François Hollande, avec sa promesse d'exonérer de cotisations familiales les entreprises, joue avec le feu. Le conseil d'État s'y opposait dans un rapport de mai 2013. En échange d'improbables créations d'emplois, ce choix déstabilise un modèle nataliste, protecteur, solidaire et universel.
Alors que François Hollande a détaillé lors de sa conférence de pressse de nouveaux cadeaux pour les entreprises, beaucoup de médias disent de sa politique économique qu'elle est « sociale-libérale ». Mais c'est un abus de langage. Car la politique menée n'a pas grand-chose de social.
L’État, qui porte le programme Rafale depuis son lancement, entend le moderniser dans l’espoir de l'exporter. La famille Dassault se contente d’empocher les dividendes, y compris politiques.
En refusant pour la deuxième fois la levée de l'immunité parlementaire de Serge Dassault, le Sénat barre la route à la justice. Choix catastrophique qui montre combien une large partie des politiques n'admettent toujours pas de devoir rendre compte aux citoyens comme aux juges indépendants.
Dès 2008, Mediapart alertait sur l’antisémitisme de Dieudonné. Six ans après, nous nous sentons d’autant plus libres de refuser le piège tendu par le ministre de l’intérieur : se saisir du prétexte Dieudonné pour porter atteinte à nos libertés.
Beaucoup de médias pointent un changement de cap social-libéral de François Hollande. Mais si virage il y a eu, il est en fait intervenu le jour même de son accession à l'Élysée. Ce qui fait planer des doutes sur la sincérité de ses engagements pendant la campagne.
Dans Le Figaro, le milliardaire présente ses vœux pour 2014. Ils prennent des allures d'encouragements aux socialistes pour leur politique économique néolibérale.
La commémoration de 1914, c'est l'art de continuer le bourrage de crâne par d'autres moyens. Récusons une telle entreprise de crétinisation des masses ! Et goûtons, en guise d'antidote, un montage vidéo consacré à Brassens...
Dans le rétroviseur d’une première année pleine au pouvoir, la gauche gouvernementale désespère son électorat, et l’hypothèse pour l'heure peu probable d’une alternative, comme d’un changement de cap, n’enthousiasme pas davantage. Retour sur sept faillites qui ne laissent guère optimiste sur 2014.
Il est des débats nécessaires si on veut réconcilier l'Europe, ses enjeux démocratiques et sociaux, avec les citoyens. Discuter de la possible exclusion du Luxembourg, membre fondateur de l'UE devenu une plateforme financière offshore, est un impératif. Mediapart lance ce débat avec une enquête en trois volets.