Le gouvernement socialiste espagnol a approuvé vendredi le décret visant à exhumer la dépouille de Franco. Se pose désormais la question de l’avenir du Valle de los Caídos, le mausolée pharaonique où l’ancien dictateur est enterré. L'Espagne se déchire sur cette question.
Un incident impliquant une équipe de télévision et un policier en congé manifestant avec le mouvement anti-islam Pegida provoque un scandale politique majeur en Saxe, région d’ex-Allemagne de l’Est en proie à l’influence grandissante de l’extrême droite.
L’ex-ministre Boris Johnson toujours en guerre contre Theresa May, Jeremy Corbyn en sursis face aux accusations d’antisémitisme, Nigel Farage de retour sur le devant de la scène… À quelques mois de la fin supposée des négociations sur le Brexit, la vie politique britannique n’a jamais été aussi chaotique.
Au Parlement européen, de vieux antagonismes se réveillent autour du « Paquet mobilité », un texte qui vise à réguler les conditions de travail des chauffeurs routiers. Les pays de l'Est prônent une libéralisation accrue du secteur. Ceux de l'Ouest insistent sur les conditions de travail et défendent des mesures a priori plus sociales. Mediapart a rencontré quatre conducteurs – une Roumaine, un Ukrainien, un Français et un Allemand – dont le quotidien est soumis aux intérêts défendus à Bruxelles.
Au moins 42 personnes ont trouvé la mort mardi 14 août dans l'effondrement d’un viaduc à Gênes. Des médias italiens avaient multiplié les alertes par le passé sur la vétusté de l’édifice. L’exécutif italien a annoncé mercredi un audit général des ponts et des tunnels vieillissants dans toute l’Italie.
Au-delà du bras de fer diplomatique que se livrent Trump et Erdogan, la crise monétaire turque est d’abord le résultat d’une perte totale de confiance des investisseurs à l’égard des politiques économiques mises en œuvre par le gouvernement turc, explique le professeur d’économie Seyfettin Gürsel à Istanbul.
L’ex-premier ministre s’est entouré de conseillers et multiplie les dîners à Barcelone, en vue des municipales de mai 2019. Face aux indépendantistes, Manuel Valls veut être le « candidat de l’ordre ». Mais il retarde sa décision, conscient du risque d’échec. Issu de la droite dure, l’un de ses conseillers crispe.
Le 3 février 2018, un militant d’extrême droite et ex-candidat de la Ligue à des élections locales ouvrait le feu sur six migrants noirs à Macerata, dans le centre de l’Italie. Depuis, onze autres attaques à caractère raciste – par le biais d’armes à feu, à air comprimé ou d’armes blanches – ont pris des personnes immigrées pour cible. Mediapart dresse cette liste vertigineuse, qui confirme la montée de la xénophobie dans la péninsule.
Impasse sur la politique migratoire, immobilisme du dossier Brexit, statu quo sur les réformes institutionnelles, succès grandissant des approches souverainistes… En cet été 2018, l’Union européenne semble menacée de délitement. À moins que ce ne soit une étape dans une perpétuelle construction.
Le 17 juin dernier, les premiers ministres d’Athènes et de Skopje, Alexis Tsipras et Zoran Zaev, signaient un accord historique pour solder le différend qui oppose les deux pays sur la « question du nom » de la Macédoine. Depuis un siècle, cette région est au cœur de tous les déchirements des Balkans, et les souvenirs des violences du passé sont parfois difficiles à oublier. Dernier épisode de notre série sur « les frontières de sang de la nouvelle Europe ».
Alors que les gauches allemandes sont sorties lessivées des législatives de 2017, Sahra Wagenknecht lance samedi 4 août Aufstehen (« Se lever »), un mouvement sur le modèle des Insoumis ou de Podemos. La militante affiche des positions sur les réfugiés ou l’euro au risque de cliver son électorat traditionnel.
Pour la première fois depuis le début de la crise migratoire en 2014, l'Espagne est, avant l'Italie et la Grèce, le pays européen qui enregistre le plus d'arrivées de migrants par la mer et le plus de naufrages meurtriers au large de ses côtes.
À peine élu à la tête du Parti populaire, Pablo Casado a multiplié les sorties sur les dangers de l’immigration, alors que plus de 500 migrants atteignaient chaque jour les côtes espagnoles fin juillet. Ses adversaires dénoncent l’alignement du parti sur les extrêmes droites européennes.
On les appelait souvent les « Yougos », avant que l’éclatement de l’ancienne Fédération et les guerres des années 1990 n’amènent à distinguer Albanais, Bosniaques, Croates, Macédoniens, Monténégrins, Serbes ou autres Slovènes. Mais que désignent ces termes de « Yougoslaves » et de « Yougoslavie » ? La question peut recevoir différentes réponses à Zagreb, Belgrade ou Sarajevo.
Dans une Italie bien moins exposée aux arrivées d'exilés que par le passé, le ministre de l'intérieur Matteo Salvini se répand en propos xénophobes tandis que les attaques racistes se multiplient. Rien à voir avec la Grèce de l’été 2015 qui, asphyxiée financièrement, avait généreusement accueilli les personnes qui débarquaient chaque jour par milliers.
Le bilan des incendies qui ont ravagé une côte toute proche d’Athènes lundi dernier excède désormais celui des feux qui avaient touché le sud du Péloponnèse en 2007. À l’heure où nous écrivons ces lignes, 91 personnes ont été retrouvées mortes et 25 sont encore disparues. Comment un tel désastre a-t-il pu se produire ?