Depuis la fin des années 1980, la tolérance à ce signe religieux musulman diminue en France. En témoignent les débats incessants pour en restreindre la visibilité. Écoles, crèches, universités, entreprises : les interdictions ou les projets d'interdiction se multiplient.
Près de cinq cents personnes ont écouté, trois heures durant, témoignages et appels. Les organisateurs espèrent continuer à faire converger militants associatifs des quartiers, citoyens musulmans et gauche plus traditionnelle.
Une quinzaine de jours après la profanation du cimetière juif de Sarre-Union, en Alsace, les enquêteurs semblent avoir reconstitué les faits. Pour les motivations en revanche, le mystère reste entier. L'envie de transgression de cinq adolescents ne peut à elle seule expliquer la récurrence de ce type d'actes. Parents et avocats des mis en examen, habitant juif du village, sociologue et politologue témoignent.
Dans un rapport rendu public ce mardi, le conseil de l’Europe critique tous azimuts l'antisémitisme, l'islamophobie et le racisme anti-Roms prégnant dans la société française. Préoccupé par ce climat de « haine », il fustige les politiques gouvernementales menées à l'égard des étrangers, en premier lieu les demandeurs d'asile et les migrants.
Dans Sur un nouveau moment antisémite. « Jour de colère » (Fayard), le sociologue Pierre Birnbaum décrypte l'explosion de haine conjuguée lors d'une effroyable manifestation parisienne, en janvier 2014. Rencontre avec un analyste de notre malheur politique...
L'expression « deux poids deux mesures », dont Dieudonné a fait son miel, est utilisée pour dire que les citoyens juifs sont mieux protégés que les citoyens musulmans par la justice, les médias et les politiques. Mais même lorsqu'elle contient une part de vérité, la formule est pernicieuse et alimente les préjugés antisémites.
À l'occasion de la « journée internationale contre l'islamophobie » organisée samedi à l'université Paris-8 Saint-Denis, Mediapart s'est entretenu avec la sociologue Houda Asal pour comprendre les ressorts du racisme antimusulman et décrire les formes de mobilisation qui se développent.
Willy Sagnol, l'entraîneur des Girondins de Bordeaux, loue la « puissance » des footballeurs africains, mais regrette leur manque d'« intelligence » et de « discipline » ? Les instances du football français se taisent ou plaident la maladresse. Comme d'habitude.
Le 26 octobre, les propos xénophobes de Michael Fallon, ministre de la défense de David Cameron, ont fait scandale et rouvert la boîte de Pandore britannique. Revoici l'héritage du raciste Enoch Powell et de son « discours des fleuves de sang » de 1968, dans lequel il promettait « la suprématie de l'homme noir ». Rappel vidéo...
La coordination « Pas sans nous », sorte de « syndicat des banlieues », veut profiter de sa reconnaissance par le ministère de la ville pour corriger les défauts entourant la création de conseils citoyens et convaincre les députés de céder une part de la réserve parlementaire.
« Ici, c'est la violence aveugle, tout le monde est en colère », dit un habitant du quartier des Poètes, à Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), où un jeune Rom a été retrouvé inconscient, dans un caddie, après avoir été enlevé, séquestré et battu. Mais le drame ne provoque pas la consternation générale.
Autour des gares du Nord et de l'Est, à Paris, lieu de rendez-vous des migrants sans papiers en partance vers l'Allemagne et le nord de la France, des policiers demandent aux agents de la SNCF de les renseigner sur les ventes de billets aux « personnes d'origine afghane ». Les travailleurs sociaux sont aussi sollicités.
Les témoignages d'actes ou propos homophobes reçus par l'association SOS-Homophobies ont explosé en 2013 : +78 %, un chiffre « sans précédent » depuis 20 ans.
Une quarantaine d'associations de lutte anti-discriminations ont choisi de se « coaliser », pour proposer au pouvoir d'« arrêter d'être » ce qu'ils sont. Une façon de dénoncer par l'absurde l'inertie de la gauche.
Il faut « chercher à les faire retourner d’où ils viennent, en Roumanie ou en Bulgarie », a affirmé le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, à propos des « Roms ». Il réagissait à une note interne d'un commissariat parisien exigeant de les « évincer systématiquement ».
Être homosexuel, une femme ou être issu de l'immigration n'est pas sans conséquence sur les parcours professionnels. Dans un numéro de la revue Économie et statistique consacré aux discriminations, l'Insee mesure ces inégalités de traitement que, paradoxalement, la possession de diplômes accentue parfois.