% par rapport au projet de loi de finances initial de 2008. Le coût des voyages explose (+33%), en raison de l'activisme de Nicolas Sarkozy. Le salaire du président de la République, déjà augmenté de 172% en 2007, demeure stable. En revanche, quelque 1.031 personnes sont désormais affectées au Palais. Le député René Dosière (apparenté PS), spécialiste des dépenses des chefs d'Etat français, décrypte les chiffres avec Mediapart.
Les principaux pays de la zone euro ont dévoilé, lundi 13 octobre, les plans conçus la veille à Paris et déclinés par chacun de membres. Pour la France, deux structures ont été créées: une pour réamorcer la pompe du crédit, l'autre pour prendre des participations dans les éventuels établissements déficients. Quelque 360 milliards sont prévus. Le texte de loi doit passer mardi en lecture unique à l'Assemblée. Publication au Journal officiel en fin de semaine.
«J'ai considéré de ma responsabilité de supporter ce texte», déclare à Mediapart Jean-Claude Viollet, député PS de Charente qui a voté en faveur du RSA, le 8 octobre à l'Assemblée nationale, contrairement au reste de son groupe. Il défend un dispositif «indispensable pour redonner une dignité, par le travail, aux Français qui vivent en-dessous du seuil de pauvreté».
Alors que l'Assemblée nationale a adopté le RSA jeudi 8 octobre, par 306 voix contre 20, Mediapart revient sur la galère de Martin Hirsch. Il prétendait réconcilier droite et gauche, mais après 25 heures de débat, les socialistes se sont abstenus. Ces derniers ont refusé de voter un texte qui autorise les bénéficiaires du bouclier fiscal à ne pas verser une centime pour financer le RSA. Une grosse déception pour l'ancien président d'Emmaüs-France. Lire aussi notre entretien avec le seul député socialiste qui a voté le RSA et le billet de blog de Jacques Rigaudiat.
François Fillon a présidé, mercredi 8 octobre, à l'Assemblée nationale un débat sur la crise financière. «Aucune [de nos banques] ne pourra être acculée à la faillite», a-t-il répété, pour rassurer avant d'annoncer la mise «en place d'une structure juridique intégralement détenue par l'Etat pour réaliser les [autres] investissements qui seraient rendus nécessaires». Le PS a défendu une sorte de «New Deal européen», selon l'expression de Jean-Marc Ayrault.
Vingt représentants des socialistes et sociaux-démocrates des parlements de l'Union européenne ont signé mardi 7 octobre un appel aux ministres de l'économie des 27 et réclamé «une mutualisation de l'effort de soutien à l'investissement». En pleine crise financière, ce rassemblement de la gauche européenne prévu depuis des mois a viré en réunion de crise.
L'Assemblée nationale a entamé, lundi 6 octobre, l'examen de l'article consacré au financement du RSA. Les socialistes ont dénoncé l'éxonération des bénéficiaires du bouclier fiscal et sommé Martin Hirsch de «bouger». Celui-ci, épaulé – mais aussi surveillé – par le ministre du budget, Eric Woerth, a assuré que le plafonnement des niches fiscales, promis par le gouvernement, rapporterait bien plus au RSA. Pas convaincu, le patron des députés socialistes a fait interrompre la séance.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.