Le Parisien poursuivi pour avoir versé un liquide corrosif sur le matelas d’un couple d’origine rom vivant à la rue en bas de chez lui a comparu, lundi 7 avril, devant le tribunal correctionnel de Paris. Trois mois de prison avec sursis ont été requis.
Manuel Valls est destinataire du rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Ses propos sur les Roms lui sont reprochés. Autre désaccord: l'islamophobie. Alors que Valls refusait ce terme, l'institution le juge incontournable.
Des Roumains de la minorité rom, munis de leur titre de transport, empêchés de monter dans des bus : plusieurs cas ont été signalés en région parisienne. L'un de ces passagers indésirables vient de porter plainte. La RATP assure avoir procédé à un « rappel au règlement » et le Défenseur des droits s'est saisi du dossier.
Roms et riverains, une politique municipale de la race : paru aux éditions La Fabrique, ce livre fait surgir comment s'est institutionnalisée une politique de discrimination des Roms appuyée sur un racisme culturel revendiqué. À lire au moment où Manuel Valls, son instigateur, est l'invité de « En direct de Mediapart ».
Peut-il y avoir une pédagogie de la tolérance vis-à-vis de l'islam, sciemment ou inconsciemment confondu avec l'islamisme dans l'Occident déboussolé ? Le pédagogue approprié serait alors le philosophe sénégalais formé en France et enseignant à New York, Souleymane Bachir Diagne...
En septembre 2012, Roger Meï, maire (PCF) de Gardanne, a mis un terrain à disposition de douze familles roms, chassées de Marseille. Une initiative unique dans les Bouches-du-Rhône où, à l’approche des municipales, la plupart des élus se font discrets sur le sujet.
Encore une profanation de mosquée. Et des Roms attaqués. Le tout dans un climat aux relents homophobes et antisémites. Aucune minorité n'est épargnée. François Hollande en appelle à l'« apaisement », mais son incapacité à produire un discours puissant de cohésion sociale laisse le terrain libre à l'exacerbation des haines.
Radouane Kebdi (président de l'association Droit à la différence), Nourdine Lekhnati (agent SNCF discriminé) et Michael Hajdenberg (Mediapart) détaillent les suites de nos enquêtes.
Les familles roms installées autour de la place de la République, à Paris, sont la cible d'une personne qui les attaque avec un produit corrosif. Malgré la peur que leur inspirent les policiers, un homme et une femme viennent de déposer plainte. Des Roms et des bénévoles associatifs, interrogés par Mediapart, témoignent de multiples agressions. Le commissariat du quartier reconnaît la gravité des faits.
La mansuétude de la SNCF à l'égard des dérives racistes choque au sein de l'entreprise publique. Les langues se délient. D'anciennes affaires remontent à la surface. Mais certains syndicats choisissent de défendre leurs troupes plutôt que le droit. Illustration à Valenciennes.
Dans un nouveau rapport, plusieurs associations dénoncent l'augmentation des évacuations de campements de Roms, jugée « injustifiable, coûteuse et inutile ».
La SNCF a répondu tardivement à nos informations. Malgré des faits avérés de racisme à Montpellier par les déontologues de la SNCF, les sanctions sont inexistantes.
À la sûreté ferroviaire de Montpellier, des agents de l’entreprise publique envoient des SMS racistes, diffusent des chants néonazis dans les locaux, maltraitent des usagers d'origine maghrébine. Selon des documents internes que Mediapart s'est procurés, la direction de la SNCF le sait. Le reconnaît. Et laisse faire.
La proposition de faire entrer Joséphine Baker au Panthéon ne manque ni de sel ni de sens. Par-delà les apparences d'un objet sexuel offert aux foules, l'artiste américaine s'avéra sujet pensant subversif : une citoyenne libre et libératrice.
Le 12 novembre 2013, lors d'un conseil de quartier, le maire UMP de Roquebrune-sur-Argens (Var), Luc Jousse, a dit regretter que les pompiers aient été appelés « trop tôt » pour éteindre un incendie qui s'était déclaré dans un camp rom. Un habitant avait enregistré la réunion publique.
Les divers événements organisés ces jours-ci pour dénoncer le racisme et commémorer la Marche pour l'égalité sèment le doute sur le combat antiraciste. Est-il moribond ou déjà mort ? N'a-t-il pas oublié de se réactualiser ? Grosses structures et partis politiques patinent, mais sur le terrain des milliers de militants, anonymes, s'activent.