Depuis un demi-siècle, la Ville lumière et la Ville éternelle sont unies par un jumelage exclusif. Depuis l'élection du nouveau maire de Rome, fin avril, Paris s'inquiète des frasques néofascistes de Gianni Alemanno. Ses dernières déclarations atténuant la responsabilité du régime mussolinien ne vont rien arranger. Lire aussi, l'image du Duce, glanée au hasard des rues.
Encore un dimanche chargé pour le secrétaire au Trésor des Etats-Unis, Henry Paulson. L'annonce du débarquement des "Feds" chez Fannie Mae et Freddie Mac, les deux grandes agences de financement hypothécaire américaines menacées de faillite, a été accueillie avec soulagement sur toute la planète financière. L'affaire jette surtout une lumière crue sur la responsabilité du système politique des Etats-Unis dans la crise financière globale. Lire aussi : le gouvernement américain secourt les géants du crédit immobilier
Les mandataires du groupe Tapie percevront dès vendredi 5 septembre un premier chèque de 198 millions d'euros, sur les 390 millions d'euros alloués par le tribunal arbitral. Ce paiement accéléré est un pied de nez à l'Assemblée nationale, qui commence à peine ses auditions autour de cette affaire. Partis pris. Nous publions aussi le troisième et dernier volet de notre enquête sur l'histoire Tapie/Adidas, dans les années 1990-1994. Mediapart publie également de longs extraits de ce qui a été dit par différents acteurs de ce dossier, en 1994, devant la Commission d'enquête parlementaire sur le Crédit lyonnais.
« Le gouvernement décide des fonctions des hauts fonctionnaires et ne rend pas de comptes sur ces questions », déclare François Fillon à propos du limogeage d'un haut fonctionnaire policier en Corse. « J'en ai rien à foutre, c'est un problème entre l'Etat et l'Etat, qu'il se démerde tout seul », déclare Bernard Tapie en réponse aux légitimes curiosités des parlementaires. Ces deux attitudes donnent à réfléchir sur la rentrée politique d'un pays, la France, qui s'enorgueillit d'une révolution démocratique dont l'inachèvement est aujourd'hui patent.
Applaudis par la gauche, critiqués par la droite, le RSA et son financement, assis sur une taxation des revenus de placement, sont en réalité les révélateurs d'une politique économique et sociale frappée de schizophrénie. Car non seulement Nicolas Sarkozy alourdit les taxes sur le capital alors qu'il avait promis de les alléger, mais encore il affirme vouloir limiter les effets sociaux de la déréglementation du marché du travail qu'il vient d'accroître avec... la réforme du contrat de travail. La «rupture» annoncée n'en est pas une: en économie, le sarkozysme est une variante du chiraquisme.
Le bouillant procureur de Nice vient d'être renvoyé en correctionnelle. Dans une période où le pouvoir politique veut reprendre en main le parquet, le cas emblématique d'Eric de Montgolfier pose une nouvelle fois des questions de fond sur l'indépendance de la magistrature face à un pouvoir qui n'a cessé de dénoncer "le gouvernement des juges".
Deux jours de suite, jeudi 21 août et vendredi 22, l'actualité politique française a tourné autour de deux lieux de culte, l'église Saint-Louis des Invalides pour l'hommage aux dix soldats tués, et le temple Lerab Ling dans l'Hérault, consacré par le dalaï-lama à l'occasion de sa visite pastorale en France comme le plus vaste lieu spirituel du bouddhisme en Europe.
Les ministres sont en vacances. Le PS occupé à préparer son congrès. Sur les routes, Bison Futé voit rouge, forcément. Mais les mauvaises nouvelles économiques, elles ne prennent pas de congés. Le chômage augmente. La croissance est quasiment nulle. Le moral des Français est au plus bas, et la moitié d'entre eux ne partira pas cet été. Sur ce, Nicolas Sarkozy veut faire rentrer les députés plus tôt, dès le 22 septembre. Car il faut poursuivre le rythme des réformes, martèle le gouvernement. Et continuer, surtout, à occuper le terrain médiatique.
Comme c'était prévisible, le Consortium de réalisation (CDR) a annoncé lundi soir qu'il ne déposerait pas de recours contre la sentence arbitrale qui a alloué près de 395 millions d'euros à Bernard Tapie. Grâce à un formidable coup de pouce de l'Elysée, l'ex-homme d'affaires sort donc vainqueur de sa confrontation judiciaire avec le Crédit lyonnais, vieille de treize ans.Lire aussi notre dossier avec notamment l'interview d'Eva Joly: «Un pouvoir présidentiel sans contrôle»et les blogs de Jean Peyrelevade, ancien patron du Lyonnais et celui de l'avocat de Tapie.
C'est donc ce lundi 28 juillet que le gouvernement doit annoncer s'il a ou non l'intention d'introduire un recours contre la sentence du tribunal arbitral qui, le 7 juillet dernier, a alloué 395 millions d'euros à Bernard Tapie en dédommagement dans l'affaire Adidas. Après trois semaines de turbulences, Mediapart fait le point sur l'affaire, ce qu'elle a révélé et sur les zones d'ombres qui restent. "Parti pris", en sept questions.