Le livre du journaliste David Le Bailly sur Anne Pingeot, La Captive de Mitterrand (Stock), est loué par une critique corporatiste, abdiquant toute expertise et cédant aux lois de la promotion. Réquisitoire contre l'approbation mercantile…
Christine Lagarde a désormais de bonnes chances de bénéficier d'un non-lieu dans l'affaire Tapie, alors que son ancien directeur de cabinet, Stéphane Richard, n'en a pas fini avec la justice, même si les charges pesant sur l'une et l'autre ne sont guère différentes. C'est la scandaleuse raison d'être de la Cour de justice de la République : réserver un traitement de faveur aux anciens ministres qui sont de son ressort.
Une réforme d'envergure de la justice n'y suffira pas. Ce que révèle le nouveau scandale Sarkozy est la construction d’un État profond où l’ex-chef de l’État dispose de relais dans tous les secteurs de la haute fonction publique. Reconstruire un État impartial : c’est une révolution institutionnelle que le pouvoir doit engager.
Les attaques récurrentes contre les juges, qu’elles viennent de BHL, de Thierry Herzog ou de l'UMP, révèlent une peur latente chez certains de voir émerger un vrai pouvoir judiciaire indépendant.
Depuis deux semaines, les ministres du gouvernement ne pensent plus qu’au probable changement d’équipe. Un feuilleton largement alimenté par la presse et qui s'abstient de tout débat sur le fond.
Le groupe paie au prix fort ses erreurs stratégiques, six ans après la fusion. Les pertes s’élèvent à 9,7 milliards d’euros. Les actionnaires applaudissent : ils reçoivent plus que ce que le groupe gagne ! Il paraît que l’État est actionnaire...
Le débat sur la prolongation de l'opération Sangaris aurait pu être l’occasion de mettre honnêtement les cartes sur la table. Au lieu de cela, l'exécutif français refuse d'assumer le coût et les moyens nécessaires à sa réussite.
Les économistes officiels disaient donc des âneries. Ils s’étranglaient avec des mines de fossoyeurs excédés, en assurant que la France était à la traîne de l’Europe, et que le différentiel avec l’Allemagne ne cessait de se creuser. Ils ont tout faux depuis ce matin, après la publication des chiffres de la croissance.
La Cour de cassation a examiné ce 13 février le pourvoi déposé par Jérôme Kerviel. L’avocat général a balayé les moindres questions qui auraient pu bénéficier à l’ancien trader de la Société générale. Décision le 19 mars.