Après la conférence sociale et la conférence environnementale, la Conférence sur la pauvreté et l'inclusion sociale aura lieu en décembre. Mais selon nos informations, la revalorisation des minima sociaux n'est pas à l'ordre du jour.
Une étude publiée ce vendredi par l'Insee révèle que le niveau de vie des Français a baissé de 0,5 % en 2010 et que le pays dénombrait 8,6 millions de pauvres. À politique économique inchangée, la France, qui compte depuis peu 5 millions de demandeurs d'emploi, toutes catégories confondues, pourrait recenser 10 millions de pauvres.
La France compte plus de 3 millions de chômeurs. Ce chiffre vertigineux ne reflète pas la réalité du chômage car il ne fait état que des personnes inscrites à Pôle emploi en métropole et classées en catégorie A. Avec plus de 5 millions d'inscrits à Pôle emploi, et en tenant compte de celles et ceux non inscrits qui recherchent du travail, le total est plus inquiétant.
Le rapport commandé par le gouvernement sur PSA a été rendu. Certes, le plan de suppression de 8 000 postes et la fermeture du site d'Aulnay sont jugés aujourd'hui inévitables, mais la faute en revient principalement à la stratégie du groupe. Lundi, le couperet tombait sur le pôle frais de Doux : plus de 800 emplois sacrifiés. Quant à Fralib, l'intransigeance d'Unilever complique la donne pour le projet de Scop des salariés.
Plus de 5 000 suppressions de postes, avec remise en cause des acquis salariaux et un plan de désendettement massif à la clé : Air France fait le grand ménage. Depuis son annonce en juillet, le projet de la direction a été accepté par les syndicats. À l'exception d'un volet qui concerne les hôtesses et stewards : ces personnels n’ont pas l’intention de se laisser faire.
Présentée comme une mesure sociale, la baisse de six centimes du prix des carburants à la pompe n'aura pas l'impact annoncé sur le pouvoir d'achat des familles modestes. La part du carburant dans le budget voiture n'est pas la plus importante. D'autres solutions, plus équitables, existent.
L’annonce par PSA de la suppression de 8 000 emplois en France a fait l’effet d’une bombe. Pour le gouvernement, il s'agit du premier grand test social, et il est redoutable.
La direction de PSA a opté pour le fait accompli. Son projet stratégique existe depuis deux ans, comme nous l'avions révélé. Le groupe a préféré le tenir secret.
Cette loi-symbole, qui obligerait les patrons qui veulent fermer un site rentable à le céder à un repreneur, ne figure pas à l'ordre du jour de la conférence sociale. Dans les usines, elle est pourtant très attendue. Mais les confédérations syndicales n'en veulent pas.
François Hollande estime que la compétitivité des entreprises est l'un des principaux défis. Si ce choix prépare le terrain à une hausse non pas de la TVA mais de la CSG, cela n'équivaut pas moins à reconnaître que Nicolas Sarkozy avait raison de conduire une politique de l'offre favorable aux entreprises.
La « grande conférence » doit lancer les réformes sociales du quinquennat. L'intention est louable mais l'opération est risquée : les acteurs sont « fébriles », et face aux urgences, le gouvernement ne peut se permettre de s'enliser dans de longues concertations qui ne débouchent sur rien.
Les lettres de cadrage budgétaire adressées aux ministres ordonnent une baisse de 15 % des dépenses de fonctionnement et d'intervention de l'État pour la période 2013-2015. La norme, qui affectera d'abord les crédits sociaux, est encore plus draconienne que celle en vigueur sous François Fillon.
En février, François Hollande promettait aux salariés de la papeterie M-Real Alizay une loi pour empêcher les multinationales de fermer un site rentable, dans le seul but de peser sur les prix mondiaux. Licenciés en avril, ils ont réussi à arracher un plan de réindustrialisation au propriétaire finlandais. Aujourd'hui, en contact avec Arnaud Montebourg, ils attendent que l'Élysée et le gouvernement accélèrent.
Le nombre de chômeurs sans activité depuis plus d'un an en France – près de 1,7 million en mai 2012 – n'a jamais été aussi élevé dans notre pays. Un « record historique », s'inquiète l'exécutif.
La grande conférence sociale consacre une table ronde à l’égalité professionnelle. Malgré un consensus apparent et la profusion de lois sur le sujet, les inégalités hommes-femmes sont à peu de choses près les mêmes depuis trente ans. Différences salariales, temps partiel, parité, discriminations...
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