En février, la ministre chargée de la lutte contre les discriminations a annulé le recrutement d’une fonctionnaire contre l’avis de son administration. Ce veto, qui révèle une pratique très personnelle du pouvoir, touche une candidate ayant notamment revendiqué des engagements auprès de Benoît Hamon.
La translation des restes de Missak et Mélinée Manouchian au Panthéon a donné lieu à deux ou trois moments magnifiques, dont « L’Affiche rouge » chantée par Feu! Chatterton. Néanmoins, tout fut terni par l’accaparement et l’embrouillamini du pouvoir.
À l’occasion de la panthéonisation de Manouchian, Emmanuel Macron a sorti le RN de l’« arc républicain » dans lequel il ne cesse de l’installer depuis des années. Une déclaration tactique qui n’a pas grand-chose à voir avec les fondamentaux, officiellement déclarés disparus avec la loi immigration.
À gauche, de nombreuses voix déplorent qu’en honorant la mémoire d’un résistant communiste étranger, Emmanuel Macron tente de se racheter « une virginité antifasciste », peu de temps après avoir succombé aux sirènes de la préférence nationale et de la remise en cause du droit du sol.
Après trois semaines d’attente, l’Élysée a annoncé la composition totale du gouvernement de Gabriel Attal. En grande difficulté, Amélie Oudéa-Castéra est exfiltrée de l’Éducation nationale, mais conserve son portefeuille des sports. Pour le reste, le remaniement raconte surtout la difficulté du pouvoir à attirer des figures nouvelles.
Nicole Belloubet, Frédéric Valletoux, Marie Guévenoux, Guillaume Kasbarian, Marina Ferrari... Outre les ministres reconduits, cinq personnes font leur entrée au gouvernement. Parmi elles : quatre députés et une ancienne garde des Sceaux. Passage en revue de leurs profils.
Lundi 5 février, Ilyes Ramdani a raconté les coulisses des affaires Amélie Oudéa-Castéra dans « Abonnez-vous », l’émission Twitch de Mediapart. Il a explicité les enjeux de la deuxième partie du remaniement et des premiers jours du gouvernement Attal
La ministre de l’éducation et des sports a publiquement nié incarner une caste de riches déconnectée du quotidien des Français. Mais ses nombreux liens avec les entreprises du CAC 40 grâce auxquelles elle a engrangé des centaines de milliers d’euros plaident contre elle.
La patronne de l’administration du ministère des sports a été contrainte de rappeler à l’ordre des fonctionnaires lancés dans une opération de sauvetage d’Amélie Oudéa-Castéra au gouvernement.
Lors de sa déclaration de politique générale, le premier ministre a exhibé sa jeunesse tout en annonçant une politique inspirée des années 1970 : libérale sur l’économie, conservatrice sur le reste. Un catalogue de mesures et de slogans, non sans une bonne dose de démagogie.
Débarqué du gouvernement il y a trois semaines, l’ancien ministre des outre-mer continue de bénéficier d’un logement de fonction et d’une voiture avec chauffeur, selon les informations de Mediapart. Il organise également des « dîners privés » au sein du ministère. Une pratique qui étonne jusqu’à ses anciens collègues.
Le ministre de l’intérieur assume ses consignes d’indulgence à l’égard des agriculteurs. Une position qui détonne au regard de la répression des luttes sociales ou écologistes et des quartiers populaires. Mais qui s’explique par la proximité des élections européennes.
Depuis trois ans, le pouvoir exhibe son volontarisme face au « séparatisme », au nom des principes républicains, de la laïcité et de l’égalité femmes-hommes. Celui qui est à l’œuvre à Stanislas, documenté par une inspection de l’État, n’a pourtant suscité aucune condamnation publique.
En 2017, Gérald Darmanin, alors ministre des comptes publics chargé des impôts, s’est improvisé conseiller fiscal du PSG pour que le club paie moins de cotisations sur le transfert historique de Neymar. Un « À l’air libre » spécial politique et PSG avec Yann Philippin.
Critiques de l’école publique, mensonges, soutien à un établissement mis en cause pour discriminations : tout juste nommée, la nouvelle ministre de l’éducation nationale a dix boulets à chaque pied. La question de son maintien se pose déjà, jusque dans les rangs macronistes. Récit.
Les mots du président sur la natalité prononcés mardi soir semblent ceux du chef d’État hongrois. L’angoisse démographique est au cœur de la politique à Budapest, et les réformes, ces dernières années, ont enfermé les femmes dans un rôle de reproductrices.