Barack Obama ne doit pas seulement batailler avec son Congrès pour faire adopter sa réforme de la santé. Sur un autre front, le Proche-Orient, les relations Etats-Unis/Israël sont en pleine crise. Une «insulte», c’est ainsi que Washington a qualifié l'annonce de la construction par Israël de 1.600 logements à Jérusalem-Est, lors de la visite du vice-président Joe Biden. Cette annonce n'est que la dernière en date d'une série qui a consacré l'ascendant pris par la diplomatie israélienne sur une administration Obama sans idée ni plan de paix.
La gauche aura-t-elle de quoi se réjouir d'une victoire aux régionales marquée par une très forte abstention et le retour en force du FN? Le PS flirte à nouveau avec les 30%, tandis que les écologistes (12%), les communistes (6%) et l'extrême gauche (3%) achèvent de rendre possible l'hypothèse d'une majorité dans les urnes. A condition de retrouver l'unité et de convaincre.
C'est un vote de rejet. Net, violent parfois (le score du FN), multiforme. Une sanction presque épidermique qui concerne un homme: Nicolas Sarkozy. Ce premier tour des régionales pourrait permettre, dimanche prochain, au PS de réaliser le «Grand chelem» dans les régions. Mais il ne signifie pas pour autant une adhésion retrouvée aux forces de gauche. Le record d'abstention (environ 53%) et le poids de l'extrême droite disent l'ampleur du malaise.
La crise grecque bouscule la fausse certitude qui veut qu'un pays ne fasse jamais faillite. Reste qu'il n'existe au niveau international aucun mécanisme juridique, comparable au régime des faillites type “Chapter 11” aux Etats-Unis, qui organise la négociation entre le pays débiteur et ses créanciers. Chaos et panique garantis. Pourtant un tel mécanisme a été proposé en 2002, avant d'être enterré par la volonté des Etats-Unis. A revoir tant qu'il est encore temps.
Vingt ministres et secrétaires d'Etat sont candidats dans ces élections régionales. Difficile donc de n'y voir que des élections locales sans portée nationale, comme l'a expliqué Nicolas Sarkozy. Pour relativiser la défaite annoncée et éviter tout remaniement gouvernemental important, la majorité présidentielle a affûté ses arguments. Décryptage de ce que les leaders de droite nous diront dimanche soir.
Deux ans avant 2012, les élections régionales sont l'occasion de sanctionner nationalement un pouvoir qui le mérite. Car Nicolas Sarkozy, ce n'est pas rien, mais bien plutôt la mise en cause systématique du pacte républicain établi en France depuis 1945. Réponse à ceux qui prétendent le contraire, où l'on découvre que le diagnostic de Mediapart fait école à la fondation Terra Nova et dans la revue Esprit. Deuxième volet de notre série.
En 2009, les bénéfices des groupes du Cac 40 se sont élevés à 47 milliards d'euros. Ceux-ci s'apprêtent à reverser 35,5 milliards à leurs actionnaires. Jamais les taux de distribution n'ont été aussi élevés. Certains groupes ont même décidé de verser un montant de dividendes supérieur à ce qu'ils avaient gagné. Au nom d'un principe: l'actionnaire doit être rassuré. Pas question de lui demander de partager le fardeau de la crise.
Au-delà de leurs enjeux locaux, les élections régionales sont l'occasion de sanctionner durement un pouvoir qui le mérite amplement. Mais, de même que les forts succès régionaux de la gauche en 2004 n'avaient pas assuré sa victoire nationale en 2007, l'impopularité d'aujourd'hui ne garantit aucunement l'alternance de demain. Analyse en trois épisodes du paysage politique avant que ne commencent les grandes manœuvres présidentielles.
Dominique de Villepin est premier ministre mais personne ne le sait. Il est au salon de l'agriculture. Il est aux côtés des femmes victimes de violence morale, le 8 mars. Il est en banlieue. Il fixe «les priorités», appelle les Français à la «solidarité» dans la «crise», explique qu'il «assume ses responsabilités». Décryptage.