Pour l'universitaire français, les interventions militaires répondent à des logiques dépassées, inadaptées à l'essence des conflits contemporains, qu'il s'agisse du Mali, de la Centrafrique – deux pays où la France, ancienne puissance coloniale, était « la plus mal placée » pour intervenir –, ou de l'Ukraine, où l'Europe a « tout faux ».
Jeudi 20 février, un juge d’instruction a voulu convoquer un des responsables des services de renseignements marocains, de passage à Paris et soupçonné de torture. Une décision qui a provoqué la colère du Maroc. La France fait tout pour éteindre l’incendie. Jusqu’à promettre de se mêler d’une enquête judiciaire. François Hollande a appelé Mohammed VI.
Le chef de l'État se rend lundi et mardi à Ankara et Istanbul pour une visite historique, la première depuis 1992, et, surtout, la première depuis le froid diplomatique jeté par la présidence Sarkozy. Mais elle survient alors que le gouvernement d’Erdogan sombre chaque jour davantage dans l’autoritarisme.
Malgré le barrage du Congrès des États-Unis et les hésitations à la veille de Genève 2, l'administration américaine semble décidée à renouer des relations avec l'Iran, afin de mieux se désengager d'une région où une décennie d'implication américaine a tourné au fiasco.
L’État, qui porte le programme Rafale depuis son lancement, entend le moderniser dans l’espoir de l'exporter. La famille Dassault se contente d’empocher les dividendes, y compris politiques.
En dix-huit mois, il a engagé la France dans deux conflits armés. Il voulait « punir » Assad et « détruire » les terroristes du Sahel, se montrer ferme avec l'Iran et afficher son amitié avec Israël. Le président français est-il devenu néoconservateur ?
À la conférence ministérielle de l’OMC à Bali, on a pleuré Nelson Mandela et signé, à l’arraché, un accord « historique ». Ou comment tomber de l’Histoire avec un grand “H” à l’historiette avec un “h” plus que minuscule.
Lors de sa première visite officielle à Jérusalem et à Ramallah, le président de la République a assumé la continuité de la politique étrangère française en plaidant pour un État palestinien et en demandant l'arrêt de la colonisation.
François Hollande effectue une visite d'État à Jérusalem, Tel-Aviv et Ramallah. Sa position de fermeté sur l'Iran est saluée par Benjamin Nétanyahou. Sa volonté de relancer les échanges économiques avec Israël et sa prudence sur le Proche-Orient risquent toutefois de l'enfermer dans un double tête-à-tête, avec la droite israélienne et avec les monarchies du Golfe.
Pour le spécialiste de l’Iran Bernard Hourcade, le facteur israélien a peu compté dans l’attitude adoptée par le chef de la diplomatie française qui a fait échouer l’accord avec l’Iran, ce week-end. Les ressorts de la position française sont à chercher dans le lobbying des Saoudiens à Paris ainsi que dans la personnalité de Fabius, qui cherche à « exister » politiquement. Entretien.
L'Iran désigne ce dimanche la France comme responsable de l'échec des négociations de Genève sur le dossier du nucléaire. Plusieurs autres partenaires européens s'irritent des positions jugées maximalistes de Laurent Fabius.
Début septembre, le proviseur du lycée Bonaparte de Doha, qui dépend du Quai d'Orsay, a été renvoyé en toute hâte vers Paris après avoir été brièvement arrêté pour « attitude antimusulmane ».
La présidente socialiste de la commission de la défense de l'Assemblée nationale dénonce une opposition sous influence. Elle est favorable à une évolution de la Constitution sur le vote du parlement en cas d'intervention militaire.
Aucune enquête n'a été ouverte sur le dossier syrien à la Cour pénale internationale. En cause : l'absence de cohésion du conseil de sécurité de l'ONU. Les ONG espèrent que la résolution de la France portera sur la saisine de la Cour, une idée que Laurent Fabius avance dans un projet déjà qualifié d'« inacceptable » par le ministère des affaires étrangères russe.
Une « série de conneries », dit un conseiller. Le président français, qui se voulait en pointe dans la lutte contre le régime de Bachar al-Assad, se trouve fragilisé face au scepticisme de l'opinion et des parlementaires. Le rôle de Laurent Fabius, l'engagement de l'ancien ambassadeur sarkozyste Éric Chevallier, l'activisme impuissant de la France sont pointés.
Une attaque occidentale renforcerait les défenses immunitaires symboliques du monde arabo-musulman. Tout en labourant l'inconscient collectif des anciennes puissances coloniales à la manœuvre, singulièrement la France. Revue en fanfare…