Remise en cause de décisions du Conseil constitutionnel et de la loi de 1881 sur la presse, glissements institutionnels… Sous pression d’une partie de l’opposition, des membres du gouvernement et de la majorité sont prêts à s’attaquer aux libertés publiques et aux droits individuels.
Après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, le ministre de l’intérieur met gravement en cause deux associations musulmanes. Et propose d’utiliser l’arme administrative plutôt que d’en débattre devant la justice.
Dans « À l’air libre » mercredi, les journalistes Édouard Zambeaux, qui publie Vies majuscules – Autoportrait de la France des périphéries, et Latifa Oulkhouir, directrice du Bondy Blog qui publie Jusqu’à quand ?, dialoguent sur la notion de « périphérie ».
Dans « À l’air libre » mardi, l’écrivaine et sociologue Kaoutar Harchi est venue parler du livre Racismes de France. Avant cela, Mathilde Imer, porte-parole de l’appel « 2022 (vraiment) en commun », a expliqué l’ambition des signataires. Également au menu : notre reportage avec les femmes de ménage de l’Ibis des Batignolles.
Cette notion, empruntée à Édouard Glissant, permet au leader des Insoumis de concilier sa fidélité à l’idéal universaliste et une acceptation franche du pluralisme culturel de la société française. Mais le flou demeure sur sa traduction en politiques concrètes.
Le président de la République s’est exprimé, vendredi 2 octobre, sur le « séparatisme islamiste ». Cherchant un équilibre pour éviter « le piège de l’amalgame », il a toutefois cédé aux pressions de ceux qui souhaitaient voir ce sujet porté à l’agenda. En ouvrant un boulevard aux crispations identitaires.
Le gouvernement présente l’interdiction de cette pratique marginale comme l’une des mesures phares du projet de loi contre le « séparatisme » islamiste. Quitte à perpétuer les fantasmes sur la sexualité des jeunes femmes musulmanes.
Parmi les mesures concernant l’éducation dans son discours contre le séparatisme, Macron a annoncé que l’instruction serait désormais obligatoire au sein de l’école dès l’âge de 3 ans et que les contrôles seraient renforcés dans les écoles privées hors contrat. Inutile, jugent les acteurs du secteur.
Par bribes, le gouvernement dévoile ce qu’il entend par « séparatisme » et comment il compte lutter contre, invoquant des « zones grises » dans le droit actuel. Pourtant, dès le moindre soupçon, les pouvoirs de l’administration sont déjà exorbitants.
Dans la bouche d’Emmanuel Macron, le « séparatisme » a remplacé le « communautarisme ». Si, au premier abord, le glissement sémantique peut paraître louable, le mot véhicule en réalité une histoire chargée et un imaginaire piégé.
Pour célébrer les 150 ans de la République, Emmanuel Macron a choisi de présider vendredi une « cérémonie de naturalisation » au Panthéon. Que signifie ce rituel ? Que donne-t-il à voir de la relation entre la République et ses autres ? Entretien avec la chercheuse Sarah Mazouz.
L’estimant « menacée » par des « forces obscurantistes » et « séparatistes », le chef de l’État a livré sa vision de la République, vendredi, au Panthéon. Une approche conservatrice qui a tout pour satisfaire son nouvel électorat de droite.