Une trentaine d’ouvrages complotistes, climatosceptiques ou antisémites peuvent être achetés par les jeunes sur fonds publics, par le biais de la plateforme du pass Culture. La société responsable explique travailler à l’amélioration des signalements.
François Bayrou persiste au micro de Mediapart : ce sont les autres qui ne « disent pas la vérité » sur son intervention dans le dossier judiciaire du père Carricart, accusé de viol à Bétharram. Le gendarme et le juge qui ont tenté dès 1998 d’enquêter ont pourtant dit le contraire la veille, sous serment, devant le Parlement.
La commission d’enquête parlementaire a auditionné mardi la nouvelle cheffe de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche. Une instance que seuls le ministre de l’éducation ou le premier ministre peuvent saisir. Ce qui n’est toujours pas fait pour Bétharram.
Annoncée pour la rentrée 2025, la première « Académie Saint-Louis » doit ouvrir près de Salbris, en Sologne. Ce n’est pas un hasard si ce projet porté par le milliardaire d’extrême droite Pierre-Édouard Stérin atterrit dans cette commune, où le maire a opéré un virage idéologique depuis plusieurs années.
L’enseignement catholique l’a dit sur tous les tons depuis Bétharram. Il est pour un contrôle accru des établissements privés. Il y a quelques mois pourtant, son patron Philippe Delorme tentait d’infléchir la position du ministère sur le périmètre de ces contrôles.
Un enseignant d’histoire-géographie passé par Stanislas avait été suspendu par le rectorat en février 2024 après une plainte pour agression sexuelle. Un an après, il a été réintégré dans les effectifs du collège parisien Notre-Dame-de-Sion alors que l’enquête est toujours en cours.
Le fondateur de l’école de commerce Digital College a financé son mariage et a acheté plus de 500 000 euros de cartes Pokémon avec l’argent de l’établissement, selon les informations de Mediapart. Étudiants et salariés dénoncent aussi un management agressif et une volonté de faire du chiffre.
Actuelle numéro deux du ministère de l’éducation, Caroline Pascal a affirmé à plusieurs reprises que son institution n’avait pas recueilli de témoignages sur l’homophobie à Stanislas. Le député Paul Vannier lui a opposé plusieurs documents inédits qui démontrent tout l’inverse.
Mediapart a pu consulter le rapport d’inspection que le gouvernement Bayrou refuse de rendre public sur cet établissement catholique sous contrat, toujours soutenu et subventionné. Ses conclusions dénoncent des pratiques totalement hors des clous.
Le ministère de l’éducation nationale va lancer, dans quelques semaines , une première concertation pour améliorer le système de mutation des enseignants, qui bloque beaucoup de professeurs dans leur établissement contre leur gré. Mais toucher au barème, ou recruter davantage localement, a tout d’une révolution.
Plusieurs collectifs ont été entendus lors de la première journée d’audition de la commission d’enquête sur les violences perpétrées dans les établissements scolaires. Ils ont raconté les sévices et pointé des responsables : l’Éducation nationale, l’Église et l’enseignement catholique.
Le premier ministre a encore multiplié les contre-vérités à propos de son degré de connaissance des violences à Notre-Dame-de-Bétharram. Quelques heures plus tôt, la ministre de l’éducation nationale annonçait un plan pour mieux contrôler les établissements privés sous contrat.
Elle débute jeudi 20 mars par le témoignage des victimes : la commission d’enquête parlementaire menée par les députés Paul Vannier, Violette Spillebout et Fatiha Keloua-Hachi veut empêcher « un nouveau Bétharram » dans les établissements scolaires privés ou publics.
Lorsqu’il présidait le département des Pyrénées-Atlantiques, le premier ministre a accordé, au bas mot, 1 million de francs de subventions à l’établissement privé à la fin des années 1990. Notre-Dame-de-Bétharram faisait pourtant déjà face à des affaires de violences, dont l’élu était parfaitement informé.
Après la salve d’évaluations négatives concernant plusieurs universités françaises, le Hcéres, institution mise en cause, plaide le couac administratif. Mais dans un contexte budgétaire difficile, syndicats et personnels manifestent mardi devant le ministère.
Devant le tribunal administratif, l’établissement musulman privé a demandé la suspension de la décision du 10 janvier par l’État de mettre fin à la convention les liant. Et a contesté cette résiliation et sa motivation, un « positionnement pédagogique » jugé « problématique ».