Partis-pris

Six milliards contre le chômage?

Parti pris

Dans la foultitude des propositions avancées par les syndicats avant le sommet social de ce mercredi à l'Elysée, une émerge : l'idée de la CFDT de créer un «fonds d'investissement durable» de 6 milliards d'euros. Il permettrait de former des dizaines de milliers de salariés en chômage partiel, de protéger les jeunes non indemnisés par l'assurance-chômage, etc. Peu de chances que Nicolas Sarkozy reprenne intégralement la piste avancée par François Chérèque, car la CFDT propose de supprimer le bouclier fiscal, mesure phare des premiers mois de la présidence Sarkozy. Mais cette proposition a au moins le mérite de donner à réfléchir, alors que les plans sociaux se succèdent. Parti pris. Lire aussi, notre entretien avec François Chérèque (CFDT) : «Pas de deal avec le gouvernement»

C’est fait, Israël a son Hamas…

Parti pris

La société israélienne bascule à droite, voire à l'extrême droite. L'effondrement des travaillistes, la défaite historique de tous ceux prêts à des négociations avec les Palestiniens laissent bien peu d'espoir quant à la reprise d'un processus de paix. L'irruption au centre du jeu politique du parti ultra et ouvertement raciste Israël Beitenu, d'Avigdor Lieberman (photo), va rendre particulièrement complexe la tâche que s'était fixée la nouvelle administration américaine. Parti pris.

Le cadeau inavoué de Sarkozy aux banquiers

Parti pris

Avec les banquiers, Nicolas Sarkozy alterne: tantôt, il les tance et leur reproche les dérives de la finance; tantôt, il vole à leur secours, en mobilisant 22 milliards d'euros prélevés sur les fonds d'épargne, pour les aider à financer les PME. Mais les banques, libres de fixer les taux de ces prêts, pourront faire des profits... financés par les contribuables.

La contre-révolution fiscale de Nicolas Sarkozy

Parti pris

Lors de son entretien télévisé, jeudi 5 février, Nicolas Sarkozy a annoncé la suppression de la première tranche de l'impôt sur le revenu, en suggérant que la réforme profiterait aux victimes de la crise. Trompe-l'œil parfait car le projet vise à achever le démantèlement de cet impôt entrepris par la droite depuis des années. C'est le principe de la progressivité, au cœur des valeurs de la République depuis la Déclaration des droits de l'homme de 1789, qui risque d'être remis en cause. Sans le dire, le chef de l'Etat œuvre en faveur d'une contre-révolution fiscale. Parti pris.

Questions dorées sur tranche et déchéance journalistique

Parti pris

Dans son obsession de ravaler le journalisme au niveau de sa communication, le président de la République a connu jeudi 5 février au soir un krach audiovisuel en direct de l'Élysée. Trop instrumentalisés, les questionneurs de Nicolas Sarkozy n'ont pu jouer que les muets du sérail et le palais s'est retrouvé dans la panade...

Le vrai-faux entretien de Nicolas Sarkozy

Parti pris

La prestation télévisée de Nicolas Sarkozy, jeudi soir, a donné lieu à des échanges pour le moins surprenants. Entre les questions sur la crise économique et ses effets sociaux qui n'ont pas été posées au chef de l'Etat et les habiletés ou les subterfuges dont celui-ci a usé, le débat a évité les principaux écueils. Des failles du plan de relance jusqu'aux paradis fiscaux, en passant par les licenciements ou encore la réforme de l'impôt sur le revenu, Mediapart détaille les non-dits, les demi-vérités ou les petits mensonges du débat. Parti pris.

Les dangers d’un face-à-face avec un Président inaudible

Parti pris

Encore. Encore Sarkozy. L'envie est grande de prendre ses jambes à son cou. Ce serait une erreur, tant l'intervention présidentielle de ce jeudi pourrait être un tournant du quinquennat. Comme le fut, en 1996, celle de Jacques Chirac qui, quelques mois plus tard, fut condamné au rôle de « roi fainéant ».

La liberté de l'information et le sursaut démocratique

Parti pris

Plus de 1.500 personnes ont participé, vendredi soir, à la grande réunion publique organisée par Mediapart et cinq autres titres de presse sur la liberté de la presse et le pluralisme de l'information. Après des «états généraux» verrouillés par l'Elysée, il était grand temps de souligner les enjeux démocratiques – et non corporatistes – d'un tel débat. Les offensives répétées contre les rédactions et la soumission voulue de l'audiovisuel public sont une des facettes d'un pouvoir sarkozyste obsédé par lui-même et prêt à fracturer le pays. Parti pris. Et samedi, dans notre édition de 13 heures, notre compte-rendu complet de cette soirée animée par Guy Bedos et Frédéric Bonnaud.

La presse dans le piège de la démocratie illibérale

Parti pris

Dans les multiples traits communs qui lient Napoléon III à Nicolas Sarkozy, il faut en noter un autre: la méfiance à l'encontre des contre-pouvoirs et notamment de la presse. Sous le Second empire, les proches de Napoléon le Petit achètent les journaux les uns après les autres, pour les mettre sous tutelle; les obligés du Palais marchent aujourd'hui sur ces brisées et contrôlent la plupart des grands titres de la presse parisienne. Parti pris sur l'illibéralisme français.

Une politique brouillonne mais radicalement antisociale

Parti pris

Si de Napoléon III à Nicolas Sarkozy, la France vit toujours dans un système de monarchie républicaine, d'autres points communs relient aussi les deux époques: de Napoléon le Petit au petit Nicolas, on constate la même politique économique paradoxale, mélangeant des bouffées de volontarisme et d'autoritarisme à des pulsions ultralibérales. Une grande différence, pourtant: alors que Louis-Napoléon affichait une sensibilité sociale, son lointain héritier incarne une variété mutante du bonapartisme, radicalement antisociale. Parti pris.