Mathilde Mathieu

47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.

Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr

Déclaration d’intérêts

Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.

Consultez ma déclaration d’intérêts

Tous ses articles

  • Renforcement du Parlement: François Fillon passe outre

    France — Parti pris

    En choisissant, mardi 17 mars, d'engager la responsabilité du gouvernement dans l'affaire de l'Otan, François Fillon vient de démontrer que la réforme des institutions et le renforcement affiché des droits du Parlement n'avaient déjà plus guère de sens. Le nouvel article 50.1 autorisait en effet un vote des députés sur cette mesure et sans engagement de responsabilité. Face aux désaccords de parlementaires UMP, le premier ministre a préféré bâillonner sa majorité. Parti pris.

  • Otan, bouclier fiscal, TVA: l'Elysée exaspère les députés UMP

    Droite

    François Fillon engage ce mardi la responsabilité du gouvernement devant l'Assemblée: un moyen de neutraliser l'opposition de députés UMP contre le retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan. C'est un sujet de désaccord supplémentaire: car la majorité UMP s'exaspère de plus en plus ouvertement des initiatives de l'Elysée. Certains parlementaires demandent la suppression du bouclier fiscal, d'autres s'inquiètent de l'explosion de la dette, d'autres encore déplorent les passages en force devant le Parlement ou l'annonce inopinée d'un «statut des beaux-parents». Revue de détail de cette droite que Nicolas Sarkozy inquiète.

  • Les lobbies de l'alcool ont œuvré sans modération pour amender la loi Santé

    France — Enquête

    Le projet de loi Santé de Roselyne Bachelot, qui doit être voté solennellement mercredi 18 mars, a été largement "allégé" par l'Assemblée nationale dans son chapitre encadrant la consommation d'alcool. Après des semaines de lobbying intense, les industriels et producteurs ont réussi de "jolis" coups, notamment pour légaliser la publicité sur internet. Mediapart a retrouvé leurs traces, dans les boîtes mail des députés.

  • Internet: la loi Hadopi fait dérailler le PS

    Numérique

    La direction du parti socialiste, in extremis, s'est prononcée contre le projet de loi de Christine Albanel, qui prévoit de couper la connexion Internet des «pirates» qui téléchargent illégalement des fichiers. Les députés, qui attendaient cette prise de position claire depuis des années, crient victoire. «C'est une posture d'ayatollah», proteste Catherine Tasca, ancienne ministre de la culture. Car les sénateurs PS soutiennent, eux, le texte du gouvernement au nom de la défense des créateurs.

  • La santé outre-mer: l'angle mort du projet de loi Bachelot

    France

    Le projet de loi sur l'hôpital et la santé de Roselyne Bachelot ne prévoit aucun effort pour l'outre-mer. Si un plan spécifique a été annoncé en mai dernier par la ministre, rien ne vient. Pour illustrer la fracture sanitaire qui sévit outre-mer, Mediapart se penche sur le cas de la Guyane et publie un rapport d'enquête accablant. Rédigé en 2007, jamais rendu public, ce document révèle des «dysfonctionnements importants» et l'urgence de mesures de rattrapage.

  • Les labos pharmaceutiques veulent mettre la main sur les malades

    France

    Les députés, qui examinent en ce moment le projet de loi Bachelot, se sont penchés, dans la nuit du jeudi 5 mars, sur «l'éducation thérapeutique» des patients et le développement de «programmes d'accompagnement». Un sujet ultra-polémique: quelle place laisser, dans ces programmes, aux laboratoires pharmaceutiques? Des socialistes et des médecins craignent que l'industrie ne s'en serve pour promouvoir ses produits et refusent de laisser le loup entrer dans la bergerie.

  • Audiovisuel public: c'est encore pire avec les Sages!

