La séance de validation des résultats de l’élection présidentielle par le Congrès est une formalité depuis des siècles. Sous Donald Trump, elle a tourné au chaos lorsque ses supporters ont envahi le Capitole. « Notre démocratie vit une agression sans précédent », a dit Joe Biden.
Le président sortant a demandé samedi à un haut responsable de « trouver » les bulletins de vote nécessaires pour annuler sa défaite dans l’État de Géorgie. La révélation de cet appel par le Washington Post suscite la polémique.
Tout le monde se prépare à l’arrivée du prochain président démocrate, Joe Biden, y compris les plus fervents alliés de Donald Trump. Comme le chef de file du Parti républicain au Sénat, Mitch McConnell.
À peine Joe Biden sacré vainqueur de la présidentielle, les progressistes, nom donné à la gauche de la gauche aux États-Unis, étaient déjà au travail pour peser sur le futur président et son gouvernement.
Le 3 novembre, les électeurs ont désigné le futur président. Dans de nombreux endroits, ils se sont aussi prononcés sur des mesures locales en matière de police ou de justice, portées par les mobilisations après le meurtre de George Floyd.
La future vice-présidente Kamala Harris, qui assume son identité métisse, est devenue l’héroïne des femmes américaines non blanches, en particulier les plus jeunes. En Géorgie, elle est en première ligne de la campagne.
Sans son immunité présidentielle, Donald Trump risque de passer beaucoup de temps devant les tribunaux, notamment à New York, sa ville natale, où deux enquêtes ont été ouvertes pour des possibles chefs de fraude fiscale, fraude bancaire ou encore de fraude aux assurances. Des crimes passibles d’une peine de prison.
Des milliers d’Américains ont marché, samedi 14 novembre, à Washington, en soutien au président Donald Trump. Parmi eux, plusieurs groupuscules d’extrême droite. Tous contestent la victoire de Joe Biden et des démocrates qui ont, accusent-ils, « volé » la présidentielle du 3 novembre.
La manifestation pro-Trump organisée à Washington le 14 novembre fut une queue de comète. Les participants n’ont pas remis le président défait en selle, ils l’accompagnèrent dans son travail de deuil politique : admettre l’inadmissible.
Même si le Parti républicain ne suit pas Donald Trump dans son obstination à refuser le résultat des urnes, sa stratégie est toute prête. Il s’agira de jeter le discrédit sur le président élu et de l’empêcher de gouverner par tous les moyens.
La population iranienne, accablée par les sanctions décidées par Donald Trump, et le président Rohani espèrent voir s’engager des discussions avec la prochaine administration américaine. Rien n’indique encore que le guide Ali Khamenei y soit prêt. Mais déjà, les factions radicales s’inquiètent.
La sympathie de Donald Trump pour les dirigeants autoritaires faisait les affaires du président turc. Après son départ, Ankara va devoir montrer des signes de bonne volonté à la nouvelle administration américaine. La récente démission de Berat Albayrak, gendre du Reis et ministre du Trésor et des finances, pourrait être l’un d’entre eux.
Dans « À l’air libre » lundi, un décryptage de ce qu’on peut attendre d’une présidence Joe Biden aux États-Unis, et notamment sur la façon dont pourrait peser l’aile gauche du parti démocrate. Également au sommaire : retour à Albertville où François Bonnet a enquêté sur ces enfants de 10 ans accusés d’apologie du terrorisme.
Contrairement à Donald Trump, le président élu Joe Biden place la lutte contre le Covid-19 au premier rang de ses priorités. Il a nommé lundi un conseil de transition sur cette question pour l’aider à établir un plan d’action, alors que le pays a enregistré un million de cas et près de 240 000 décès.
Aucun bouleversement spectaculaire n’est à attendre au Proche-Orient de la future administration Biden. Mais « l’Accord du siècle » risque fort d’être abandonné et la solution à deux États ressuscitée, tandis que Washington envisage de revenir dans l’accord sur le nucléaire iranien. Autant de revers politiques majeurs pour Netanyahou.