47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L'appel du pied de Nicolas Sarkozy dans Le Monde du 16 juillet n'a pas fait bouger les socialistes d'un iota. Jugeant les propositions du chef de l'Etat «virtuelles» et «sans portée juridique», sur les droits de l'opposition comme sur le temps de parole présidentielle dans l'audiovisuel, le PS a réaffirmé son intention de dire "Non" à la révision constitutionnelle. A quatre jours du Congrès de Versailles, les deux camps préparent déjà les lendemains du vote: en cas d'échec, l'UMP comme la gauche voudront faire porter le chapeau à l'adversaire.
Les députés ont entamé en urgence, mardi 15 juillet, l'examen du projet de loi qui instaure un «droit d'accueil» pour les élèves de l'école primaire et prévoit que les communes prendront en charge les enfants les jours de grève, lorsque le taux d'enseignants absents dépassera les 20%. Le ministre Xavier Darcos a défendu cette réforme à l'intention des Français «les plus modestes», promise en mai par Nicolas Sarkozy. Il a réfuté toute attaque contre le droit de grève.
A six jours du Congrès sur la réforme des institutions, le chef de l'Etat a reçu, mardi midi, les députés UMP pour une nouvelle réunion à l'Elysée. Nicolas Sarkozy s'est efforcé de mobiliser les troupes de la majorité pour un vote dont l'issue est encore incertaine, appelant les députés à la «responsabilité». Interpellé sur les droits de l'homme et la visite du président syrien à Paris, il a justifié sa position dans une longue leçon de realpolitik. Lire aussi les 30 nouveautés de la "Constitution Sarkozy" rassemblées en trois tableaux.
Les sénateurs doivent à nouveau examiner, mardi 15 juillet, la réforme des institutions, telle qu'amendée par les députés. Sauf surprise, ils ne devraient plus modifier le texte d'un iota, pour permettre à Nicolas Sarkozy de convoquer le Congrès à Versailles dès le 21 juillet, qui doit l'entériner. A cette occasion, Mediapart vous propose une présentation des mesures essentielles, en trois tableaux: le premier revient sur l'encadrement supposé des pouvoirs présidentiels, le deuxième sur le renforcement affiché des prérogatives du Parlement, le dernier sur les nouveaux droits des citoyens.
Christine Boutin devrait présenter, lors du conseil des ministres du 28 juillet, un projet de loi remettant en cause la loi SRU, qui impose aux communes un seuil de 20% de logements sociaux. Elle envisage de vider cette mesure de sa substance, pour privilégier la piste d'une "France de propriétaires". 40% des villes ne respectent par leur quota de 20%, selon la fondation Abbé-Pierre. Et 67 n'ont pas dépensé un centime pour bâtir des HLM entre 2002 et 2005. Les socialistes, de leur côté, proposent d'améliorer la loi SRU et surtout son mécanisme de sanction.
Alors que le Congrès et le vote définitif sur la réforme des institutions approchent, les parlementaires du Parti radical de gauche se retrouvent au centre de toutes les attentions. Le score s'annonçant extrêmement serré, les 18 députés et sénateurs radicaux sont un objectif prioritaire pour l'Elysée. Leur président, Jean-Michel Baylet, a déjà tranché en faveur de la révision. Mais ses troupes ne devraient pas le suivre à 100%. Une agitation qui agace le PS.
Les députés ont adopté, dans la nuit du mercredi 9 juillet, la seconde version du projet de loi révisant les institutions. Tous les socialistes ont encore voté contre, malgré une tentative du président UMP du Palais-Bourbon, Bernard Accoyer, d'amadouer la gauche en proposant de manière inopinée de réviser le règlement intérieur de l'Assemblée pour augmenter les pouvoirs de l'opposition.
Les députés socialistes ont reconduit à leur tête, mardi 8 juillet, Jean-Marc Ayrault, renvoyant Arnaud Montebourg dans les cordes – par 120 voix contre 57. Ce dernier était candidat à la présidence du groupe pour sortir le PS du "conformisme". Le pôle des "reconstructeurs", qui regroupe ses amis, ceux de Martine Aubry, les fabiusiens et les strauss-kahniens, censés soutenir le challenger de Saône-et-Loire, ne s'est pas mobilisé. Un signe inquiétant pour cet attelage récent, qui comptait bien peser sur le prochain congrès du PS. Récit et interviews audio.
Les députés socialistes se choisiront un nouveau patron mardi 8 juillet, lors d'une élection à bulletins secrets. Alors que le sortant Jean-Marc Ayrault, proche de François Hollande, semblait seul en lice, Arnaud Montebourg a déclenché les hostilités en annonçant sa candidature, pour «sortir [l'opposition] du conformisme» et durcir les méthodes des élus PS face à Nicolas Sarkozy. Soutenu par les «reconstructeurs», qui rassemblent également les aubrystes, les strauss-kahniens et les fabiusiens, il estime la partie «jouable».
Théoriquement terminée, la session parlementaire a été rallongée d'au moins trois semaines. Le gouvernement accélère et veut profiter de l'été pour faire passer deux lourds projets de loi – sur la modernisation des institutions et le temps de travail. En un an, les députés auront voté 58 textes, dont 19 en urgence ! Alors que Nicolas Sarkozy prétend réhabiliter le Parlement et rééquilibrer la Ve République, sa pratique renforce le poids de l'exécutif.
La réforme des institutions revient en deuxième lecture à l'Assemblée nationale et les socialistes soufflent un peu: les divisions internes de la majorité leur offrent un bol d'air. Même si un compromis vient d'être trouvé sur l'épineux "dossier turc". Chaque camp planche désormais sur une question "essentielle": comment éviter de porter le chapeau en cas d'échec ? Nicolas Sarkozy conserve toutefois des chances de faire adopter sa révision constitutionnelle, lors du Congrès prévu fin juillet.
Alors que la réforme des institutions revient le 1er juillet à l'Assemblée nationale, chamboulée par les sénateurs UMP, Matignon et l'Elysée multiplient les conciliabules pour mettre les parlementaires de la majorité d'accord. S'ils ont déjà cédé sur plusieurs points, les sénateurs butent encore sur un amendement voté par les députés, qui prévoit un référendum obligatoire en cas d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
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Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.