    France

    Saisi par des parlementaires socialistes, en particulier sur la nomination des patrons de Radio France et France Télévisions par le président de la République, le Conseil constitutionnel a validé, mardi 3 mars, l'essentiel de la réforme de l'audiovisuel public. Les Sages ont tiqué, grosso modo, sur un seul point: la procédure de révocation des PDG par le chef de l'État. Ils ont censuré une disposition qui l'encadrait et qui conditionnait tout limogeage à l'avis de commissions parlementaires! Une mauvaise surprise pour la gauche, qui s'est dit consternée. Aux yeux du Syndicat national des journalistes, le Conseil constitutionnel a choisi «d'aggraver les pires dispositions de la loi» et «scelle la chape de plomb».

  • Loi pénitentiaire : les députés UMP refusent de légiférer dans l’urgence

    Parlement

    Les sénateurs ont entamé, mardi 3 mars, l'examen du projet de loi pénitentiaire, très attendu. A cette occasion, le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a protesté contre l'utilisation de la "procédure d'urgence" par le gouvernement. Il a solennellement demandé à Matignon d'y renoncer et de donner au Parlement le temps de travailler. Le président de la commission des Lois de l'Assemblée, Jean-Luc Warsmann (UMP), dénonce «une profonde erreur» de l'exécutif.

  • Les frustrations longtemps étouffées des Antillais de métropole

    France

    Près de 4.000 personnes ont défilé samedi 28 février à Paris pour soutenir les grévistes d'outre-mer, dont beaucoup de Guadeloupéens et de Martiniquais de métropole. Car la «communauté antillaise» de l'Hexagone, longtemps discrète, demande aujourd'hui des comptes.

  • La Guadeloupe craint le chaos

    France

    Après la mort d'un syndicaliste à Pointe-à-Pitre dans la nuit de mardi à mercredi, la situation restait très tendue en Guadeloupe. Quatre escadrons de gendarmerie seront envoyés en renfort et Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il parlerait jeudi sur Radio France Outre-mer. Le jour même où il recevra les élus des îles. Pour faire quelles propositions? Rien ne filtrait mercredi soir et Didier Quentin, député d'un groupe de travail UMP sur l'outre-mer, estimait pour sa part qu'il ne suffirait pas «d'encourager des défiscalisations ou des aides inutiles, de perpétuer une économie de comptoir, sous perfusion».

  • Quatre députés UMP racontent la crise dans leur circonscription: pas de panique!

    France

    Alors qu'un sommet social a été convoqué, mercredi 18 février, à l'Elysée, quatre députés UMP – Max Roustan (Gard), Isabelle Vasseur (Aisne), Dominique Tian (Marseille) et Nicolas Dhuicq (Aube) – racontent la crise dans leur circonscription. Leurs électeurs sont-ils angoissés? Réclament-ils un virage social? La révolte aux Antilles peut-elle se "métropoliser"? Regards croisés et, parfois, méthode Coué.

  • Pendant ce temps-là, la droite révolutionne le fonctionnement de l'Assemblée

    Parlement — Enquête

    Crise sociale, Antilles... Loin des regards, l'UMP a presque bouclé sa réécriture du règlement intérieur de l'Assemblée. D'apparence techniques, ces dispositions constituent une véritable révolution du travail législatif. Sans que l'opposition ait vraiment été invitée à participer. L'essentiel est acté: un temps de parole réduit pour l'opposition, la création d'un comité d'une trentaine de "super-députés" pour évaluer le gouvernement, une nouvelle séance de "question à un ministre" – entre autres nouveautés.

Tous ses billets de blogs

Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.

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Mathilde Mathieu

Journaliste à Mediapart

49 Billets

2 Éditions

  • Balkany et son ancien bras-droit flashés à Saint-Tropez

    Billet de blog

    Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.

  • Frais des députés : l'appel de Londres

    Billet de blog

    Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique. 

  • Le député Tian et son compte en Suisse : déjà une semaine, ne les oubliez pas

    Billet de blog

    Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.

  • Argent du candidat Sarkozy : Mediapart défend la transparence devant le conseil d'Etat

    Billet de blog

    Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.

  • A Balkany-city, le monde est petit

    Billet de blog

    La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.