Grâce à des documents inédits, Mediapart révèle les coulisses du Qatargate, cette enquête judiciaire pour corruption présumée sur l’attribution au Qatar de la coupe du monde de football 2022. Récit d'une affaire d’États qui mêle arrangements au sommet, football, amitiés, diplomatie et business.
Pour protéger l’image de Neymar, sa superstar brésilienne, après sa gifle donnée à un supporter du Stade rennais, le PSG a lancé une attaque numérique secrète contre la victime en divulguant son identité et en le traitant de délinquant.
Une enquête judiciaire a mis au jour deux hommes d’influence qui gravitaient autour du PSG et détenaient des données sensibles sur son patron, Nasser al-Khelaïfi. L’un d’entre eux a été détenu pendant neuf mois au Qatar, où il affirme avoir subi des actes de « torture ».
Un rapport de la police anticorruption montre que Nicolas Sarkozy aurait fait financer a posteriori par le Qatar, en 2011, des prestations de communication réalisées par le publicitaire François de La Brosse pour sa campagne électorale de 2007, puis pour l’Élysée. Aucune d’entre elles n’avait été facturée.
Bernard-Henri Lévy a perdu son procès en appel contre le média Blast, qui le présentait comme le possible bénéficiaire d’un financement du Qatar. Le philosophe critique l’interprétation de l’arrêt faite par le directeur du site d’information.
Des écoutes judiciaires montrent que, contrairement à ce qu’avait affirmé l’Élysée, la situation judiciaire de Michel Platini a bien été évoquée lors d’une rencontre entre le président de la République et l’ancien numéro 10 des Bleus. Emmanuel Macron a ensuite soutenu publiquement Michel Platini.
Dans une écoute judiciaire consultée par Mediapart, Michel Platini a reconnu avoir reçu en cadeau une oeuvre de Picasso offerte par l'oligarque russe Alicher Ousmanov, proche de Vladimir Poutine. Lequel dément avoir fait un tel présent.
Une note manuscrite saisie lors d’une perquisition menée par la police anticorruption lie l’embauche de Laurent Platini au rachat du PSG par le Qatar, une opération dont la justice soupçonne qu’elle a été conclue grâce à son père, Michel Platini, lors d’un déjeuner de l’Élysée de novembre 2010.
Des documents montrent que Nicolas Sarkozy a obtenu de l’actuel émir du Qatar qu’il rachète le PSG le 23 novembre 2010, à l’Élysée. À l’issue de ce déjeuner, Michel Platini a annoncé qu’il voterait en faveur de l’émirat pour le Mondial 2022, alors qu’il était jugé réticent la veille par l’Élysée. Nicolas Sarkozy avait organisé le repas pour le convaincre.
Premier volet de nos nouvelles révélations sur le Qatargate. Juste avant l’opération Qatar 2022, Michel Platini, qui se devait d’être neutre en tant que président de l’UEFA, a œuvré en secret avec le président Sarkozy pour « sécuriser » les 7 votes qui ont attribué, en mai 2010, l’Euro 2016 à la France. Au même moment, Michel Platini a obtenu des interventions de l’Élysée en faveur de l’UEFA. Et a reconnu face aux policiers qu’il n’aurait pas dû s’« immiscer dans ce vote ».
Une peine de vingt-huit mois de prison assortie d’un sursis partiel a été requise par le parquet à l’encontre du président du PSG et de BeIN Sports, jugé depuis une semaine par le Tribunal fédéral suisse. Le procureur a dénoncé son « mépris de la justice ».
« J’avais une pression sur le dos. […] J’étais devant un mur. […] Il fallait que je trouve un financement » pour une villa de luxe, a indiqué l’ancien no 2 de la Fifa, Jérôme Valcke, lors du procès du « Fifagate » en Suisse. Nasser Al-Khelaïfi, patron du PSG et de beIN Sports, doit être auditionné mercredi.
Face à la cour pénale fédérale suisse, le patron du PSG a démenti avoir acheté une luxueuse villa pour corrompre Jérôme Valcke, ancien numéro 2 de la Fifa. Ses avocats plaideront la relaxe, bien aidés par le manque de pugnacité du parquet et l’indulgence de la Fifa.
