Dans un essai à quatre mains, qui puise sa matière dans un photoreportage réalisé en Libye au début du XXe siècle, les écrivains Jérôme Ferrari et Oliver Rohe interrogent notre relation à l’image de guerre et aux racolages idéologiques qu’elle véhicule.
Avec Ce que peut l’histoire, sa « leçon inaugurale » au Collège de France parue en librairie, l’historien médiéviste Patrick Boucheron a fait plus qu’un discours. Il a, en 72 pages serrées et ardentes, conçu un manuel de survie intellectuelle pour fendre l’épaisse brume de notre époque.
Mort en 2002 d’une crise cardiaque dans des circonstances troubles, l’écrivain lituanien Ricardas Gavelis a laissé derrière lui une œuvre qui a ébranlé les consciences de ses contemporains. Vilnius Poker, rédigé dans les années 1980 et traduit récemment en français, est l’un de ses romans les plus clivants.
Dans L’ombre s’allonge (Actes Sud), Jean-Paul Goux, romancier des retraits énigmatiques et des anfractuosités combattantes, s’attache au fil ténu et tenace d’une existence possédée de culture. Mais dépossédée de tout, hormis la conscience des lieux…
Alors que se multiplient les interventions publiques mettant en cause la théorie de l'évolution, l'historien Yves Gringas analyse plusieurs siècles de relations conflictuelles entre sciences et religions.
À travers les thèmes de la guerre, de l’exil, de l’amour et de la perversion, l’écrivain écossais Iain Banks peint avec Un chant de pierre une fresque poétique cruelle et inquiétante, à une époque imprécise qui tient autant du médiéval que du contemporain et fait du roman une parabole de la barbarie moderne.
Comment s’adapter à la liberté quand on a été un chien de garde habitué à marcher au pas ? Le brûlot de l’opposant Gueorgui Vladimov sur l’univers concentrationnaire soviétique.
Dans son roman, Mehdi Charef offre au lecteur un détour par l’histoire algérienne, douloureuse et tragique, à travers le destin d’Azzedine, le harki follement épris de Meriem, son épouse. Elle endossera avec lui la lourdeur du choix et quittera son pays pour arriver en France, où le couple devra s’acquitter du tribut de la trahison.
Cela fait longtemps qu’António Lobo Antunes aurait dû recevoir le prix Nobel. De la nature des dieux, paru ce printemps, revient faire sonner à nos oreilles sa prose serpentine.
Dans M Train, son deuxième livre autobiographique, la chanteuse et poète évoque tout haut ses réflexions sur le passage du temps, la perte des êtres chers, et la difficulté de « continuer à vivre longtemps après eux ».Un récit mélancolique et méditatif.