Ce devrait être un plébiscite. Le 17 juin, EDF lance un grand emprunt national à destination des particuliers. La direction du groupe d'électricité veut faire de cette levée de fonds une opération de communication pour affirmer son statut d'entreprise préférée des Français. Peu de chose pourtant subsiste de l'ancienne entreprise publique. Avec l'accord des responsables politiques, EDF a été démantelé, éclaté en morceaux pour répondre aux impératifs de la concurrence de Bruxelles. «Je ne pensais pas que cela arriverait», constate aujourd'hui l'ancien patron d'EDF, Marcel Boiteux (vidéo). Enquête.
Le député (UMP) et maire de Chambourcy, Pierre Morange, peut dormir tranquille. Le procureur de Versailles, Michel Desplan, qui avait déjà classé sans suite en janvier dernier des accusations d'emploi fictif visant le parlementaire, a assuré, lundi 15 juin, dans un courrier adressé à l'avocat de l'élu des Yvelines, qu'il n'y aurait aucun complément d'enquête au lendemain des révélations de Mediapart. Joint mercredi après-midi, le procureur nous a précisé que «l'infraction était insuffisamment caractérisée».
Depuis 2005, le nombre d'enfants handicapés fréquentant l'école de la République a augmenté de 30%. Mais derrière cette politique volontariste affichée par le gouvernement, l'aide aux enfants handicapés est assurée par des contrats précaires, souvent sans formation, ni avenir. 30.000 emplois de vie scolaire (EVS) verront ainsi leur contrat s’arrêter le 30 juin prochain. Alors, le 17 juin, les EVS se rassembleront devant les Pôles Emploi dans tous les départements pour «dresser des murs de la honte».
«Véronique Morange n’a jamais été l’assistante parlementaire de son mari.» Armelle Péricard, une ancienne collaboratrice du député UMP Pierre Morange (photo), confirme, dans un entretien à Mediapart, les accusations d’emploi fictif portées à l'encontre du parlementaire des Yvelines. Le député Morange crie, de son côté, au complot politique. «Je souhaiterais une présentation des comptes bancaires de ma femme et l’on verrait qu’il s’y trouve des subsides versés par certains de mes adversaires politiques», affirme-t-il à Mediapart.
En août 2008, Nicolas Sarkozy s'était toutefois invité à une AG des copropriétaires du cap Nègre (au Lavandou) pour appuyer la position de sa belle-famille, les Bruni-Tedeschi, lesquels possèdent une splendide résidence dans cette commune. Requis par le président pour s'occuper de cette affaire du plus haut intérêt, le préfet du Var avait soutenu mordicus l'intervention des Bruni-Sarkozy. Mais, un an plus tard, ce dossier de tout-à-l'égout n'est toujours pas réglé. Et le préfet en question, Jacques Laisné, vient d'être muté par un décret signé Nicolas Sarkozy. Sans autre raison apparente et sans nouvelle affectation... Enquête.
Dans une lettre manuscrite envoyée à l'automne 2006 au parquet de Versailles, la femme du député UMP et maire de Chambourcy (Yvelines), Pierre Morange, s'accuse d'avoir profité pendant près de quatre ans d'un emploi fictif à l'Assemblée nationale comme assistante parlementaire de son époux alors qu'elle occupait, à la même période, un poste d'infirmière dans une clinique chirurgicale. Le député Morange a été l'auteur d'une sortie remarquée il y a un mois à la tribune de l'Assemblée nationale en dénonçant «la fraude aux finances publiques [qui] constitue, sous ses différentes formes, une atteinte intolérable à notre pacte social». Révélations.
Depuis l'élection de Barack Obama, la position des États-Unis à l'égard de l'Iran et de son programme nucléaire s'assouplit. Il est question de négociations directes et sans «pré-conditions» pour sortir d'années de blocage. La position française, elle, définie au temps de George Bush reste inchangée: Paris campe sur une ligne ferme, jugeant l'attitude américaine empreinte de naïveté. Ce décalage s'explique par la présence d'«idéologues durs» dans l'entourage de Nicolas Sarkozy.
