Inscrire la déchéance de nationalité dans la Constitution: la mesure n'est pas étrangère à la République, qu'elle accompagna toujours. Le régime de Vichy en fit le cœur de sa politique. Idée reprise par Nicolas Sarkozy, son instrumentalisation démagogique est désormais l'œuvre du pouvoir.
Le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme (Dilcra) crée le buzz en s'attaquant à diverses organisations antiracistes ne partageant pas ses vues. Après des dérapages à répétition, la LDH et le Mrap le lâchent.
Manuel Valls a annoncé lundi 26 octobre, aux Mureaux, le retour du testing. Mais, depuis 10 ans, c’est dans les tribunaux et non au Parlement que le combat contre les discriminations raciales se joue.
Dix ans après les révoltes urbaines, la marche de la dignité de ce samedi 31 octobre marquera-t-elle l’émergence d’un mouvement social des banlieues, radicalement éloigné de l’essentiel des partis de gauche ? Pour cela, ses acteurs devront surmonter divisions stratégiques et marginalisation médiatique.
Le maire (LR) de Chalon-sur-Saône, soutenu par Nicolas Sarkozy, a fait passer une délibération mettant fin aux plats de substitution au porc dans les cantines scolaires de la ville. La ligue de défense judiciaire des musulmans tentait de l'en empêcher ce lundi devant le tribunal administratif de Dijon. Récit.
Vendredi soir, à la bourse du travail de la cité dionysienne, le collectif de « la marche des femmes pour la dignité » et ses soutiens ont tenu meeting pour mobiliser en vue du 31 octobre. Un rassemblement qu’ils aimeraient voir résonner comme « une déclaration d’indépendance ».
Le mouvement de solidarité à l'égard des réfugiés ? Les populations roms n'en bénéficient pas. À l'occasion de la publication de deux rapports, le collectif associatif Romeurope dénonce l'instauration d’un « véritable système de mise au ban de la société française ».
L'historien Denis Peschanski pousse un coup de gueule. Selon lui, se montrer incapable d'accueillir les réfugiés dénote une régression politique et démocratique grosse de conséquences tragiques.
A la suite de l'article intitulé « Atos envoie ses salariés indésirables au placard », publié le 7 août, Me Baratelli, conseil de la société Atos, nous a fait parvenir un droit de réponse, estimant que le contenu de l'article portait atteinte à l’honneur et à la considération de la société ATOS. Nous le portons à la connaissance de nos lecteurs.
Au sein d’Atos, la multinationale dirigée par l’ancien ministre de l’économie Thierry Breton, des consignes sont envoyées aux managers pour leur demander d’empêcher la mutation des seniors, des syndicalistes et des handicapés. Dans un e-mail d’explication interne que Mediapart s’est procuré, la direction tempère à peine, et ne voit pas où est le mal.
La Cour européenne des droits de l'homme a condamné cette semaine la France pour une arrestation violente de la Suge, la police de la SNCF. Cette décision survient après qu'une enquête du Défenseur des droits a confirmé les informations de Mediapart sur le comportement raciste d'agents de cette même Suge à Montpellier : diffusion de chant néo-nazi, actes racistes et homophobes. La SNCF ne fait pourtant toujours pas le ménage.
La police a évacué vendredi, en vertu d’un arrêté municipal de péril imminent, une caserne désaffectée du 3e arrondissement où vivaient depuis près d'un an 140 personnes, dont 60 enfants.
Dans un avis rendu public ce mercredi, le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes recommande « d’étendre l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes sans discrimination ». Un point de vue partagé par le Défenseur des droits, Jacques Toubon. Pas sûr que cela suffise à relancer le débat sur la question.
Plutôt que de faciliter la tâche aux immigrés, les pouvoirs publics leur compliquent la vie. Réalisée par des think tanks européens, l'étude Mipex publiée ce mercredi critique vertement la politique d'intégration de la France.
Sur le marché du travail, les personnes perçues comme musulmanes reçoivent moins souvent de réponses à leur CV que les autres. Et c'est plus vrai encore si elles sont noires. Membre associée à l'École d'économie de Paris, Marie-Anne Valfort explique les raisons de cette discrimination, résultat d'un « cercle vicieux » entre les préjugés enracinés dans la tête des employeurs et l'anticipation du refus par ces candidats.