47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Les députés ont adopté, dans la nuit du mercredi 9 juillet, la seconde version du projet de loi révisant les institutions. Tous les socialistes ont encore voté contre, malgré une tentative du président UMP du Palais-Bourbon, Bernard Accoyer, d'amadouer la gauche en proposant de manière inopinée de réviser le règlement intérieur de l'Assemblée pour augmenter les pouvoirs de l'opposition.
Les députés socialistes ont reconduit à leur tête, mardi 8 juillet, Jean-Marc Ayrault, renvoyant Arnaud Montebourg dans les cordes – par 120 voix contre 57. Ce dernier était candidat à la présidence du groupe pour sortir le PS du "conformisme". Le pôle des "reconstructeurs", qui regroupe ses amis, ceux de Martine Aubry, les fabiusiens et les strauss-kahniens, censés soutenir le challenger de Saône-et-Loire, ne s'est pas mobilisé. Un signe inquiétant pour cet attelage récent, qui comptait bien peser sur le prochain congrès du PS. Récit et interviews audio.
Les députés socialistes se choisiront un nouveau patron mardi 8 juillet, lors d'une élection à bulletins secrets. Alors que le sortant Jean-Marc Ayrault, proche de François Hollande, semblait seul en lice, Arnaud Montebourg a déclenché les hostilités en annonçant sa candidature, pour «sortir [l'opposition] du conformisme» et durcir les méthodes des élus PS face à Nicolas Sarkozy. Soutenu par les «reconstructeurs», qui rassemblent également les aubrystes, les strauss-kahniens et les fabiusiens, il estime la partie «jouable».
Théoriquement terminée, la session parlementaire a été rallongée d'au moins trois semaines. Le gouvernement accélère et veut profiter de l'été pour faire passer deux lourds projets de loi – sur la modernisation des institutions et le temps de travail. En un an, les députés auront voté 58 textes, dont 19 en urgence ! Alors que Nicolas Sarkozy prétend réhabiliter le Parlement et rééquilibrer la Ve République, sa pratique renforce le poids de l'exécutif.
La réforme des institutions revient en deuxième lecture à l'Assemblée nationale et les socialistes soufflent un peu: les divisions internes de la majorité leur offrent un bol d'air. Même si un compromis vient d'être trouvé sur l'épineux "dossier turc". Chaque camp planche désormais sur une question "essentielle": comment éviter de porter le chapeau en cas d'échec ? Nicolas Sarkozy conserve toutefois des chances de faire adopter sa révision constitutionnelle, lors du Congrès prévu fin juillet.
Alors que la réforme des institutions revient le 1er juillet à l'Assemblée nationale, chamboulée par les sénateurs UMP, Matignon et l'Elysée multiplient les conciliabules pour mettre les parlementaires de la majorité d'accord. S'ils ont déjà cédé sur plusieurs points, les sénateurs butent encore sur un amendement voté par les députés, qui prévoit un référendum obligatoire en cas d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
Après deux refus d'une "offre raisonnable d'emploi", les chômeurs seront radiés. C'est l'objectif du projet de loi sur les "droits et devoirs des demandeurs d'emploi", adopté en première lecture par les sénateurs, mercredi 25 juin. Ce texte, qui tient en quelques lignes, bouleversera la situation de presque 2 millions de Français. Si les socialistes ont dénoncé l'instauration d'une "police du chômage", ils ont mené une bataille a minima.
Lundi 23 juin, les parlementaires PS se sont réunis, dans un grand cinéma parisien, pour dresser le bilan d'un an de mandature. L'objectif de cette opération : démontrer, en présence de journalistes et de représentants de la société civile, combien les socialistes mènent une opposition utile, malgré leurs divisions et l'hyperprésidence sarkozienne. A la base, certains avancent pourtant, pour imager leur situation, la figure «d'un boxeur coincé dans les cordes, qui remonte perpétuellement sur le ring, sans pour autant passer à l'offensive».
Les sénateurs et députés PS organisent leur Assemblée générale, lundi 23 juin, pour dresser le bilan d'une année d'opposition. Une première du genre, en présence d'ONG, d'associations et de syndicats. L'occasion pour Mediapart d'interpeller Jean-Marc Ayrault, le "patron" des socialistes au Palais-Bourbon.
Après la grogne des députés, François Fillon s'est efforcé, mardi, devant les sénateurs, de déminer le dossier de la réforme des institutions. Les élus de la majorité ne veulent pas entendre parler d'un recours au référendum sur une adhésion de la Turquie à l'Union européenne: "stigmatisant", disent-ils. Fillon a suggéré un petit détour par le référendum d'initiative populaire, relançant ainsi la mobilisation des opposants à l'intégration d'Ankara.
A partir de ce mardi 17 juin, Rachida Dati doit défendre la réforme des institutions devant le Sénat. Après une prestation à l'Assemblée nationale jugée mitigée par les bancs de droite, franchement ratée par la gauche, la garde des Sceaux prétend ne "rien changer" à ses méthodes. Le groupe UMP et les centristes l'attendent pourtant de pied ferme, remontés contre certaines dispositions majeures introduites par les députés.
L'Assemblée nationale a voté, mercredi 11 juin, plusieurs articles du projet de loi «modernisation de l'économie» qui mettent fin au monopole sur le Livret A, jusqu'ici distribué par une poignée de banques – dont La Poste. Alors que les fonds déposés servent à financer le logement social, les députés socialistes ont pointé les «effets pervers» de cette banalisation: une réduction probable des montants collectés. Quelques amendements ont été adoptés, contre l'avis du gouvernement et grâce à des voix UMP, pour tenter de prévenir le danger.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.