Le soupçon n'en finit pas de ronger les victimes. Entre 1999 et 2004, trente-cinq personnes sont mortes, cinquante-cinq ont été blessées à la suite d'explosions de réseaux de gaz. Pourtant, les victimes et les familles de victimes en sont persuadées : ces accidents auraient peut-être pu être évités si les travaux nécessaires sur les réseaux avaient été réalisés. Gaz de France a-t-il sacrifié la sécurité publique à une logique de profit ? Lundi, le tribunal de Mulhouse a jugé que GDF n'avait pas respecté ses obligations de sécurité lors de l'accident survenu le 26 décembre 2004 à Mulhouse et qui causa la mort de dix-huit personnes. Le groupe a été condamné à payer une amende de 225.000 euros.
L'Allemagne est notre premier partenaire économique, et l'Union européenne ne pourrait être sans le fameux couple franco-allemand. Mais à part Angela Merkel, Airbus, le football et la bière, à quoi ressemble l'Allemagne? En cette série de 8 articles publiés entre le 28 mai et le 7 juin 2009, Mediapart vous l'a fait découvrir.
Deux rapports réalisés par des cabinets d'experts pour le compte du comité de groupe des Banques populaires et pour le comité de groupe des Caisses d'épargne dressent un état des lieux préoccupant des deux banques et confirment implicitement les enquêtes de Mediapart – notamment celles qui nous ont valu une cascade de mises en examen. Les élus du comité de groupe de l'Ecureuil ont voté à l'unanimité une déclaration laissant présager un blocage de la fusion bancaire. Enfin, l'association de consommateurs UFC-Que Choisir a publié, mardi 9 juin, un communiqué indiquant qu'elle a saisi les tribunaux pour dénoncer les pratiques du groupe Caisse d'épargne en matière de commercialisation des actions de sa filiale Natixis et du produit financier de placement Doubl'ô.
Le Hezbollah et ses alliés, qui pensaient pouvoir renverser l'actuelle majorité parlementaire de Saad Hariri, ont été défaits au cours du scrutin qui s'est tenu, dimanche 7 juin, au Liban. Le succès du mouvement du 14 Mars d'Hariri, appuyé par Washington et Riyad, était qualifié d'«historique» lundi par le quotidien Al Moustaqbal. Il aurait obtenu 71 sièges contre 57 pour l'opposition. «Nous acceptons les résultats avec un esprit sportif et démocratique», a déclaré le leader du parti chiite, Hassan Nasrallah. Pour autant, les dizaines de milliers d'achats de votes via des financements venus principalement d'Arabie saoudite, des États-Unis mais aussi d'Iran, ont jeté une ombre sur un scrutin dont l'enjeu pouvait être résumé ainsi: pour ou contre le Hezbollah ?
Une série pour se rafraîchir la mémoire et comprendre comment, à chaque élection européenne, le débat national l'emporte sur les enjeux de l'Union. Avec des vidéos d'archives de la télévision.
Mardi 18 août, au soir, les CRS ont évacué le jardin Villemin qui jouxte la gare de l'Est à Paris. Depuis trois ans, une partie de ce square était devenu l'étape des réfugiés afghans qui espéraient rejoindre la Grande-Bretagne via Paris, Calais et la Manche, avec parfois des altercations et même en avril, la mort d'un réfugié poignardé lors d'une bagarre. Soumis au règlement de Dublin II, les dizaines de milliers d'Afghans parcourent, chaque année, l'Europe d'est en ouest en quête d'asile politique, risquent à tout moment d'être renvoyés dans le premier pays de l'Union européenne par lequel ils sont entrés. En chemin, ils ont affaire à des passeurs véreux.
Premières élections européennes avec scrutin de listes régionales. Plus qu'auparavant encore, l'Europe n'est pas le souci de la droite. Et pas plus de la gauche. Alors que l'enjeu serait d'expliquer le projet de constitution européenne, on s'étripe sur la réforme de l'assurance maladie, la liste Dieudonné et le mariage gay. Record d'abstention battu!
Après l'affaire du «déjeuner», celle des «lettres» ? Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, vient de confier à la section criminelle de la police judiciaire des Hauts-de-Seine une enquête aux moyens quasi illimités, avec recours notamment à de coûteux tests ADN. Cela pour identifier l'auteur de deux lettres d'insultes dont le destinataire n'est autre que... Philippe Courroye. La disproportion des moyens d'investigation et les questions éthiques que soulève ce type de pratique de la part d'un procureur suscitent un vif émoi chez plusieurs policiers et magistrats. «Rien de plus normal», se défend M. Courroye.