Le gouvernement espérait que tout rentre dans l'ordre une fois le texte voté au Sénat. Mais rien n'y fait: un bon bout de la France est dans la rue ou derrière les piquets, et une grosse part du reste l'approuve. Preuve, s'il le fallait, que le problème dépasse le dossier des retraites pour toucher un malaise plus profond. Pour tenter de l'approcher, Mediapart a passé sa semaine avec les manifestants et les grévistes. Voici ces articles.
Des adultes à la jeunesse, la mobilisation qui ébranle la France est légitime. Les pouvoirs veulent imposer leur temps à la société. Mais l'horloge d'une démocratie véritable est d'abord celle qu'invente le peuple en refusant la fatalité. Fatalité encore illustrée, dimanche 24 octobre, par le conseiller de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, déclarant qu'il n'y a «pas d'autre solution que de faire cette réforme». Parti pris.
Le superintendant des affaires sociales à l'Elysée pensait que la réforme des retraites serait vite votée et que les syndicats n'arriveraient pas à mobiliser. Raté. Nous republions cette enquête sur un homme de l'ombre.
Pour la première fois depuis longtemps, le gouvernement a imposé au Sénat la procédure du «vote bloqué», pour précipiter l'adoption de la réforme des retraites. Sous l'injonction de Claude Guéant, un secrétaire général de l'Elysée décidément partout.
Trois universitaires réunis au Centre d'histoire sociale du XXe siècle, Danielle Tartakowsky, Michel Pigenet et Jean-Marie Pernot, analysent cette grève que la droite française ne saurait voir. S'adaptant à la société du spectacle, défensive ou offensive, générale ou généralisée, la grève vit et ne se rend pas. Entretien vidéo.
Le préposé subministériel aux transports, Dominique Bussereau, l'a bien dit, «aucune» station-service n'est à court de carburant. L'envoyé spécial de Mediapart à travers l'Ile-de-France a tenu à le vérifier à ses dépens...
«La pénurie d'essence, c'est un dommage collatéral à la pénurie de dialogue social», explique un gréviste de la raffinerie de Feyzin, dans le Rhône. Un reportage à Lyon d'Igor Gauquelin.
Autour de l'étang de Berre, les salariés des sites pétrochimiques prévoient un durcissement du mouvement. Des privilégiés ? «Les gens qui vont à la pompe ne se rendent pas compte du boulot pour produire le carburant.»
Il n'y a pas que les blocages ou les manifs: des particuliers soutiennent les salariés des raffineries en envoyant des dons. On s'échange les adresses via les mails ou Facebook.
Lors des dernières mobilisations sociales, l'essence n'avait pas manqué. Cette fois, les salariés des raffineries sont les moteurs du conflit. Explications.
Les arrêts chez EDF et GDF passent pour l'instant inaperçus, car les salariés du secteur se refusent à des coupures généralisées. Mais certains prédisent une fin de semaine difficile.
Sept jeunes gens pris en flagrant délit de jet de pierres à Lyon se sont présentés vendredi 22 octobre devant le tribunal correctionnel de Lyon en comparution immédiate. La plupart ont écopé de peines de prison avec sursis.
Critiquant le «déni et la répression» du gouvernement, les syndicats ont arrêté deux nouvelles journées d'action, le jeudi 28 octobre et le samedi 6 novembre.
A Lyon, pour éviter tout débordement, la place Bellecour a été jeudi isolée du reste de la ville. Des élèves de lycées professionnels, fortement représentés, racontent «toutes les choses qui font que les jeunes ont tout cassé». Un reportage d'Igor Gauquelin.
Si les lycéens demeurent mobilisés contre la réforme des retraites, les étudiants tardent à entrer dans la danse. Reportage dans la manifestation parisienne, ce jeudi.
Récit d'une journée avec les élèves du lycée Jean-Rostand de Villepinte (Seine-Saint-Denis), en grève depuis le 11 octobre, qui ont décidé de former leur propre gouvernement de crise.
Environ 250 manifestations en France, mardi, des incidents entre des lycéens très mobilisés et les forces de l'ordre, une pénurie d'essence qui s'aggrave. Compte-rendu avec la participation de nos abonnés.
Etrangement, les mobilisations politiques des jeunes, et plus largement leur politisation, sont peu étudiées par les sciences sociales. De jeunes chercheurs y ont pourtant récemment consacré d'intéressants travaux. Parmi eux, Camille Hamidi, maître de conférences à Lyon, qui travaille plus particulièrement sur le rapport au politique des jeunes des cités. Entretien.
Englués dans leur démarche présidentialiste, les socialistes avancent depuis un an des propositions contradictoires pour la réforme des retraites et s'écartent même fréquemment de leur plate-forme. Nombre d'entre eux ont oublié les engagements qu'ils avaient pris lors de la précédente réforme, en 2003. Analyse.
Mediapart vous invite en cette année 2023 à un voyage dans l’année 1973 pour en (re)découvrir les moments plus ou moins connus et mieux comprendre les évolutions du dernier demi-siècle. Des analyses, des récits, des interviews exploreront cette année du choc pétrolier, et de bien d’autres événements...
Elle a fait de l’histoire et contribué à faire l’histoire. Michelle Perrot, 94 ans, vient de publier un nouvel essai, Le temps des féminismes (Grasset, 2023). La chercheuse y revient sur son parcours, son choix d’étudier l’histoire des femmes à l’université, l’écart entre son travail scientifique et...
Mediapart a décidé de raconter ce que le racisme, l’islamophobie et l’antisémitisme, entretenus par nombre de personnalités politiques et de médias, font à ce pays. Et de donner la parole à celles et ceux qui subissent ces discriminations au quotidien, trop souvent invisibilisé·es.
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