Des SMS révélés par Mediapart montrent que l’ex-numéro 2 de la Fifa Jérôme Valcke a rencontré en secret le patron du PSG et de BeIN Nasser Al-Khelaïfi et l’a remercié pour une montre à 40 000 euros, juste après un vote crucial du 24 février 2015 sur le déplacement en hiver du Mondial 2022 au Qatar. La justice suisse a pourtant classé sans suite l’enquête pour corruption.
L’affaire de l’attribution de la Coupe du monde 2022 s’oriente vers les intérêts personnels de Nicolas Sarkozy. Après son départ de l’Élysée, il a été aidé par le Qatar dans ses affaires. Selon des documents consultés pas Mediapart, il a aussi été missionné comme avocat par les groupes d’Arnaud Lagardère et Sébastien Bazin, qui auraient bénéficié de son activisme en faveur du Mondial qatari.
Le parquet fédéral suisse a requis le renvoi en correctionnelle du patron du PSG pour avoir mis une villa de luxe à la disposition de l’ex-numéro 2 de la Fifa. Mais il ne sera pas jugé pour corruption car la Fifa a partiellement retiré sa plainte au dernier moment.
Mediapart et l’EIC révèlent des textos qui mettent à mal la défense de Nasser al-Khelaïfi, soupçonné par la justice suisse d’avoir corrompu l’ex-numéro 2 de la Fifa Jérôme Valcke au moyen d’une somptueuse villa en Sardaigne. Ces messages dévoilent les demandes pressantes de Valcke au patron du PSG pour qu’il paye les factures de la demeure.
Mediapart révèle le contenu de notes de la présidence Sarkozy sur l’attribution du Mondial 2022 au Qatar. Selon ces documents rédigés par l’ancienne conseillère sport du chef de l’État et saisis par la justice, Michel Platini, « réticent » à soutenir Doha, s’est laissé convaincre lors d’un déjeuner à l’Élysée fin 2010.
L’enquête de la justice française sur l’attribution des plus grands événements sportifs internationaux s’accélère. Selon nos informations, l’ancien patron de la Fédération internationale d’athlétisme Lamine Diack a été mis en examen pour corruption en lien avec les Jeux olympiques de Rio 2016 et de Tokyo 2020, ainsi que des Mondiaux d’athlétisme de Pékin 2015 et les candidatures de Doha.
Chaleur accablante, climatisation nocive pour l’environnement, stade vide, santé des athlètes en danger. Le fiasco des mondiaux est complet. Mais chut! La corruption n’est pour rien dans ce choix absurde.
Le Qatar a promis 37,5 millions de dollars à l’Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) le jour du vote d’attribution des Mondiaux, dont 4,5 millions devaient être versés au fils du président de la fédération à l'époque, Papa Massata Diack. L’IAAF indique qu'il n'a finalement pas bénéficié de ce contrat.
Dans un courrier confidentiel consulté par Mediapart et The Guardian, le président du PSG demande, sur instruction de l’actuel émir du Qatar, que soit versée une commission irrégulière de 2 millions d’euros à l’agent du joueur Javier Pastore. La société des frères al-Khelaïfi a aussi réclamé des « frais » difficilement justifiables sur le transfert.
Le directeur de cabinet de l’émir Tamim al-Thani a négocié des versements suspects au cœur de l’enquête judiciaire française pour corruption sur l’attribution des mondiaux d’athlétisme. Le président du PSG, Nasser al-Khelaïfi, est également bien plus impliqué que ce qu’il a bien voulu dire au juge.
Le président du PSG a été mis en examen pour « corruption active » dans l’enquête judiciaire sur l’attribution des championnats du monde d’athlétisme au Qatar. Une société qu’il détenait avec son frère a versé, en 2011, 3,5 millions de dollars au fils du président de la Fédération internationale d’athlétisme.
Mediapart révèle que la section judo du PSG a été créée pour embaucher Teddy Riner, au mépris de toute logique économique, à la suite d’un contact du roi du Maroc Mohammed VI auprès de l’émir du Qatar. Le champion de judo a, au cours de la même période, aidé son ami Mohammed VI à décrocher l’organisation des mondiaux de novembre 2017 à Marrakech, où il a remporté son dixième titre mondial.
Mediapart vous invite en cette année 2023 à un voyage dans l’année 1973 pour en (re)découvrir les moments plus ou moins connus et mieux comprendre les évolutions du dernier demi-siècle. Des analyses, des récits, des interviews exploreront cette année du choc pétrolier, et de bien d’autres événements,…
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