Les élections qui se sont tenues dimanche en Saxe et dans le Brandebourg confirment la solide dynamique de l'extrême droite dans l'est de l'Allemagne. Les conservateurs et leurs alliés sociaux-démocrates au gouvernement ont cédé du terrain.
Quelque 5,5 millions d’électeurs sont appelés aux urnes dimanche dans deux régions de l’est de l’Allemagne, où le parti d’extrême droite AfD pourrait confirmer son ancrage.
Longtemps considérée comme l’héritière d’Angela Merkel, Ursula von der Leyen, qui pourrait prendre la tête de la Commission européenne, accéderait à un poste auquel on ne l’attendait pas ou plus, tant elle semblait fragilisée par des affaires au ministère de la défense.
L’assassinat du haut fonctionnaire Walter Lübcke, le 2 juin, par un membre de l’extrême droite, marque un changement de registre dans l’exercice de la violence propre à la nébuleuse néonazie. Désormais, les exécutions politiques sont ciblées. L’affaire relance le débat sur l’efficacité des services de sécurité allemands, qui n’ont rien vu venir.
Cible de fortes critiques après le naufrage électoral des européennes, la cheffe du SPD Andrea Nahles se retire de la vie politique. Piégée comme ses prédécesseurs dans la « grande coalition », elle n’a pas réussi à gouverner avec la droite, tout en réorientant son parti à gauche. Retour, donc, à la case départ pour le SPD.
Les écologistes allemands ont multiplié leur score par deux le 26 mai, réussissant à attirer des millions d’électeurs de tous partis et classes d’âge. Ils ont aussi su répondre aux attentes des Allemands sur le climat et l’Europe. Leur histoire, leur positionnement et leur fonctionnement montrent enfin que Die Grünen ont largement les moyens de revenir au gouvernement, et de supplanter les coalitions entre conservateurs, sociaux-démocrates et libéraux.
Avec un nouveau maire jeune et issu d’une liste citoyenne, mais aussi un député d’extrême droite de l’AfD, Zittau et sa région frontalière avec la République tchèque et la Pologne hésitent électoralement entre deux orientations radicalement opposées sur les questions migratoires et sociales.
Entre le dépôt d’un projet de loi pour lutter contre « les messages haineux » sur Internet et le lancement de « l’appel de Christchurch » face au terrorisme en ligne, mercredi 15 mai, Emmanuel Macron veut réconcilier « technologie et bien commun ». Il s’inspire pour cela d’une loi allemande entrée en vigueur en octobre 2017. Dont voici le bilan.
Le parti social-démocrate allemand va-t-il sortir de la grande coalition avec les conservateurs à l’automne prochain ? Le chef des « Jusos », les jeunes du SPD, ne l’exclut pas. Dans un entretien à Mediapart, Kevin Kühnert estime que, pour l’Allemagne comme pour l’Europe, il est urgent d’enterrer la hache de guerre entre le SPD, Die Linke et les Verts.
Comment faire pour que les révolutions technologiques et climatiques ne conduisent pas à une destruction massive d’emplois et à une dislocation du droit du travail ? Entretien avec Jörg Hofmann, président du syndicat allemand IG Metall, plus important syndicat sectoriel au monde.
Attac a perdu son statut d’association d’utilité publique en Allemagne parce qu’elle serait trop « politique ». L’association, qui pourrait être confrontée à de sérieux ennuis financiers, n’est pas la seule à se trouver dans la ligne de mire de députés conservateurs et libéraux.
Le Parlement européen doit voter mardi 26 mars la directive sur les droits d’auteur. C’est en Europe du Nord et en Allemagne que se concentre l’essentiel de la mobilisation de ses adversaires, qui craignent un contrôle beaucoup trop restrictif d’Internet.