Face à la droitisation du paysage politique en Italie, certains universitaires de gauche semblent démunis. Beaucoup avaient parié sur une alliance du Mouvement Cinq Étoiles avec les sociaux-démocrates du PD pour gouverner. Aujourd'hui, l'heure est à l'introspection. Quelques-uns plaident pour le retour aux batailles locales : « Pour la gauche, il est plus important de fonder une cantine sociale que de créer une liste électorale. »
Alors qu'un projet de directive européenne prévoyait de mieux indemniser les congés parentaux et de créer des jours de congé pour les aidants familiaux, les États européens, dont la France, ont en partie vidé le texte de ses avancées sociales. Une occasion manquée en matière d'égalité entre les femmes et les hommes.
Les deux partis conservateurs allemands, CDU et CSU, qui s’affrontent sur la politique migratoire au risque de faire exploser le gouvernement fédéral, ont décidé d’un « cessez-le-feu » de deux semaines. Angela Merkel va s’efforcer de trouver une solution européenne compatible avec le durcissement de la politique migratoire exigé par ses partenaires bavarois.
Ville d’accueil de toutes les migrations, le grand port de Mersin a développé un art de la cohabitation qui passe aussi par un équilibre entre les principales forces du pays. Mais pour le scrutin du 24 juin, les habitants boudent l’alliance islamo-nationaliste du président turc.
Une « exposition internationale sur la vie dans l’ancienne Union européenne » s’ouvre à Marseille samedi 16 juin. Dans ce vrai-faux musée sur la mort de l’Europe, l’artiste belge Thomas Bellinck invite à réfléchir sur les illusions perdues des « pères fondateurs », et plaide pour une nouvelle radicalité européenne.
Le chancelier autrichien a défendu mercredi la formation d’un « axe Rome-Vienne-Berlin » sur les questions migratoires, aux côtés du ministre allemand de l'intérieur et avec le soutien à distance de celui de l’Italie, Matteo Salvini. Alors que l’Autriche prendra la présidence de l’UE au 1er juillet, Kurz cherche à marginaliser Angela Merkel, jugée trop « tendre ».
Le nouveau chef de gouvernement espagnol a fait savoir qu'il était disposé à accueillir l’Aquarius et ses 629 migrants à bord dans le port de Valence. « Si l'on croit à l'Europe, c'est le moment de le démontrer », avait jugé plus tôt dans la journée la maire de Barcelone, Ada Colau.
L’eurodéputée Marie-Christine Vergiat dénonce la responsabilité de l’Union européenne qui, depuis une demi-douzaine d’années, laisse l’Italie gérer seule l’accueil des migrants pour l’Europe. Avec les dégâts politiques que l’on sait.
L’ancien candidat PS à la présidentielle, Benoît Hamon, et l’ancien ministre grec, Yanis Varoufakis, ont présenté vendredi 8 juin les contours de leur plateforme électorale pour les élections européennes de 2019, baptisée Le printemps européen. Ils ont lancé l’idée d’une primaire de toutes les forces progressistes en amont du scrutin, pour faire barrage au PPE, le parti de la droite hégémonique à Bruxelles et Strasbourg.
Le nouveau gouvernement italien a pour priorité la forte réduction de la progressivité de l’impôt avec un impôt à taux unique de 15 % légèrement amendé. Une mesure centrale inspirée par le cœur de la pensée néolibérale et qui ne pose pas que des problèmes budgétaires.
Les Européens tentent d’organiser leur riposte aux mesures douanières prises par les États-Unis contre les importations d’acier et d’aluminium. Mais les divergences d’intérêt se font jour et après la rupture de l’accord iranien, l’Europe se montre plus vulnérable que jamais face à Donald Trump.
La « Révolution de velours » qui a emporté le régime corrompu de Serge Sarkissian, fin avril début mai, est le fruit d’années de mobilisations de la société civile arménienne. Retour sur ce mouvement qui ne vient pas de nulle part et dit beaucoup de l’évolution des sociétés post-soviétiques.
Le socialiste Pedro Sanchez a remporté la motion de censure contre le conservateur Mariano Rajoy, miné par les affaires de corruption. Mais rien ne dit que ce gouvernement alternatif pourra tenir. Les appels à des élections anticipées se multiplient.
Après des rebondissements, une coalition Ligue-M5S s’est formée en Italie. Les partis traditionnels, italiens comme européens, ne sont pas étrangers à ce résultat. Leur indignation ne portait pas sur la coloration xénophobe du nouvel exécutif, mais uniquement sur son programme économique.
Pour la première fois de son histoire, l’extrême droite arrive en position de force à la tête de l’Italie : la Ligue de Matteo Salvini est au cœur du gouvernement formé avec le Mouvement Cinq Étoiles. Une évolution qui parachève une transformation de l’ancien parti nordiste, entamée il y a cinq ans.
Alors que les gauches allemandes sont sorties lessivées des législatives de 2017, Sahra Wagenknecht veut enclencher une nouvelle dynamique, quitte à prendre des positions, sur les réfugiés ou l’euro, qui clivent au sein de son électorat traditionnel. Dans un entretien à Mediapart, elle trace les contours du mouvement qu’elle s’apprête lancer sur le modèle, dit-elle, des Insoumis ou de Podemos.