Pour la première fois, la journée du 8 mars s’est doublée d’un appel à la grève de la part de plusieurs syndicats. Sans être un raz-de-marée, plus de 300 événements ont été comptabilisés en France, dont un rassemblement place de la République à Paris. L’idée ? Durcir le ton sur l’inégalité entre les hommes et les femmes.
La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a rendu public, jeudi, un avis où elle appelle la France à reconnaître comme « peuples autochtones » les Kanaks de Nouvelle-Calédonie et les Amérindiens de Guyane. Ces populations subissent de graves violations de leurs droits fondamentaux.
Déportés de leur île de la Réunion vers les départements ruraux de la métropole alors qu’ils n’étaient que des enfants, ceux qu’on appelle les « Réunionnais de la Creuse » sont en train d’obtenir une reconnaissance partielle du préjudice qu’ils ont subi.
Dans Ouvrir la voix, la réalisatrice Amandine Gay donne la parole à des femmes noires. Celles-ci racontent le racisme subi au quotidien dans une société qui ignore leur existence. Pas d’autovictimisation pour autant : elles tracent leur route avec détermination. Par ce film, la cinéaste veut faire reculer le plafond de verre du cinéma français.
La mobilisation sur les réseaux sociaux autour d’un arrêt de travail des femmes le 7 novembre, à 16 h 34, ne s’est pas concrétisée dans la rue. Mais elle a ressoudé les réseaux militants.
Une action collective, lancée à la fin du quinquennat Sarkozy contre les contrôles d'identité au faciès, prospère malgré le pouvoir socialiste et Manuel Valls qui s'est employé à la bloquer. Le 4 octobre, c'était le troisième étage de la fusée procédurale : la Cour de cassation. L'enjeu s'avère de plus en plus passionnant…
La mort après une agression d'un couturier à Aubervilliers a réveillé le sentiment de révolte de la communauté chinoise, face au silence qui entoure le racisme dont elle se dit victime depuis des années. Un racisme qui se traduirait de plus en plus fréquemment par des violences physiques. Près de deux mille personnes ont à nouveau manifesté dans la ville dimanche 21 août.
Comme en 2014, la Cour européenne des droits de l’homme vient de condamner la France pour avoir refusé de transcrire à l’état civil les actes de naissance de trois enfants nés en Inde de pères français et de « mères porteuses ».
La Cour de justice de l’Union européenne doit dire si une entreprise peut à bon droit interdire à une salariée musulmane de porter le voile. À deux mois d’intervalle, sur cette question hautement sensible, deux de ses avocats généraux viennent de rendre deux avis diamétralement opposés. En attendant la décision finale.
Karim Benzema estime ne pas avoir été sélectionné en équipe de France en raison de ses origines ? Tout le monde lui tombe dessus. Si la question se pose, c'est pourtant bien qu'au-delà de son cas, les préjugés raciaux et les discriminations sont monnaie courante dans le football français.
Le 29 mars 1516, Venise décrète que les juifs seront regroupés dans le quartier des fonderies : ghetto en dialecte local. Une telle ségrégation, sur fond de mutations, de doutes et de fureurs identitaires, parle de (et à) l'Europe…
Yasmina, une cadre bardée de diplômes, qui s'est fait refouler sans raison apparente chez EDF, a décidé de frapper fort. Devant les prud'hommes, elle demande à l'entreprise, non pas une indemnisation, mais son embauche. Ce qui constituerait un tournant historique.
L'État français, condamné pour cinq contrôles au faciès, se pourvoit en cassation. Mediapart a pris connaissance du mémoire qui vient d'être transmis à la Cour, dans lequel il est jugé légitime de ne contrôler que les Noirs et les Arabes au motif qu'ils ont plus de chances d'être étrangers et donc sans papiers. Pour la première fois, l'État valide ainsi le principe même du contrôle au faciès.
Où l'on découvre que Manuel Valls rejoint, dans un argumentaire forcené mis en ligne sur Facebook, tous les furieux de la déchéance de nationalité, qui enragent du verrou européen interdisant de créer des apatrides...