Alors que le Parlement britannique semble incapable de tracer une voie pour le Royaume-Uni, après le résultat du référendum de 2016, des universitaires et élus plaident pour l'organisation d'une assemblée citoyenne, calquée sur des expériences menées en Irlande ou en Islande. Entretien avec l'un de ses partisans, Graham Smith.
Les députés britanniques se prononceront le 11 décembre sur l’accord sur le retrait de l'UE. La ratification du texte par le Parlement semble très incertaine. Dans ce contexte, la voix des partisans d’un second référendum, longtemps étouffée, rencontre un écho grandissant.
Mercredi soir, la première ministre a remporté le vote de défiance déclenché par les Brexiters les plus radicaux de son parti. Mais le vote a révélé la très grande vulnérabilité de la cheffe de l’exécutif, qui n’est pas en mesure de faire ratifier l’accord.
Le Brexit se révèle une malédiction géopolitique pour le Royaume-Uni, qui se voit dépouillé de ses objets d’orgueil : le Parlement, l’Irlande du Nord, puis peut-être l’Écosse, sans oublier Gibraltar. Et cela sonne comme une revanche franco-papiste.
Les députés britanniques devaient voter mardi 11 décembre sur l’accord de sortie de l’UE négocié durant 17 mois. Devant une majorité loin d’être acquise pour Theresa May, qui semble, une fois de plus, très fragilisée, la première ministre a décidé de reporter le vote. Dans l’opposition, Jeremy Corbyn continue d’appeler à des élections générales pour sortir de la crise.
Dans un entretien à Mediapart, la députée écossaise indépendantiste Deidre Brock explique son opposition à l’accord négocié par Theresa May avec l’UE. Elle plaide pour un vote des députés sur la « révocation » de l’article 50, qui prévoit la sortie de l’UE, pour annuler le Brexit.
Les incertitudes autour du Brexit nourrissent les inquiétudes côté français, au port de Calais, point de passage très fréquenté. On craint ici une paralysie de l’infrastructure avec l’intensification des contrôles.
Le feu vert des 27, ce dimanche 25 novembre, à Bruxelles, sur les termes du divorce avec le Royaume-Uni ouvre la voie au processus de ratification parlementaire de ce texte très technique, à Westminster comme au Parlement européen de Strasbourg.
L’accord de retrait du Royaume-Uni de l’UE doit être signé lors d’un sommet européen extraordinaire à Bruxelles dimanche. Mais le chemin à parcourir reste encore très long avant l'adoption d'un accord définitif.
Après la publication du projet d’accord sur le Brexit, Theresa May a encaissé jeudi la démission de deux ministres et de cinq autres membres du gouvernement. Malgré les critiques, elle tient le cap, en jouant sur une alternative : si le texte n’est pas voté, ce sera le chaos du « no deal ».
L’entrepreneur britannique Arron Banks assure avoir versé de sa poche plus de 8 millions de livres à Leave.EU, la plateforme qui joua un rôle crucial dans la victoire du Brexit en 2016. Mais la Commission électorale le soupçonne désormais de ne pas être « la vraie source » de cette manne financière. Plusieurs enquêtes sont en cours. Lui dément des liens avec la Russie.
Le leader du parti travailliste britannique Jeremy Corbyn, malmené à Londres en raison de son antisémitisme supposé, n’a pas voulu profiter d’un débat pourtant très attendu avec Yanis Varoufakis, à Édimbourg, pour abattre de nouvelles cartes dans le dossier du Brexit.
Pour notre débat sur le Brexit, qui déchire le Royaume-Uni, les autres États membres et la gauche européenne, nous donnons la parole à Amandine Crespy, politiste à l’Université libre de Bruxelles, Philippe Marlière, politiste à l’University College de Londres, et Olivier Tonneau, enseignant à Cambridge.
L’ex-ministre Boris Johnson toujours en guerre contre Theresa May, Jeremy Corbyn en sursis face aux accusations d’antisémitisme, Nigel Farage de retour sur le devant de la scène… À quelques mois de la fin supposée des négociations sur le Brexit, la vie politique britannique n’a jamais été aussi chaotique.
La démission de David Davis dimanche soir, suivie de celle de Boris Johnson, lundi après-midi, relance la crise dans laquelle la cheffe du gouvernement Theresa May s’est engluée : le parti conservateur est incapable de surmonter ses divisions sur le Brexit. Au-delà des ambitions politiques personnelles de Johnson, le pays semble plus que jamais dans l’impasse.
Jacob Rees-Mogg en possible premier ministre de Sa Majesté pour remplacer Theresa May ? Aperçu d’un dévot devenu héros pour des suppôts survoltés, par la grâce d'un fascinant facho-libéralisme patricien.