47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Avec le projet de loi sur la réforme des institutions, comment vont s'équilibrer demain les pouvoirs exécutif et législatif ? Mediapart a relu la Constitution de 1958, regardé les suggestions du rapport Balladur, puis examiné le texte adopté en Conseil des ministres. Notre tableau comparatif sur 17 points essentiels.
Le projet de loi sur les OGM, rejeté par l'Assemblée dans un coup de théâtre le 13 mai, embarrasse Matignon et l'Elysée. Pour contourner l'opposition très mobilisée et réduire le temps de réflexion de sa majorité divisée, le gouvernement a tenté de prendre tout le monde de vitesse... et par surprise. Le vote est programmé dès le mardi 20 mai. Lire également notre entretien avec Nathalie Kosciusko-Morizet.
Le projet de loi sur les OGM, rejeté par l'Assemblée dans un coup de théâtre le 13 mai, embarrasse au plus haut point Matignon et l'Elysée. Pour contourner l'opposition très mobilisée et réduire le temps de réflexion de sa majorité divisée, le gouvernement veut prendre tout le monde par surprise. Alors que la date du prochain scrutin reste officiellement indéterminée, il l'a programmé en réalité pour le mardi 20 mai. Quitte à l'annoncer le matin même du vote.
Les députés ont adopté en première lecture, jeudi 15 mai, le projet de loi sur la protection des sources des journalistes. Alors qu'il réservait nombre de mauvaises surprises, les parlementaires l'ont légèrement amendé. Socialistes et communistes ont voté contre. Le Syndicat national des journalistes juge ces amendements largement insuffisants. Lire également l'analyse d'Edwy Plenel: Attention, cette loi est un piège !
Une mission d'information planche sur la difficile question des lois dites "mémorielles". Depuis la loi Gayssot de 1990, elles se multiplient jusqu'au texte de 2005 soulignant "les aspects positifs" de la colonisation. Le Parlement a-t-il à écrire ou à figer l'histoire? Les députés ont entendu plusieurs personnalités, de Serge Klarsfeld à l'historien Pierre Nora, et les clivages traversent les appartenances partisanes.
Le vote sanction devrait être rapidement effacé. Rejeté par les députés, le projet de loi sur les OGM atterrira mercredi 14 mai, dans l'après-midi, sur le bureau d'une Commission mixte paritaire (CMP), composée de 7 députés et autant de sénateurs, dans le respect du rapport de forces entre opposition et majorité. Les CMP, bêtes curieuses inconnues du grand public, sont régulièrement chargées de trouver des compromis entre parlementaires, grâce à des conciliabules en petit comité, à chaque fois que des désaccords persistent après deux lectures d'un texte.
Mediapart reproduit la lettre exceptionnellement adressée à Nicolas Sarkozy par les présidents des groupes PS et GDR [communistes et Verts] de l'Assemblée nationale, mardi 13 mai vers 20h00. Ils y réclament "l'abandon" du texte sur les OGM.
En une vingtaine de lignes, Jean-Marc Ayrault et Jean-Claude Sandrier dénoncent également la "tentative de passage en force" du premier ministre, après le rejet du projet de loi en séance, deux heures plus tôt.
Les députés PS ont réussi un coup, mardi 13 mai, en obtenant le rejet du texte sur les OGM, qui aurait dû en toute logique être adopté par l'Assemblée nationale. Vers 19h00, le chef de fil des socialistes, Jean-Marc Ayrault, a fêté cette "belle victoire" dans son bureau. Il a aussitôt adressé un courrier à Nicolas Sarkozy, lui demandant une audience exceptionnelle.
Au moins 10.000 morts, selon des bilans encore provisoires. Le tremblement de terre qui a ravagé, hier, les régions de l'ouest de la Chine est l'un des plus violents jamais survenus dans le pays depuis 1976. Les autorités ont rapidement mobilisé d'importants moyens de secours. Les informations demeurent encore fragmentaires. Mediapart a sélectionné sur le web les ressources les plus intéressantes: cartes, photos, vidéos, témoignages et quelques reportages.
En choisissant Boris Tadic, candidat pro-occidental, plutôt que le nationaliste Tomislav Nikolic, les Serbes ont marqué leur désir d'un rapprochement avec l'Union européenne, lors des élections législatives du dimanche 11 mai. L'indépendance autoproclamée du Kosovo, le 11 février, avait pourtant compliqué la tâche des modérés. Boris Tadic devra toutefois bâtir une fragile coalition pour espérer gouverner les mains libres.
Reçus le 7 mai à Matignon, les dirigeants socialistes ont évalué les marges de négociations et de compromis sur la réforme des institutions. Le premier ministre refuse de toucher aux différents modes de scrutin existants. Les socialistes, pour leur part, veulent relancer le vieux débat sur la réforme du Sénat où la sur-représentation des petites communes rurales garantit toujours à la droite une confortable majorité.
Nous poursuivons nos portraits des principaux acteurs du pouvoir. Aujourd'hui, Jean-François Copé. Il se démène à l'Assemblée nationale pour désamorcer la fronde des députés UMP, critiques sur la réforme des institutions et sur le projet de loi "modernisation de l'économie". Le président du groupe UMP, hier décrié par les députés et "puni" par l'Elysée, est devenu un élément clef du dispositif sarkozyste pour gérer la majorité. Lire également: Fillon, ou l'art de la survie; Sarko fort? Mon œil.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.