47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Les députés UMP ont reçu, mardi 10 juin, les représentants de la CFDT, de la CGT, du Medef et de la GPME à l'Assemblée nationale, pour discuter du projet de loi consacré à la fois à la représentativité des syndicats et aux 35 heures. Faisant front commun, organisations salariales et patronales ont protesté contre le passage en force du gouvernement, qui refuse de se plier à l'accord conclu entre partenaires sociaux. Du coup, quelques élus UMP ont réclamé qu'un délai de négociation supplémentaire soit accordé, comme réclamé par François Chérèque.
Le Sénat a rejeté, mercredi 4 juin, une proposition de loi déposée par le PS visant à réformer le mode d'élection des sénateurs. Refusant d'examiner les articles, ils ont renvoyé la question aux débats sur la réforme des institutions, programmés au Sénat à partir du 17 juin. Les socialistes ont prévenu qu'ils voteraient contre cette révision, si le préalable de la "démocratisation" du palais du Luxembourg n'était pas rempli. Le mode de scrutin actuel, avec une surreprésentation des communes rurales, garantit à la droite le contrôle du palais du Luxembourg qui n'a jamais connu l'alternance depuis le début de la Ve République.
Parmi les annonces faites par Nicolas Sarkozy sur l'éducation, lundi, celle-ci, la plus importante: le bouleversement des modes de formation et de recrutement des enseignants. Ils seront dès 2010 recrutés à bac+5. Des formations au sein de l'université remplaceront les IUFM.Lire également: un entretien avec le sociologue de l'éducation Bertrand Geay "Comment ce gouvernement retrécit l'école" ; notre portrait Xavier Darcos l'élève zélé du Président ; et, dans le Club, le billet de Claude Lelièvre, Education: le "trou noir" Sarkozy.
Mardi 3 juin, les députés ont adopté le projet de loi réformant les institutions, en première lecture. La gauche a voté "Non", à quelques exceptions près, dont Jack Lang, qui avait choisi de sécher le scrutin. Une dizaine d'élus de l'UMP ont suivi l'opposition. Pour Mediapart, c'est l'occasion de dresser un bilan intermédiaire de cette "modernisation" de la Ve République, censée faire "la part belle au Parlement", selon François Fillon.
Lors du débat à l'Assemblée nationale, le ton a brusquement changé, mercredi 28 mai dans la soirée. Les députés socialistes, d'accord depuis 24 heures pour voter "Non" sur le texte en première lecture, ont décidé de mettre la pression sur le gouvernement. Ils ont dénoncé les "restrictions au droit d'amendement" des parlementaires, provoqué une suspension de séance, faisant même réveiller le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer.
Les députés socialistes ont décidé, mardi 27 mai, d'une position commune lors du vote en première lecture sur la réforme des institutions. A la quasi-unanimité, ils ont opté pour le "non". Mais les argumentations révèlent des divergences récurrentes, et certains députés socialistes expliquaient aussitôt que ce "non" n'était pas loin de signifier un "oui". Interviews audio de plusieurs d'entre eux.
Les députés ont adopté, lundi 26 mai, cinq nouveaux articles du projet de loi réformant la Constitution. Malgré l'opposition de la gauche et d'une partie de l'UMP, le président sera désormais autorisé à venir s'exprimer devant le Parlement, réuni en Congrès. L'interdiction du cumul chez les ministres, adoptée en commission, a été finalement rejetée en séance. «On n'est pas là pour s'excuser toute la journée d'exister», a déclaré l'ancien ministre Jean-François Copé, allergique à cette idée.
Alors que les députés ont repris, lundi 26 mai, l'examen du texte sur les institutions, Mediapart se penche sur un volet peu commenté de la réforme : l'éventuelle attribution au Parlement d'un pouvoir de contrôle et d'évaluation des politiques menées par l'exécutif. Les élus réclament le droit d'expertiser l'action des ministres. Utile ou néfaste? Dans un entretien, Philippe Séguin, premier président de la Cour des comptes, nous fait part de ses réticences devant cette « espèce d'engouement pour le contrôle » en vogue chez les députés.
Patrice Martin-Lalande est l'un des rares députés spécialistes de la presse. Ce membre du groupe UMP a été désigné rapporteur du budget "Médias" à l'automne dernier, lors du débat sur le projet de loi de finances 2008. Il s'est alors battu pour que les journaux en ligne soient reconnus comme de véritables entreprises de presse.En toute logique, il a recommandé que soit appliqué à leurs ventes le même taux de TVA «super-réduite» qu'à celles des journaux papier – soit 2,1% au lieu de 19,6%. Sans succès.
Les députés ont commencé dans la nuit de jeudi à vendredi la discussion article par article de la réforme des institutions: limitation à deux mandats présidentiels consécutifs; possibilité de référendum d'initiative populaire... Mais, à ce stade du débat, l'essentiel a été la fracture ouverte provoquée au PS par dix-sept députés qui ont exposé au grand jour les dissensions du parti. Les "17" signent une tribune où ils soulignent les "avancées" d'une révision "prometteuse", quand François Hollande veut camper sur un refus ferme de la réforme.
Mediapart rentre dans le détail de la réforme des institutions, avant que les députés n'entament l'examen des articles, mercredi 21 mai dans la nuit, voire jeudi matin. Voici trois tableaux thématiques (pouvoirs de l'exécutif, du Parlement et des citoyens), qui comparent les recommandations du comité Balladur, le projet de loi du gouvernement, et les amendements déposés par les deux camps. De quoi se faire une idée précise des avancées, frilosités, et reculs. Dans sa déclaration liminaire, mardi soir, François Fillon a prévenu la gauche: «Dire non maintenant, ce sera dire oui au statu quo. Et cela peut-être – ou sans doute – pour de longues années»...
L'examen du texte sur la "modernisation des institutions de la Ve République" a débuté mardi 20 mai dans la soirée. Chaque camp, majorité comme opposition, resserre les rangs et montre les dents. Et l'Elysée est toujours à la recherche d'une majorité des trois cinquièmes. Lire également notre tableau sur le détail de la réforme des institutions et notre éclairage: Keynes sera-t-il inconstitutionnel?
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Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.