Dans la semaine écoulée, deux événements ont illustré la volonté de prise en main du monde judiciaire par Rachida Dati. Côté magistrats, la ministre de la justice a convoqué cinq procureurs généraux pour leur remonter les bretelles. Côté avocats, un bâtonnier s'est vu menacer d'amende pour diffamation envers... la garde des Sceaux.
Sur un ton radical, avec des accents souverainistes, Nicolas Sarkozy a dénoncé, jeudi 25 septembre, lors de son discours de Toulon, les excès du capitalisme financier. Mais quand il en est venu à énoncer des propositions concrètes, le ton, soudainement, est devenu beaucoup plus flou ou elliptique. Lire également notre article: le projet de budget 2009 présenté aujourd'hui ignore l'ampleur de la crise.
La crise financière a fait une victime expiatoire: les parachutes dorés. Le président de la République devrait annoncer sa volonté de les voir supprimer. Et le Medef se dit favorable à leur disparition. Pas question, en revanche, de toucher aux autres modes de rémunérations – bonus, stock-options, retraites-chapeau et autres –, ni même à la fiscalité. Sans réforme globale de l'ensemble de ces rémunérations, une suppression de ces parachutes serait cependant sans effet.
Incroyable mais vrai: Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fonds monétaire international, s'est enfin exprimé publiquement sur les "temps exceptionnels" que traversent les marchés financiers et l'économie mondiale. Malheureusement, sa contribution à l'analyse et à la résolution de la crise est tout sauf exceptionnelle.
Chaque initiative du pouvoir politique aux Etats-Unis, pour tenter de reprendre le contrôle d'événements financiers qui le dépassent, suscite en France un étrange enthousiasme. Accompagné de déclarations définitives sur la fin de la crise. Cela dure depuis le "sauvetage" de Bear Stearns en mars 2008 et vient de se reproduire avec l'annonce d'un renflouement général du secteur financier américain. Etonnant, non?
«Le système bancaire est sain. Il n'y a aucun risque pour les banques françaises.» Depuis lundi, le gouvernement multiplie les messages les plus lénifiants après la faillite de la banque Lehman. Sans réellement convaincre. Pour lever les doutes, les principales banques ont dû faire une estimation de leurs risques sur Lehman. Leur exposition n'est pas très importante mais révèle quelques surprises. Et ce ne sont que les premières.
L'affaire Tapie fonctionne comment un révélateur. On y découvre les graves dysfonctionnements de l'Etat, mais aussi l'apathie du principal parti d'opposition, le parti socialiste, qui a tardé à demander une commission d'enquête parlementaire. Pour beaucoup de socialistes, le souvenir est de fait fâcheux: en décembre 1993, tous les socialistes, unanimes, avaient voté contre la levée de l'immunité parlementaire de l'ex-hommes d'affaires, sur lequel la justice enquêtait.
Plutôt que d'adapter son roman La Possibilité d'une île, Michel Houellebecq en propose, dans son premier long métrage, une re-création originale qui parvient à littéralement étendre le domaine du cinéma. Voir également nos vidéos, un abécédaire en images dans lequel, de A comme Allemand à Z comme Zarathoustra, l'écrivain s'explique en exclusivité.
Alors que Benoît XVI s'est adressé au monde de la culture, retour sur le 12 septembre 2006, où son discours de Ratisbonne fut (in)volontairement défiguré, comme si la surdité ou les œillères collectives étaient la seule réponse possible à l'impénétrabilité papale...
Ce devait être une fusion exemplaire. Deux ans après sa création, Natixis, la banque d'investissement commune des caisses d'épargne et des banques populaires, est obligée de faire une augmentation de capital à un prix bradé pour reconstituer en urgence ses fonds propres. La faute à la crise? Pas seulement. Retour sur un fiasco financier qui a démantelé toute l'organisation du financement du logement social.