La double relaxe en faveur de l’ancien ministre de Sarkozy agit à la manière du stylo effaceur de mémoire du film Men in black : rien de l'extravagant conflit d'intérêts dans lequel il s'était retrouvé pendant l'affaire Bettencourt n'aurait donc existé. La justice ne sanctionne pas. L'administration, les électeurs et la classe politique non plus. Un abîme démocratique est devant nous.
Nos révélations sur les liens intimes entre le chef d’État malien et le « parrain des parrains » sont dévastatrices pour le récit qu’a cherché à construire l’Élysée sur sa politique en Afrique.
Les présidents du Mali et du Gabon ont été écoutés téléphoniquement dans le cadre des investigations judiciaires visant l’homme d’affaires corse Michel Tomi, à la tête d’un empire financier en Afrique. Les retranscriptions policières révèlent un vaste système de largesses en tout genre dont profitent les deux chefs d’État africains concernés, Ibrahim Boubacar Keita (Mali) et Ali Bongo (Gabon). De la pure corruption pour les juges.
Le livre d'enquête Dassault Système (Robert Laffont) sera en librairie jeudi 30 avril. Dans les bonnes feuilles que publie Mediapart, on découvre comment l'industriel milliardaire, sénateur UMP et propriétaire du Figaro, aujourd'hui soupçonné par la justice de corruption électorale, a su profiter de mains agiles et protectrices au sein de la magistrature pour empêcher la révélation du scandale le plus longtemps possible.
Mediapart publie un rapport « strictement confidentiel » qui confirme et amplifie nos premières révélations sur la société Delta Synergie, boîte noire de l’économie gabonaise, dont l’un des principaux bénéficiaires est l’actuel chef de l’État, Ali Bongo. Problème : selon la Constitution du Gabon, « les fonctions du président de la République sont incompatibles avec l’exercice de toute […] activité à caractère lucratif ».
Mis en examen pour « complicité d’achats de votes », le directeur de la jeunesse de Corbeil-Essonnes a touché 400 000 euros au Liban. Il s’agit selon lui du produit de la vente d’un terrain désertique au Mali avec des vaches et des chevaux, en zone d’activité djihadiste.
L’ex-patron de Veolia Environnement, son ami Yazid Sabeg et le siège parisien du géant de l’eau et des déchets ont été visés par des perquisitions, dans l’affaire des commissions occultes de 182 millions d’euros versées par le Qatar en 2010.
Machiré Gassama, proche de Serge Dassault et du maire de Corbeil-Essonnes Jean-Pierre Bechter, a été mis en examen pour « complicité d’achats de votes » et « blanchiment ». Directeur de la jeunesse et des sports de la ville, il apparaît déjà dans plusieurs procédures judiciaires en lien avec le « système Dassault ».
Les juges viennent de mettre au jour un document qui confirme l’implication de l'avocat Arnaud Claude dans des montages offshore au centre d’un vaste système de corruption, de fraude fiscale et de blanchiment d’argent. L'avocat, toujours associé avec l'ancien chef de l'État, assurait jusqu'ici que les accusations n'étaient « confortées par aucun élément matériel ». Révélations.
Mediapart a obtenu plusieurs documents confidentiels sur la holding familiale des Bongo, Delta Synergie. Ils révèlent un système de prédation probablement inégalé dans la Françafrique. Une poignée de membres du clan au pouvoir s'approprie des pans entiers de l'économie du pays. L'actuel président Ali Bongo en est le principal bénéficiaire.
L'ancien n° 2 de l’Élysée et ancien ministre de l’intérieur est désormais, pour les juges, le suspect n° 1. Il a été mis en examen, samedi 7 mars, pour « blanchiment de fraude fiscale en bande organisée », « faux » et « usage de faux », dans un volet de l’affaire des financements libyens de Nicolas Sarkozy. À travers lui, c’est bien sûr le bras droit de l’ancien président de la République qui est poursuivi.
Mediapart révèle plusieurs documents confidentiels sur l’héritage de l’ancien président du Gabon, Omar Bongo. Ils lèvent un coin de voile sur un système de captation des richesses de tout un pays d’une rare ampleur. Au moins deux entreprises françaises présentes sur place, Veolia et la BNP, sont citées. C’est une bombe à retardement pour la présidence d’Ali Bongo.
La Suisse, qui se dit pourtant à la pointe sur la restitution d'avoirs de potentats, a mis deux ans et demi à exécuter une demande d'entraide judiciaire française sur les cinq sociétés écrans du fils du président de Guinée-Équatoriale, propriétaires d'un hôtel particulier de 4 000 m2 à Paris. Mediapart a pu reconstituer tout l'arrière-plan helvétique de cette transaction.
En Guinée-Équatoriale, 77 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Soit deux dollars par jour. En France, son vice-président, Teodorin Obiang, a blanchi « plusieurs centaines de millions d'euros », d'après un rapport de police accablant. Les enquêteurs mettent également en cause la Société générale.
C'est sans précédent dans l'histoire contemporaine du Portugal et de l'Europe occidentale : un ancien premier ministre soupçonné de corruption, arrêté et incarcéré. Portrait de José Socrates, personnalité « clivante ».
Onde de choc médiatique et tremblement de terre politique au Portugal : l'ancien premier ministre socialiste José Socrates a été arrêté, soupçonné de corruption, évasion fiscale et fuite de capitaux.