Ce soir, notre émission est consacrée aux violences sexuelles dans l’Église de France, après les conclusions de la commission Sauvé. Avec Antoine Garapon, de la Ciase, Yolande du Fayet de la Tour, victime, et le père Cédric Burgun, spécialiste du droit canonique.
L’Église espagnole continue d’exclure toute enquête au niveau national sur les violences sexuelles commises sur des mineurs. Mais certaines congrégations tentent d’enclencher une dynamique.
À l’étranger, de nombreuses enquêtes ont déjà été menées sur les violences sexuelles dans l’Église. Elles ont mis en lumière des milliers de victimes et à chaque fois la responsabilité des institutions catholiques.
Le parquet a requis une peine de huit ans de prison minimum à l’égard de Bernard Preynat, vendredi 17 janvier. Coupable de multiples agressions sexuelles sur mineurs, l'ancien prêtre n'a pas, au terme de son procès, convaincu entièrement ses victimes de la sincérité de son repentir.
Au deuxième jour de son procès, Bernard Preynat a indiqué avoir été victime d’agressions sexuelles dans son enfance. Une nouvelle clef de lecture pour un parcours marqué par une inertie systématique de l’Église à son égard.
Au premier jour de son procès, Bernard Preynat a confirmé l’ampleur vertigineuse des agressions sexuelles commises entre 1971 et 1991 sur des enfants scouts de la banlieue lyonnaise. Face à l’ancien prêtre, les victimes sont aussi venues chercher des traces de remords pour se reconstruire.
À la suite de nos révélations en 2016, un ancien prêtre de Lyon écope de trois ans de prison pour agressions sexuelles sur mineur, au tribunal correctionnel de Montauban. Il fait partie des cinq cas non dénoncés par le cardinal Barbarin.
Du 7 au 10 janvier 2019, la hiérarchie de l’Église catholique a été pour la première fois confrontée à des victimes d’actes pédophiles commis en son sein. Retour en sept articles sur l'historique procès du cardinal Barbarin au tribunal correctionnel de Lyon.
L’ex-évêque d’Orléans André Fort a été condamné jeudi à huit mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé les agissements d’un prêtre pédophile, Pierre de Coye de Castelet, condamné pour sa part à deux ans de prison ferme.
Huit victimes ont témoigné devant les évêques lors de leur assemblée plénière ce week-end. Au-delà de l’aspect inédit de cette rencontre, l’Église catholique est attendue sur la mise en place d’une commission d’enquête.
Dans le diocèse de Luçon, des séminaristes accusent une quinzaine de prêtres de faits de pédophilie. Les faits remontent aux années 1950 et se sont étalés sur au moins trois décennies au cœur de la rurale et conservatrice Vendée.
L’ex-évêque André Fort devra répondre de non-dénonciation d’atteinte sexuelle sur mineur. Il avait couvert les agissements d’un curé d’Orléans, Pierre de Coye de Castelet, qui sera pour sa part jugé pour des agressions sexuelles sur plusieurs mineurs.
Des dizaines de jeunes garçons pourraient avoir été victimes d’attouchements et de viols dans des centres de vacances du diocèse d’Orléans et du Mouvement eucharistique des jeunes, et lors de rassemblements des Scouts d’Europe. Pendant des années et dans plusieurs régions.
Les révélations sur les abus sexuels commis par des prêtres en Pennsylvanie remettent au pied du mur un pape qui a multiplié les déclarations d’empathie envers les victimes sans jamais pouvoir – ou vouloir – réformer sérieusement son Église sur cette question.
Ce sont deux religieux soupçonnés d’avoir commis des agressions sexuelles. Le premier, à Lyon, a été exfiltré en Guinée. Le second, parti de Conakry, termine sa carrière en Haute-Loire. Ils n’ont jamais été dénoncés à la justice. Révélations tirées du livre Église, la mécanique du silence (JC Lattès), en partenariat avec « Cash Investigation ».
Le compteur de la honte continue de tourner. Selon nos informations, ce sont désormais 27 évêques qui ont couvert des faits d’abus sexuels. Alors que l’archevêque de Besançon, Mgr Bouilleret, est au cœur d’une nouvelle affaire, l’institution reste paralysée face aux dérives de ses évêques.