La cinéaste polonaise Agnieszka Holland a signé, avec une centaine d'intellectuels et d'artistes d'Europe centrale, une lettre ouverte pour encourager l'accueil des réfugiés dans ces pays postcommunistes. Elle dénonce « les émotions hostiles » qui menacent l'Europe centrale. Entretien.
Frontières ouvertes, frontières fermées, la Serbie, la Croatie et la Hongrie n’en finissent pas de jouer au chat et à la souris avec les réfugiés. 17 000 personnes ont pénétré de Serbie en Croatie, durant le week-end des 26 et 27 septembre, encore 5 000 lundi. Les points de passage ne cessent de changer, au grand dam des autorités croates, qui dénoncent la politique « irresponsable » de Belgrade et organisent le transfert des réfugiés vers la Hongrie. Retrouvez ici l'ensemble de notre opération spéciale #OpenEurope.
Après une journée de face-à-face tendu avec les forces de police italiennes, les migrants et militants italiens ont fini par accepter, mercredi, de quitter les rochers où ils s'étaient réfugiés au petit matin avant l'évacuation de leur campement. La fin d'une belle expérience d'autogestion.
La Suisse reste pour l'instant à l'écart des flux migratoires qui traversent certains pays européens, et elle fait le minimum vis-à-vis de Bruxelles. Les réfugiés syriens ne s'y précipitent pas. Son système d'asile, longtemps considéré comme l'un des plus accueillants d'Europe, est aujourd'hui grippé. Explications et reportage.
Les ministres de l'intérieur de l'Union européenne se sont mis d'accord pour se répartir 120 000 réfugiés sur deux ans. Un chiffre dérisoire au regard du million de personnes attendues en 2015. À l'occasion du sommet européen convoqué mercredi, Mediapart a demandé à François Gemenne et François Héran, spécialistes des questions migratoires, de comparer l'afflux actuel aux mouvements de population que l'Europe a connus.
Les grandes agences internationales, PAM et UNHCR, sont débordées. Le gouvernement libanais limite les possibilités de travail et d'éducation des enfants. Les tensions avec la population libanaise se multiplient: après quatre années de guerre, les réfugiés syriens massivement présents au Liban n'ont comme seule perspective que de partir vers l'Europe.
Lors du sommet extraordinaire qui s’est tenu mercredi 23 septembre à Bruxelles, les dirigeants européens ont validé la décision de se répartir, en deux ans, 120 000 demandeurs d’asile arrivés en Grèce et en Italie. Ils ont débloqué un milliard d'euros pour le HCR et le Programme alimentaire mondial, et pour aider le Liban, la Jordanie et la Turquie.
L'historien Denis Peschanski pousse un coup de gueule. Selon lui, se montrer incapable d'accueillir les réfugiés dénote une régression politique et démocratique grosse de conséquences tragiques.
Le 6 septembre, le pape François appelait les paroisses à accueillir une famille de rescapés. Qu'a fait depuis l'Église de France ? Quelle portée donne-t-elle au discours du pape ? Quel regard porte-t-elle sur l'action du gouvernement français ? De quel patrimoine dispose-t-elle et comment compte-t-elle le mobiliser ? Le père Lorenzo Prencipe, de la conférence des évêques de France, répond sans détours.
Vassiliki Polychronopoulou est une photographe grecque. L'exode des migrants et les épreuves qu'ils traversent lui rappellent l'histoire des Grecs d'Asie mineure expulsés d'Anatolie en 1922. Photographier aujourd'hui ces familles syriennes, afghanes ou pakistanaises en noir et blanc est pour elle une façon de raconter ce drame qui traverse les époques. Les îles grecques sont devenues le premier point de passage en Europe, plus de 340 000 migrants ayant emprunté cette route depuis le début de l'année.
En Slovaquie, les réfugiés n'existent pratiquement pas. Mais il n'est question que d'eux. Avant les élections de mars, les responsables politiques se livrent à une incroyable surenchère. Le premier ministre refuse d'en accueillir plus que quelques centaines. Reportage.
Dans un entretien à Mediapart, Andrej Kiska appelle le gouvernement de son pays, opposé aux quotas européens d'accueil de réfugiés, à sortir de « la mauvaise route » qu'il est en train de prendre. Les ministres de l’intérieur de l’Union européenne se retrouvent ce mardi pour discuter de la répartition des réfugiés en Europe.
Âgée et en perte de fécondité, la population européenne ne se renouvellerait pas sans l'immigration. Mais à long terme, l'apport des nouveaux venus ne suffira pas, à lui seul, à compenser le déclin démographique du Vieux Continent.
La crise des réfugiés n'est pas qu'une tragédie humanitaire. Elle est un événement politique mondial. Tétanisés, sous la pression de l'extrême droite, le pouvoir et les responsables politiques sont en train d'abaisser la France, en oubliant ses valeurs, ses devoirs et ses idéaux. Au risque d'une marginalisation croissante sur la scène européenne et mondiale.
Depuis un an, le Kosovo, le Monténégro, l’Albanie, mais aussi la Bosnie-Herzégovine, la Croatie et la Serbie sont affectés par le plus grand mouvement d’exil jamais enregistré en temps de paix. Ces migrants ont pourtant peu de chances d’obtenir l’asile en Europe occidentale.
Pour situer nos articles et reportages, les témoignages, les informations pratiques... Une carte réalisée en collaboration avec tous les partenaires de Ouvrez l'Europe # Open Europe.
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